M. le président. Mes chers collègues, selon une
dépêche que nous venons de recevoir, l’otage
franco-colombienne Ingrid Betancourt a été libérée par
l’armée colombienne aujourd’hui à dix-neuf heures
vingt-cinq. (Mmes et MM. les députés, ainsi que M. le
ministre du travail, des relations sociales, de la
famille et de la solidarité, applaudissent.)
Je
suis sûr que je me fais l’interprète de toute
l’Assemblée en déclarant que nous sommes très heureux de
cette annonce.
La parole est à M. François Rochebloine.
M. François Rochebloine. Nous ne pouvons que
nous réjouir d’une annonce que nous attendions depuis
des années, et nous féliciter de l’action qu’a menée le
Président de la République depuis de nombreux mois et
qui est, aujourd’hui, couronnée de succès.
Je me permets de solliciter une suspension de séance
de quelques minutes, pour fêter ce beau succès.
M. le président. La parole est à M. Alain
Vidalies.
M. Alain Vidalies. Monsieur le président, au nom
du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche,
je voudrais m’associer à vos propos. Pour nous tous, en
effet, il s’agit d’une très grande nouvelle.
Aujourd’hui, tous ceux qui sont attachés à la liberté et
à la démocratie peuvent constater qu’elles l’ont enfin
emporté sur la barbarie. Une femme tenue en captivité
depuis tant d’années, simplement parce qu’elle
combattait pour ses idées, a enfin retrouvé le plus
précieux des biens, la liberté.
Au-delà des mérites des uns et des autres, qu’il
serait indécent de comptabiliser ce soir, c’est, pour
nous, un grand moment de réjouissance républicaine et
démocratique, auquel le groupe socialiste tient à
s’associer en ayant une pensée particulière non
seulement pour Ingrid Betancourt, mais aussi pour sa
famille et pour tous ses amis qui se sont tellement
battus depuis tant d’années. (Applaudissements sur
tous les bancs.)
M. le président. La parole est à Mme Martine
Billard.
Mme Martine Billard. Le groupe de la Gauche
démocrate et républicaine partage la satisfaction
éprouvée à l’annonce de la libération d’Ingrid
Betancourt. Pendant toutes ces années de souffrance,
l’ensemble des forces politiques françaises se sont
mobilisées au côté de sa famille pour réclamer sa
libération. En ce jour, nous ne pouvons qu’être soulagés
et satisfaits, mais il nous faut aussi penser aux autres
otages, car j’imagine que ceux qui étaient détenus par
les FARC n’ont pas tous été libérés. Il est important
que tous, dans l’hémicycle comme au Gouvernement, nous
exprimions notre volonté d’obtenir aussi leur
libération. Connaissant Ingrid Betancourt, je suis
convaincue qu’elle aussi, en ce moment, doit avoir une
pensée pour ses camarades de détention et qu’elle
continuera la bataille pour que tous soient libérés,
pour qu’il ne reste plus un seul otage aux mains des
FARC dans la jungle colombienne. (Applaudissements
sur tous les bancs.)
M. le président. La parole est à M. Benoist
Apparu.
M. Benoist Apparu. Au nom du groupe de l’UMP, et
après mes collègues des groupes Nouveau Centre, SRC et
GDR, je voudrais me féliciter de cette libération, avoir
une pensée émue pour la famille d’Ingrid Betancourt et
pour les dizaines d’otages qui sont encore dans la
jungle colombienne. Ce soir, nous devons nous réjouir,
nous féliciter de cette libération, après six ans de
captivité, et nous associer à tous ceux qui, en Colombie
ou ailleurs, voudront aider les otages qui sont encore
retenus dans la jungle colombienne à en sortir. J’espère
que tous les gouvernements déploieront pour cette cause
l’activité dont ils ont fait preuve pour la libération
d’Ingrid Betancourt. (Applaudissements sur tous les
bancs.)
[...]
M. le président. La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à vingt et une heure
quarante, est reprise à vingt et une heure
quarante-cinq.)