M. Pierre Cohen attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme sur la nécessaire continuité d'accueil des sans-abris après le premier avril. Les personnes hébergées dans le cadre du plan grand froid ne peuvent pas être ainsi à nouveau livrées à elles-mêmes sans que leur soit proposée une solution d'hébergement et un accompagnement dans la durée. Comme le rappelait Monsieur Nicolas Sarkozy, " si l'on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a pas de toit et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société qui s'en trouvera remis en cause ". Les collectivités territoriales ne peuvent pas soutenir seules les réseaux d'acteurs qui assurent ce travail indispensable d'accompagnement. La menace de fermeture des services d'accueil et d'orientation de l'hébergement d'urgence assuré par les préfectures et la baisse des crédits de fonctionnement délivrés par l'État aux associations de solidarité inspirent les plus grandes craintes aux acteurs de terrain, qui manifestent depuis le 1er avril, sans être entendus, dans les rues des grandes villes de France et notamment à Toulouse. Pour lutter contre le fléau de l'exclusion, il lui demande les mesures urgentes qu'il entend prendre pour maintenir les capacités d'accueil et d'accompagnement offertes par ces structures tout au long de l'année.
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