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Mission d'information sur la mesure des grandes données économiques et sociales

Travaux de la mission d'information

Mission d'information commune sur la mesure des grandes données économiques et sociales, créée à l'initiative de plusieurs commissions le 13 novembre 2007 - Composition de la mission

Travaux des commissions

- Mission d'information commune sur la mesure des grandes données économiques et sociales
La Mission d'information a nommé M. Hervé Mariton rapporteur le 28 novembre 2007
Rapport d'information déposé en application de l'article 145 du règlement en conclusion des travaux de la mission d'information commune sur la mesure des grandes données économiques et sociales n° 815 déposé le 16 avril 2008 par M. Hervé Mariton


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Principales dispositions du texte

Principales dispositions du texte



« Si l'utilisation rationnelle des statistiques à des fins pratiques n'est pas plus à l'honneur, c'est qu'elle est à la fois pénible par un bout et périlleuse par l'autre ».

A. Sauvy, Le pouvoir et l'opinion

Avec la mise en cause des chiffres officiels du chômage, avec le débat récurrent sur la réalité de l'inflation et la question de la baisse du pouvoir d'achat, l'année 2007 a vu la contestation des statistiques publiques prendre une ampleur sans précédent.
C'est dans ce contexte que les commissions des Finances, des Affaires sociales et des Affaires économiques ont constitué une mission d'information commune sur la mesure des grandes données économiques et sociales, avec pour objectif de clarifier les termes du débat et de proposer des mesures qui permettent de restaurer la confiance dans la statistique publique. Au moment où l'inflation reprend et où les prévisions d'évolution du pouvoir d'achat se détériorent, cette clarification est d'autant utile.
Quel sens et quelle fonction donner aux indicateurs? Les outils dont nous disposons aujourd'hui pour mesurer l'inflation, le chômage ou la croissance sont-ils fiables et solides ? Reflètent-ils la diversité des situations vécues par la population ? Sont-ils adaptés aux mutations sociales, économiques et culturelles qui touchent notre société ? Enfin, permettent-ils d'alimenter le débat public et de guider l'action politique ? On notera aussi le privilège accordé en France, dans le débat public, aux indices « passifs ». On attache plus d'importance dans notre pays au chiffre du chômage qu'à celui de l'emploi. Quand on parle pouvoir d'achat, on s'attache davantage à l'évolution des prix qu'à celle des salaires. En être conscient, c'est peut-être déjà apporter une réponse.
Au terme de ses travaux, la mission a tiré un certain nombre de conclusions consensuelles : les principaux indicateurs existants, que ce soit l'indice des prix à la consommation ou le taux de chômage, sont fiables et robustes. Cependant, il est possible et nécessaire de les enrichir d'indicateurs complémentaires permettant d'appréhender la variété des situations. En outre, un effort de pédagogie et de clarification sur le sens des indicateurs permettrait d'éviter quelques controverses inutiles. Enfin, la mission a mesuré combien le contexte institutionnel a une influence déterminante sur la crédibilité des autorités statistiques. C'est pourquoi, bien que l'impartialité et la qualité du travail fourni par les statisticiens français soient unanimement reconnues, il convient d'inscrire l'indépendance de la statistique publique dans notre droit.


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