Fiscalité
(17 janvier 2001)

Dans un contexte marqué par la libéralisation des échanges internationaux et l’amélioration constante des moyens de communication, la fiscalité constitue un paramètre de décision de plus en plus important pour les agents économiques. Or, l’Union européenne est confrontée à un défi vis-à-vis des pays tiers : être compétitif sur le plan fiscal sans pour autant remettre en cause un ensemble de valeurs politiques et sociales auxquelles les peuples européens sont attachés. Ce défi est particulièrement tangible s’agissant de la fiscalité des capitaux mobiliers - les produits et les objets d’art notamment -, qui sont extrêmement mobiles. Mais il porte également sur la taxation du capital en général, celle du revenu et celle de la consommation.

L’autre grand défi auquel est confronté l’Union européenne concerne l’harmonisation fiscale au sein de la Communauté. A l’heure du grand marché et de la monnaie unique, les différences de régime fiscal d’un État à l’autre engendrent des distorsions de concurrence de plus en plus marquées. Les débats récents au sein de la Communauté sur la réforme du régime de la TVA, de la fiscalité de l’épargne, du droit de suite ou de l’imposition des sociétés sont particulièrement révélateurs.


Travaux de la Délégation pour l'Union européenne

Audition de M. Laurent Fabius, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (26 octobre 2000).

— Rapport de M. Pierre Lellouche sur l'ouverture européenne du marché de l'art (n° 1965, 25 novembre 1999).
Le rapport montre que, face à la mondialisation du marché de l’art, l’Europe présente des signes de fragilité. Alors que le montant des ventes d’œuvres d’art dans la Communauté a crû de 21 % entre 1993/1994 et 1996/1997, il a progressé de 44 % aux États-Unis et de 46 % dans les autres pays tiers. En France, la situation est plus inquiétant encore, puisque ce montant a diminué de 24 % pendant la même période et que le solde entre les exportations et les importations déclarées d’objets d’art se traduit par une hémorragie du patrimoine national de l’ordre de deux milliards de francs par an. Cette situation résulte du contexte fiscal et réglementaire européen en général et français en particulier. Le rapport en présente un état des lieux et propose, pour y remédier, un ensemble de mesures d’ordre communautaire, mais aussi national - les deux aspects étant de plus en plus étroitement liés.

Questions au Gouvernement.
— mercredi 18 octobre 2000 : question de M. Eric Doligé (RPR) sur le champ d’application du taux réduit de TVA ; réponse de M. Laurent Fabius, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie.

Résolution sur la proposition de directive du Conseil visant à garantir un minimum d’imposition effective des revenus de l’épargne sous forme d’intérêts à l’intérieur de la Communauté (COM(98) 295 final / n° E 1105).
Travaux préparatoires :
— Proposition de directive : document n° E 1105.
— 
Rapport d’information de M. Gérard Fuchs, au nom de la délégation pour l’Union européenne, n° 1537 (8 avril 1999).
Le rapport rappelle que la fiscalité de l’épargne a jusqu’ici échappé à toute mesure d’harmonisation communautaire. Il montre que cette situation est dommageable à plusieurs titres : elle donne lieu à des distorsions de concurrence ; elle incite l’épargne à se localiser, non en fonction des besoins économiques locaux, mais des avantages comparés des régimes fiscaux ; elle entraîne une perte de recettes des États au profit des pays à faible fiscalité, voire des paradis fiscaux. Elle crée une pression à la baisse de la fiscalité, qui peut conduire à raréfier les ressources nécessaires au financement de certaines priorités collectives. Elle favorise enfin les revenus du capital, qui est plus mobile, par rapport à ceux du travail, ce qui accroît les inégalités et défavorise l’emploi. Le Rapporteur considère que, dans ces conditions, il est nécessaire de soutenir la proposition de directive élaborée par la Commission tendant à garantir un minimum d’imposition effective des revenus de l’épargne sous forme d’intérêts à l’intérieur de la Communauté. Il n’en suggère pas moins un ensemble de mesures permettant d’améliorer et de compléter le dispositif proposé.
— 
Proposition de résolution de M. Gérard Fuchs, rapporteur de la délégation pour l’Union européenne, n° 1538 (8 avril 1999).
— 
Rapport de M. Didier Migaud, Rapporteur général, au nom de la commission des finances, n° 1808 (22 septembre 1999).
— 
Résolution sur l'imposition des revenus de l'épargne : texte considéré comme définitif le 7 octobre 1999 (T.A. 363).

Sites associés :

Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie - Direction générale des impôts (DGI) :
www.finances.gouv.fr/DGI
Commission européenne - Direction générale de la fiscalité et de l’Union douanière :
www.europa.eu.int/comm/dgs/taxation_customs/index_fr.htm
Les cahiers fiscaux européens :
www.fontaneau.com

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