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André Malraux et le mandat parlementaire

André Malraux n'a jamais envisagé d'être parlementaire, et n'a pas donné suite aux suggestions de candidature qui lui ont été présentées à plusieurs reprises, dès 1945 semble-t-il. La question qu 'il se posait était plutôt, à partir de l'exemple de Barrès : « Comment peut-on être député ? »

« II y a quelque chose de très difficile à comprendre, c'est le rôle de la politique dans la vie de Barrés : à l'Assemblée, il était député, il n'a jamais été ministre. Il était caporal en politique alors que dans le domaine de la littérature, il était général. » (Frédéric J. Grover, « Six entretiens avec André Malraux sur des écrivains de son temps », Gallimard 1978, p. 44-45.)

A la différence de Maurice Barrés, Malraux, quelques semaines en 1945-46 et de 1959 à 1969 pour une décennie, a été « général » - ministre d'État - auprès d'un chef d'État qui était lui-même barrésien. L'étape parlementaire lui eût été inutile. Cela explique une part de son allergie au parlementarisme, qui n'a pas fait obstacle à un strict respect de ses devoirs envers l'Assemblée nationale et ses commissions. Avec quelques fusées de mauvaise humeur ou d'humour, de temps à autre.


Maurice Barrès, député de la Seine, sortant du Palais-Bourbon en 1912.
Photographie - Collection Roger-Viollet.

Collection Arnaud Teyssier.

Maurice Barrès. Une journée parlementaire.

Comédie de moeurs en trois actes. Paris, Charpentier et Fasquelle, 1894.

Avec une dédicace à Octave Mirbeau. Contient un exemplaire du programme, dessiné par Forain, de la pièce représentée au Théâtre libre en 1894. Document sur l'extraordinaire violence de l'antiparlementarisme, il y a un siècle.

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