L'histoire de Lionel Jospin racontée dans sa vérité et sa complexité, par le journaliste qui en sait le plus sur les "années de formation" du Premier ministre. C'est l'aventure d'un politique, mais bien au-delà : un portrait intime, cherchant les secrets, les verrous, les raisons d'un homme, ce qu'il fait aux autres et ce que les autres lui font, ce qu'il cache et les raisons pour lesquelles il le cache. Une histoire sans cliché ni accusation, tout en compréhension, qui raconte Jospin à partir de son environnement familial et des épisodes clefs de son parcours.

[Tables nominatives des interventions de M. Lionel Jospin devant l'Assemblée nationale]

Jospin Secrets de famille, Serge Raffy

Un ancêtre belge, éleveur de moutons, bâtard catholique devenu protestant, père de 21 enfants. Une mère sage-femme, un peu Calamity Jane, un peu mère Térésa, qui, partie en Afrique, demande à ses enfants, si elle meurt sur place, d’être donnée en pâture aux caïmans du Niger. Un père grand dévoreur d’estrades, tribun exalté, franc-maçon tendance écossaise, qui détestait Mitterrand. Une sœur comédienne et écrivain qui épouse son professeur de philosophie et provoque un scandale dans la famille. Une première femme qui, en mai 68, grimpe sur les barricades. Un demi-frère musicien de jazz, fou de voitures américaines, de voiliers et de jolies femmes. Un frère trotskiste. Une seconde épouse philosophe qui préfère la bicyclette, le festival de Cannes et la "critique de l’égocentrisme". Une fille peintre. Un fils comédien. La vie de Lionel Jospin, dissimulée par une pudeur toute protestante, est, contre toute attente, une saga palpitante où les personnages foisonnent et donnent à cette biographie un caractère de roman du siècle. Fils d’une sage- femme et d’un professeur de collège, étouffé par la personnalité " ogresque " de son père Robert, Lionel Jospin s’est, très tôt, construit une carapace, un "personnage", une doublure : celle d’un gagneur impénitent. Pour échapper à une sensibilité à fleur de peau, au basket, au tennis, à l’armée, au PS, partout le gentil Lionel veut toujours vaincre, "casser la baraque". Ses armes : la ténacité, la retenue, le calcul. Parfois la rage. Son père était impulsif, hâbleur, théâtral ? Il sera discret et mesuré. Son père était jadis pacifiste, puis proche de Guy Mollet pendant la guerre d’Algérie? Il sera sous-lieutenant dans la cavalerie blindée et ardent militant de l’indépendance de l’Algérie. Son père quittera la SFIO en 1965, par opposition viscérale à François Mitterrand et à sa stratégie d’alliance avec le PC ? Lionel deviendra le dauphin du "tueur de Guy Mollet" et sera le "monsieur Union de la gauche" de Mitterrand. Dans cette biographie surprenante, vous découvrirez que, lorsqu’il était étudiant, Lionel Jospin avait un voisin de chambrée du nom de... Claude Érignac, le préfet assassiné par les terroristes corses. Qu’un de ses meilleurs amis, en pleine guerre d’Algérie, est un certain Sid Ahmed Ghozali, futur Premier ministre algérien, avec qui il fut moniteur de jeunes délinquants dans le Jura. Que Lionel a sans doute été le seul "fils" de Mitterrand à avoir osé lever la main sur lui. Qu’un jour, à l’Élysée, les deux hommes ont parlé de leurs histoires d’amour. De Mazarine. Du divorce. Le vieux Président était impressionné par la "nouvelle vie" de Lionel Jospin avec Sylviane, sa deuxième femme. Mitterrand, lui, n’avait jamais choisi. "Sans doute ai-je eu tort..., a-t-il alors confié à son invité. Mais je suis d’une autre époque. Vous représentez l’avenir. C’est très important, l’équilibre affectif, pour mener une grande tâche..."Au-delà des conflits politiques, des batailles de pouvoir, Mitterrand, l’homme du secret de famille, passait ainsi le relais à celui qui ne voulait rien cacher de sa vie privée ou presque. Affaire de "modernité" ?Et si derrière ce personnage austère et plutôt secret se profilaient la saga familiale la plus romanesque qui soit et un personnage bien plus complexe qu’il y paraît ? Inédite, inattendue, irrespectueuse, indispensable, voici une biographie qui fera date.

[Tables nominatives des interventions de M. Lionel Jospin devant l'Assemblée nationale]

Il nous arrive quelque chose d'incroyable : les deux valeurs que nous célébrons et convoquons sans relâche, les deux principes que nous mettons constamment en avant, l'humanité et l'homme lui-même, sont aujourd'hui minés et menacés dans leurs fondements. Qu'est-ce que l'espèce humaine? Comment définir l'homme?Une sourde inquiétude habite, à mots couverts, les innombrables débats et querelles que font surgir les trois révolutions - économique, numérique, génétique - qui nous assiègent aujourd'hui et dont les effets se conjuguent. De la course aux biotechnologies aux vertiges du cyberespace, des manipulations génétiques aux tentations eugénistes, de la marchandisation du monde à la chosification de la vie, la même question, obsédante, se trouve posée jour après jour. Celle-ci: saurons-nous encore définir - et défendre - l'irréductible humanité de l'homme? C'est à cette immense question que tente de répondre ce livre. Établissant, sans volonté polémique, un état des connaissances à ce sujet, revisitant posément les différents savoirs concernés, ces pages tentent de redéfinir clairement et loyalement le "principe d'humanité" sans lequel il n'est d'autre avenir que barbare.

L'amiral Lanxade, ancien "patron" des armées, ouvre les portes de "la Grande Muette" et raconte, sans rien dissimuler, les coulisses de l'Élysée et du ministère de la Défense. La guerre du Golfe, les événements du Rwanda, la guerre en Yougoslavie sont décrits dans le détail : la pensée de François Mitterrand et ses prises de décision, les positions de Jean-Pierre Chevènement, l'attitude de Jacques Chirac, comme les opérations sur le terrain. En toile de fond, c'est le rôle de la France dans le monde, depuis la chute du mur de Berlin, qui est en question. Il ne peut être envisagé sans un rappel de notre histoire nucléaire récente et bien entendu sans que soient évoqués les subtils problèmes de la défense de l'Europe. Avons-nous débouché sur l'ordre international dont certains rêvaient aux lendemains du 9 novembre 1989 ? Ce n'est pas certain.

Toute sa vie, Jacques Chirac a rêvé d’être un autre. Sciences Po, ENA..., le parcours de Chirac est celui qu’a rêvé son père pour lui. Toute sa vie il sera tenté par la grande rupture, la rébellion. Mais, trop faible pour imposer ses vues, il a aussi trop aimé dirigé, être le chef, être admiré. Donc, il se ressaisit et se soumet au conformisme du moment. A son père. Officier en Algérie française, il tourne au technocrate gaulliste. Il brocarde le parti de l’étranger et sauve le référendum sur Maastricht. Il s’approche de Le Pen et s’enfuit, de peur d’être brûlé. Il proclame la lutte contre la fracture sociale et se glisse lui-même au cou la corde de l’euro. Il tutoie le premier venu et vouvoie sa femme. Il ne divorcera jamais de Bernadette. La bourgeoisie n’est pas son monde, mais il aime son art de vivre - luxe, calme et volupté. Il promet à Chaban son soutien et le poignarde. Il admire Giscard et le tue. Il gave Balladur d’attentions et de pouvoirs parce qu’il s’en méfie. Il combat Mitterrand et l’érige en modèle. Chirac est un aventurier qui revient toujours, un rebelle qui casse tout sauf la vaisselle de belle-maman. La politique ne sera jamais pour lui un idéal ou l’expression de convictions La politique est un métier. Comme un autre.

C’est l’histoire d’une interminable cohabitation. Le 2 juin 1997, deux hommes que tout oppose, leurs idées, leur histoire, leur caractère, se résolvent à vivre ensemble parce que les Français l’ont voulu ainsi. Entre Jacques Chirac, le gaulliste pompidolien, et Lionel Jospin, le socialiste venu du trotskisme, le courant ne passera jamais, malgré les sourires de convenance. Dès la première heure, les deux hommes ont en tête le rendez-vous qui se profile : sous les apparences d’une cohabitation douce, s’est livrée pendant cinq ans dans les coulisses une bagarre sans merci, qui préfigure l’affrontement électoral. Duel au sommet raconte l’histoire secrète de cette guérilla entre l’Élysée et Matignon, dont le grand public ne mesure les effets que lors des grands événements. Sylvie Maligorne a suivi toutes les péripéties de ce bras de fer : la bataille du quinquennat, l’inversion du calendrier électoral, la réforme de la justice, les négociations sur la Corse... Elle a interrogé les acteurs principaux, les entourages. Son récit, nourri d’anecdotes, de confidences, livre une clef indispensable pour comprendre le fonctionnement des deux principaux prétendants à l’Élysée. Sylvie Maligorne est correspondante de l’AFP à Matignon depuis 1991.

Christine Mital et Erik Izraelewicz, deux grandes plumes de la presse économique, ont rencontré tous ceux qui connaissent bien Lionel Jospin et ont affronté ses convictions comme ses contradictions. Forts de ces témoignages inédits et de leurs analyses, ils livrent ici le premier véritable bilan économique et social du quinquennat Jospin. Ils démontrent comment ce dernier a fait du social-libéralisme sans le dire, comment il a mené la politique la plus bizarre et la plus originale, tout en étant officiellement le chef de gouvernement le plus à gauche du monde démocratique.

Sur un ton familier, ce livre propose un tableau raisonné du monde actuel. Il est logiquement aussi une réflexion sur le siècle écoulé, sur les guerres et les totalitarismes qui ont occupé une si grande part. En matière de philosophie politique, l’auteur considère d’abord notre régime - la démocratie, puis notre forme politique - la nation. Il réfléchit sur les rapports que l’une entretient avec l’autre et sur la crise qui les menace : la démocratie se détacherait et du cadre politique national accoutumé, et de toute forme politique reconnaissable. Comment ne pas redouter la perspective d’une démocratie pure délivrée de la vieille politique et qui régnerait sans partage selon les seules règles du droit et les maximes de la morale? Pierre Manent, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, est l’auteur notamment de Tocqueville et la nature de la démocratie, Une Histoire intellectuelle du libéralisme, La Cité de l’homme.

LE JURY DU PRIX DU LIVRE POLITIQUE 2002

Présidente du Jury : 

Blandine Kriegel, Écrivain-Philosophe

Jean-François Bège, Sud-Ouest
Arlette Chabot, Europe 1
Michèle Cotta, France 2
François Desnoyer, Radio France
Jean-Pierre Elkabbach, Public Sénat
Jacques Espérandieu, Le Parisien
Pierre Favier, Agence France-Presse (AFP)
Bernard Guetta, France Inter
Paul Guilbert, Le Figaro
Anita Hausser, LCI
Jean-Michel Helvig, Libération
Emmanuel Kessler, BFM
Jacques Klein, Secrétaire général du Prix du Livre Politique
Philippe Méchet, SOFRES
Jean-Philippe Moinet, Secrétaire général de la Journée du Livre Politique
Catherine Pégard, Le Point
Luce Perrot, Présidente de Lire la Politique
Robert Schneider, Le Nouvel Observateur
Alain-Gérard Slama, Le Point
Philippe Vallet, France Info
Daniel Vernet, Le Monde

LES PARTENAIRES DE LA JOURNÉE DU LIVRE POLITIQUE 2002

LCI
Le Monde
L'Hémicycle
France-Info
Le Nouvel Observateur
La SOFRES
ADP
Métrobus
Gibert Jeune

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Président du Comité de Parrainage
Bernard Stasi

Présidente du Jury 2002
Blandine Kriegel

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