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Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques


- Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques
Rapport sur "Pesticides et santé" n° 2463 déposé le 29 avril 2010 (mis en ligne le 29 avril 2010 à 21 heures) par MM. Claude Gatignol et Jean-Claude Etienne

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Summary
Résumé

Summary



With phytopharmaceutical products, farmers have effective means to combat the various parasite attacks on crops, which secures harvests. These products make an important contribution to meeting the immense food challenge announced for 2050 when the world population is expected to reach 9 billion people.
However, the means of use of these products, their dissemination and persistence in the environment, their residual presence in food, and their effects on health are issues of concern for many citizens.
The main problem faced by scientists in assessing the harmful effects of exposure to pesticides results from the multiplicity of other factors that can cause identical symptoms. While toxicologists can easily identify the cause of acute poisoning, the same does not apply for epidemiologists who address the effects on health of long-term exposure to low doses of pesticides.
Some epidemiological studies show that farmers, the main users of pesticides, have overall less cancers than the general population. On the other hand, they develop more types of cancers (brain tumours, prostate cancer, hemopathies) and other diseases: respiratory diseases, reproductive disorders, neurological disorders (Parkinson's and Alzheimer's diseases).
Surprisingly, biological analyses prove that the exposure level to pesticides does not depend on the quantity of pesticides used or on the surface area treated but on the application method and user protection level. In France, the Mutualité sociale agricole (agricultural social protection body), insists that its members use individual protection equipment.

Résumé



Avec les produits phytopharmaceutiques, les agriculteurs disposent de moyens efficaces pour lutter contre les diverses attaques parasitaires que subissent les cultures, ce qui permet de garantir les récoltes. Ces produits apportent une contribution importante pour relever le défi alimentaire annoncé à l'horizon 2050 avec une population mondiale qui devrait atteindre alors 9 milliards de personnes.
Cependant, les questions du mode d'utilisation de ces produits, de leurs dissémination et rémanence dans l'environnement, de leur présence résiduelle dans l'alimentation, de leurs effets sur la santé sont autant de sujets de préoccupation pour de nombreux citoyens.
Le principal problème auquel ont à faire face les scientifiques pour évaluer les effets délétères d'une exposition aux pesticides tient à la multiplicité des autres facteurs pouvant induire des symptômes identiques. Si les toxicologues peuvent aisément identifier la cause d'une intoxication aiguë, il n'en va pas de même pour les épidémiologistes qui s'intéressent aux effets sur la santé liés à l'exposition à de faibles doses de pesticides sur le long terme.
Certaines études épidémiologiques montrent que les agriculteurs, qui sont les principaux utilisateurs de pesticides, ont globalement moins de cancers que la population générale. En revanche, ils développeraient davantage certains types de cancers (tumeur cérébrale, cancer de la prostate, hémopathies) et d'autres maladies : maladies respiratoires, troubles de la reproduction, troubles neurologiques (Parkinson et Alzheimer).
Contre toute attente, les analyses biologiques prouvent que le niveau d'exposition aux pesticides ne dépend pas de la quantité de pesticides utilisée ou de la surface traitée mais de la méthode d'application et du niveau de protection des utilisateurs. En France, la Mutualité sociale agricole, insiste auprès de ses affiliés sur la nécessité de se servir d'équipements de protection individuelle.


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