Les conséquences de la fin de la législature
Les élections législatives ont lieu à l'expiration des pouvoirs de l'Assemblée nationale, soit qu’elle intervienne normalement cinq ans après les élections précédentes, soit qu’elle survienne par une dissolution prononcée par le Président de la République. Les pouvoirs du Sénat, en revanche, s’exercent continûment en raison de son renouvellement partiel tous les trois ans. Au moment de l’expiration des pouvoirs de l’Assemblée nationale, le plus souvent, des projets de loi, des propositions de loi et de résolution qui n’ont pas été définitivement adoptés par le Parlement sont encore déposés sur le bureau de l’Assemblée nationale comme sur celui du Sénat . Voici ce qu’il advient de leur sort :
Pour que l’Assemblée nationale nouvellement élue soit à nouveau saisie des projets et propositions devenus caducs, trois procédures sont prévues : 1. Le Gouvernement peut redéposer sur le bureau de l'Assemblée nouvellement élue les projets de loi devenus caducs et dont il souhaite voir poursuivre la discussion. 2. Le Président du Sénat transmet à l'Assemblée nationale nouvellement élue les propositions de loi adoptées par le Sénat qui sont devenues caduques à l'Assemblée nationale. Toutefois, pour celles qui avaient été déposées par des sénateurs, la commission permanente du Sénat qui les avait examinées au fond peut déclarer qu’elles sont désormais sans objet et s’opposer à leur transmission à l’Assemblée nationale. 3. Les députés de la nouvelle Assemblée peuvent redéposer des propositions de loi devenues caduques avant d’être adoptées en première lecture. Dans ce cas, ces propositions de loi ne sont pas de nouveau soumises à un contrôle de leur recevabilité financière (article 40 de la Constitution).
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