VOLUME 1
SOMMAIRE
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ORGANISATION DE L’EXAMEN, en séance publique, de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1999

LISTE DES RAPPORTS SPÉCIAUX annexés au rapport général sur le projet de loi de finances pour 1999

Examen des articles

DEUXIÈME PARTIE
MOYEN DES SERVICES ET DISPOSITIONS SPÉCIALES

TITRE PREMIER
DISPOSITIONS APPLICABLES À L’ANNÉE 1999

i.- opérations à caractère définitif

 

A.- Budget général
Article 44 : Budget général.– Services votés
Article 45 : Mesures nouvelles.– Dépenses ordinaires des services civil
Article 46 : Mesures nouvelles.– Dépenses en capital des services civils
Article 47 : Mesures nouvelles.– Dépenses ordinaires des services militaires
Article 48 : Mesures nouvelles.– Dépenses en capital des services militaires

 

B.- Budgets annexes
Article 49 Budgets annexes.– Services votés
Article 50 Budgets annexes.– Mesures nouvelles

 

C.- Opérations à caractère définitif des comptes d’affectation spéciale
Article 51 Clôture du compte d’affectation spéciale n° 902-12 " Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés " (FSH)
Article 52 Modification des recettes du compte d’affectation spéciale n° 902-22 " Fonds pour l’aménagement de l’Île-de-France " (FARIF)
Article  53 : Modification des recettes du compte d’affectation spéciale n° 902-30 " Fonds pour le financement de l’accession à la propriété " et programmation de la clôture du compte
Article 54 Comptes d’affectation spéciale.- Opérations définitives.- Services votés
Article  55 : Comptes d’affectation spéciale.- Opérations définitives.- Mesures nouvelles

ii.- opérations à caractère temporaire

Article 56 Comptes spéciaux du Trésor.- Opérations à caractère temporaire.- Services votés
Article 57 Comptes d’affectation spéciale.- Opérations à caractère temporaire.- Mesures nouvelles
Article58 : Comptes de prêts.- Mesures nouvelles

iii.- dispositions diverses

Article 59 : Autorisations de perception des taxes parafiscales
Article 60 : Crédits évaluatifs
Article 61 Crédits provisionnels
Article 62 Reports de crédits
Article 63 : Approbation de la répartition du produit de la redevance et approbation du produit attendu des recettes publicitaires des organismes du secteur public de la communication audiovisuelle

 

ORGANISATION DE L’EXAMEN, EN SÉANCE PUBLIQUE, DE LA DEUXIÈME PARTIE DU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 1999
(Conférences des présidents des 1er octobre 1998 et 20 octobre 1998 et lettre du ministre des relations avec le Parlement en date du jeudi 12 novembre 1998.)

 

DISCUSSION

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VOTES

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Mardi 20 octobre (après-midi et soir) :

– Enseignement supérieur, recherche et technologie

 

 

  • Votes sur les crédits de la ligne " Education nationale, recherche et technologie : II.- Enseignement supérieur " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).
 
  • Votes sur les crédits de la ligne " Education nationale, recherche et technologie : III.- Recherche et technologie " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

Mercredi 21 octobre (matin, après-midi et soir) :

– Culture

 

Votes sur les crédits de la ligne " Culture et communication " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

– Enseignement scolaire

Votes sur les crédits de la ligne " Education nationale, recherche et technologie : I.- Enseignement scolaire " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

Jeudi 22 octobre (matin, après-midi et soir) :

– Environnement

 

Votes sur les crédits de la ligne " Aménagement du territoire et environnement : II.- Environ-nement " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

– Equipement et transports

  • Urbanisme et services communs ; transports terrestres, routes, sécurité routière, transport aérien et météorologie ; mer : votes sur les crédits à la suite de l’examen des crédits du tourisme.
  • Aviation civile : votes sur les crédits ouverts à l’article 49 (services votés), au paragraphe I de l’article 50 (mesures nouvelles, autorisations de programme) et au paragraphe II de l’article 50 (mesures nouvelles, crédits de paiement).
Vendredi 23 octobre (matin et après-midi) :

– Outre-mer

 

Votes sur les crédits de la ligne " Outre-mer " des états B (titre III et IV) et C (titres V et VI).

Lundi 2 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Services du Premier ministre : Services généraux, SGDN, Conseil économique et social, Plan, journaux officiels.....

 

 

  • Premier ministre : Services généraux : votes sur les crédits à la suite de l’examen des crédits de la communication.
  • Secrétariat général de la défense nationale : votes sur les crédits de la ligne " Services du Premier ministre : II.- Secrétariat général de la défense nationale " des états B (titre III) et C (titre V).
  • Conseil économique et social : votes sur les crédits de la ligne " Services du Premier ministre : III.- Conseil économique et social " des états B (titre III) et C (titre V).
 
  • Plan : votes sur les crédits de la ligne " Services du Premier ministre : IV.- Plan " des états B (titres III et IV) et C (titre VI).
 
  • Journaux officiels : votes sur les crédits ouverts à l’article 49 (services votés), au paragraphe I de l’article 50 (mesures nouvelles, autorisations de programme) et au paragraphe II de l’article 50 (mesures nouvelles, crédits de paiement).

– Affaires étrangères

Votes sur les crédits à la suite de l’examen des crédits de la coopération.

– Affaires étrangères : coopération

Votes sur les crédits de la ligne " Affaires étrangères et coopération " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

Mardi 3 novembre (matin) :

– Ville

 

Votes sur les crédits de la ligne " Emploi et solidarité. III.- Ville " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

Mercredi 4 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Logement

 

Votes sur les crédits à la suite de l’examen des crédits du tourisme.

– Aménagement du territoire

Votes sur les crédits de la ligne " Aménagement du territoire et environnement : I.- Aménagement du territoire" des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

Jeudi 5 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Fonction publique, réforme de l’Etat et décentralisation

 

Votes sur les crédits à la suite de l’examen des crédits de la communication.

– Intérieur

Votes sur les crédits de la ligne " Intérieur et décentralisation " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

Vendredi 6 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Anciens combattants

 
  • Votes sur les crédits de la ligne " Anciens combattants " des états B (titre III et IV) et C (titres V).
  • Votes sur les articles 75 et 76.

– Défense

Votes sur l’article 47 (mesures nouvelles, dépenses ordinaires), sur les titres V et VI de l’article 48, sur l’article 48 (mesures nouvelles, dépenses en capital).

Lundi 9 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Tourisme

 

Votes sur les crédits de la ligne " Equipement, transports et logement " des états B (titre III et IV) et C (titres V, VI et VII).

– Solidarité et santé

  • Votes sur les crédits de la ligne " Emploi et solidarité : II.- Santé et solidarité " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).
  • Votes sur les articles 82 et 83.

Mardi 10 novembre (matin et après-midi) :

– Travail et emploi

 
  • Votes sur les crédits de la ligne " Emploi et solidarité : I.- Emploi " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).
  • Votes sur les articles 80 et 81.

Jeudi 12 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Jeunesse et sports

 

Votes sur les crédits de la ligne " Jeunesse et sports " des états B (titre III et IV) et C (titres V et VI).

– Agriculture et pêche ; B.A.P.S.A.

  • Agriculture et pêche : votes sur les crédits de la ligne " Agriculture et pêche " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).
 
  • B.A.P.S.A. : votes sur les crédits ouverts à l’article 49 (services votés) et au paragraphe II de l’article 50 (mesures nouvelles, crédits de paiement).

Vendredi 13 novembre (matin, après-midi et soir) :

 

– Légion d’honneur et Ordre de la Libération

  • Légion d’honneur : votes sur les crédits ouverts à l’article 49 (services votés), au paragraphe I de l’article 50 (mesures nouvelles, autorisations de programme) et au paragraphe II de l’article 50 (mesures nouvelles, crédits de paiement).
 
  • Ordre de la Libération : votes sur les crédits ouverts à l’article 49 (services votés), au paragraphe I de l’article 50 (mesures nouvelles, autorisations de programme) et au paragraphe II de l’article 50 (mesures nouvelles, crédits de paiement).

– Justice

Votes sur les crédits de la ligne " Justice " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

– Industrie, Poste et télécommunications

Votes sur les crédits de la ligne " Economie, finances et industrie : III.- Industrie " des états  B (titres III et IV) et C (titres V et VI).

– Communication

  • Votes sur les crédits de la ligne " Services du Premier ministre : I.- Services généraux " des états B (titres III et IV) et C (titre V).
  • Votes sur les lignes 44 et 45 de l’état E et sur l’article 63.

Lundi 16 novembre (matin, après-midi et soir) :

– Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat

 
  • Votes sur les crédits de la ligne " Economie, finances et industrie : IV.- Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat " des états B (titres III et IV) et C (titres V et VI).
  • Vote sur l’article 79.
– Economie et finances : charges communes, services financiers, monnaies et médailles, comptes spéciaux du Trésor, taxes parafiscales ; commerce extérieur  
  • Charges communes : votes sur les crédits de la ligne " Economie, finances et industrie : I.- Charges communes " des états B (titres I, II, III et IV) et C (titres V et VI) et sur les articles 77 et 78.
  • Services financiers : votes sur les crédits de la ligne "  Economie, finances et industrie : II.- Services communs et finances " des états B (titres III et IV) et C (titre V).
  • Monnaies et médailles : votes sur les crédits ouverts à l’article 49 (services votés), au paragraphe I de l’article 50 (mesures nouvelles, autorisations de programme) et au paragraphe II de l’article 50 (mesures nouvelles, crédits de paiement).
  • Comptes spéciaux du Trésor : votes sur les articles 51 à 58.
  • Taxes parafiscales : votes sur les lignes 1 à 43 et 46 à 48 de l’état E et sur l’article 59 (et état E).

– Articles non rattachés

Votes sur les articles 60 (et état F), 61 (et état G), 62 (et état H), 64 à 74.

Mardi 17 novembre (matin, après-midi et soir)

Mercredi 18 novembre (matin) :

– Suite des articles non rattachés

 

 

 

 

– Articles " services votés " et articles de récapitulation

Votes sur les articles 44 (budget général, services votés), 45 (budget général, mesures nouvelles.– Dépenses ordinaires des services civils) et état B, 46 (budget général, mesures nouvelles.– Dépenses en capital des services civils) et état C, 49 (budgets annexes, services votés) et 50 (budgets annexes, mesures nouvelles).

 

Mercredi 18 novembre (après-midi) :

Explications de vote et vote sur l’ensemble du projet de loi de finances pour 1999.

   

 

(1) Lundi 27, mardi 28, mercredi 29, jeudi 30 (matin) et vendredi 31 octobre (après-midi) : discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 1998.

 

LISTE DES RAPPORTS SPÉCIAUX ANNEXÉS AU
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LE PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 1999

Numéro de l’annexe

Ministères ou services

Rapporteurs spéciaux

 

 

 

 

 

1

 

I.- BUDGET GÉNÉRAL

 

A.- DÉPENSES CIVILES

 

Affaires étrangères : affaires étrangères

 

 

 

 

 

M. Yves TAVERNIER

2

Affaires étrangères : affaires européennes

M. Gérard FUCHS

3

Affaires étrangères : coopération

M. Maurice ADEVAH-POEUF

4

Agriculture et pêche : agriculture

Mme Béatrice MARRE

5

Agriculture et pêche : pêche

M. Louis MEXANDEAU

6

Aménagement du territoire et environnement : aménagement du territoire


M. Alain RODET

7

Aménagement du territoire et environnement : environnement


M. Michel SUCHOD

8

Anciens combattants

M. Jean-Pierre KUCHEIDA

9

Culture et communication : culture

M. Raymond DOUYÈRE

10

Culture et communication : communication

M. Jean-Marie LE GUEN

11

Économie, finances et industrie : charges communes

M. Thierry CARCENAC

12

Économie, finances et industrie : commerce extérieur

M. Gilles CARREZ

13

Économie, finances et industrie : industrie

M. Michel DESTOT

14

Économie, finances et industrie : petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat


M. Didier CHOUAT

15

Économie, finances et industrie : poste et télécommunications


M. Edmond HERVÉ

16

Économie, finances et industrie : services financiers, monnaies et médailles


M. Henry CHABERT

17

Éducation nationale, recherche et technologie : éducation nationale


M. Jacques GUYARD

18

Éducation nationale, recherche et technologie : enseignement supérieur


M. Alain CLAEYS

19

Éducation nationale, recherche et technologie : recherche

M. Christian CUVILLIEZ

20

Emploi et solidarité : affaires sociales

M. Pierre FORGUES

21

Emploi et solidarité : formation professionnelle

M. Jacques BARROT

22

Emploi et solidarité : rapatriés

M. Francis DELATTRE

23

Emploi et solidarité : santé

M. Jérôme CAHUZAC

24

Emploi et solidarité : travail et emploi

M. Gérard BAPT

25

Emploi et solidarité : ville

M. Pierre BOURGUIGNON

26

Equipement, transports et logement : logement

M. Jean-Louis DUMONT

27

Equipement, transports et logement : mer

M. Guy LENGAGNE

28

Equipement, transports et logement : tourisme

M. Michel BOUVARD

29

Equipement, transports et logement : transports aériens et météorologie


M. François d'AUBERT

30

Equipement, transports et logement : transports terrestres
M. Jean-Louis IDIART

31

Fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation : fonction publique
M. Jean VILA

32

Intérieur : sécurité M. Tony DREYFUS

33

Intérieur : collectivités locales M. Gérard SAUMADE

34

Jeunesse et sports M. Alain BARRAU

35

Justice M. Patrick DEVEDJIAN

36

Outre-mer : départements d’outre-mer M. Gilbert GANTIER

37

Outre-mer : territoires d’outre-mer M. Philippe AUBERGER

38

Premier ministre : Secrétariat général de la défense nationale
M. Pierre HERIAUD

39

Premier ministre : services généraux, Conseil économique et social, Plan et journaux officiels
M. Georges TRON

 

 

 

40

 

B.- DÉPENSES MILITAIRES

 

Défense

 

 

 

M. Jean-Michel BOUCHERON

 

 

 

 

 

41

 

II.- BUDGETS ANNEXES

 

Aviation civile (cf. annexe n° 29)

Journaux officiels (cf. annexe n° 39)

Légion d’honneur - Ordre de la Libération

Monnaies et médailles (cf. annexe n° 16)

 

 

 

M. Christian CABAL

42

Prestations sociales agricoles M. Charles de COURSON

 

 

 

43

 

III.- AUTRES

 

Comptes spéciaux du Trésor et entreprises publiques

 

 

 

M. Dominique BAERT

44

Taxes parafiscales M. Daniel FEURTET

 

EXAMEN DES ARTICLES

Deuxième partie

Moyens des services et dispositions spéciales

 

Titre premier

 

 

Dispositions applicables à l'année 1999

 

I . Opérations à caractère définitif

 

 

A.- Budget général

 

 

Article 44

 

Budget général. Services votés.

 

 

Texte du projet de loi :

Le montant des crédits ouverts aux ministres, pour 1999, au titre des services votés du budget général, est fixé à la somme de 1.844.123.142.881 F.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

I. L’article 41 de l’ordonnance n°59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances dispose que les dépenses du budget général font l’objet d’un vote unique en ce qui concerne les services votés.

II. Les éléments de comparaison entre les crédits ouverts en 1998 et ceux prévus pour 1999, au titre des services votés, sont fournis au moyen :

- des tableaux de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi ;

- des annexes "Services votés-Mesures nouvelles" établies pour chaque ministère, qui fournissent les explications des différences concernant tant les services votés que les mesures nouvelles.

III. La répartition des crédits applicables aux services votés s’établit comme suit par grandes catégories de dépenses :

 

Dépenses ordinaires civiles

1.588.543.418.881 F

Dépenses civiles en capital

35.959.725.000 F

Dépenses ordinaires militaires

158.555.479.000 F

Dépenses militaires en capital

61.064.520.000 F

Total

1.844.123.142.881 F

 

 

 

Observations et décision de la Commission :

Le présent article fixe à 1.844 milliards de francs le montant des crédits ouverts au titre des services votés du budget général pour 1999.

Le tableau ci-après retrace l’évolution des services votés du budget général depuis 1990.

 

Évolution du montant des services votés
du budget général

 

Année

Montant
(en milliards de francs)

Évolution
(en %)

1990

1.286

+ 8,3

1991

1.375

+ 6,9

1992

1.447

+ 5,2

1993

1.502

+ 3,8

1994

1.530

+ 1,9

1995

1.608

+ 5,1

1996

1.670

+ 3,8

1997

1.720

+ 3,0

1998

1.781

+ 3,5

1999

1.844

+ 3,5

Le taux de croissance des services votés (+ 3,5%), identique à celui de l’année précédente, reste l’un des plus faibles depuis la loi de finances pour 1990.

Le tableau ci-après retrace la répartition des services votés par grandes catégories de dépenses.

 

STRUCTURE DES SERVICES VOTÉS

 

 

Montant
(en milliards de francs)

Part dans le total des services votés (en %)

Part dans les crédits bruts demandés (en %)

Dépenses ordinaires civiles

1.588,5

86,1

95,1

Dépenses civiles en capital

35,9

1,9

46,1

Dépenses militaires ordinaires

158,6

8,6

100,7

Dépenses militaires en capital

61,1

3,3

71,0

Total

1.844,1

100,0

92,6

On constate que la part des services votés dans le total des crédits bruts demandés pour 1999 s’établit à 92,6% au lieu de 94,9% en 1998, 94,0% en 1997, 92,8% en 1996, 94,3% en 1995, 91,5% en 1994 et 93,5% en 1993.

Les services votés sont égaux à la somme des crédits initiaux votés dans la précédente loi de finances et des mesures acquises. S’agissant des dépenses ordinaires civiles, les mesures acquises sont réparties en quatre catégories.

 

 

RÉPARTITION DES MESURES ACQUISES DES BUDGETS CIVILS
(dépenses ordinaires)

(en millions de francs)

 

Catégories

Mesures positives

Mesures négatives

Solde par catégorie

01. Extension en année pleine

5.230

– 186

5.045

02. Non-reconduction

– 16.245

– 16.245

03. Ajustement de crédits évaluatifs ou provisionnels

55.148

– 24.646

30.502

04. Modifications des structures gouvernementales

524

– 523

1

Total

60.902

– 41.600

19.302

 

Le montant des services votés au titre des dépenses ordinaires civiles de 1999 est supérieur de 19,3 milliards de francs aux crédits initiaux pour 1998 (1.569,2 milliards de francs) et atteint 1.588,5 milliards de francs.

Comme chaque année, l’examen du présent article permet de faire le point sur l’évolution de la nomenclature budgétaire.

 

 

ÉVOLUTION RÉCENTE DU NOMBRE DES CHAPITRES BUDGÉTAIRES

 

Budgets civils

Défense

Budgets annexes

Totaux

 

Total

 

Dont :

budget

 

Dépenses ordinaires

Dépenses en capital

Dépenses ordinaires

Dépenses en capital

Dépenses ordinaires

Dépenses en capital

Dépenses ordinaires

Dépenses en capital

général

général

1984

1.210 275 106 51 156 25 1.472 351 1.823 1.642

1985

1.142 279 65 32 173 32 1.380 343 1.723 1.518

1986

1.062 283 61 31 152 26 1.275 340 1.615 1.437

1987

891 253 49 27 148 26 1.088 306 1.394 1.220

1988

877 248 49 25 147 27 1.073 300 1.373 1.199

1989

884 248 48 25 137 34 1.069 307 1.376 1.209

1990

831 216 48 24 137 33 1.016 273 1.289 1.119

1991

843 (a) 219 (a) 42 22 109 (b) 21 (b) 994 262 1.256 1.126

1992

805 (c) 214 (c) 41 20 112 (d) 22 (d) 958 256 1.214 1.080

1993

802 209 23 (e) 9 (e) 113 22 938 240 1.178 1.043

1994

769 213 23 9 112 22 903 244 1.148 1.014

1995

754 205 23 9 98 (f) 16 875 230 1.105 991

1996

748 209 24 9 97 15 869 233 1.102 990

1997

745 202 25 9 96 15 866 225 1.092 981

1998

649 175 29 9 98 15 776 199 975 862

PLF 1999

610 171 31 10 98 15 739 196 935 822
(a) La création d’un ministère des Postes, des télécommunications et de l’espace, par suite de la suppression du budget annexe, a donné lieu à l’ajout de 12 chapitres de dépenses ordinaires et d’un chapitre de dépenses en capital. Par ailleurs, 6 chapitres ont été créés en 1991 pour les crédits des centres de responsabilité. En outre, la poursuite de la partition des services communs du Travail et de la Santé a accru en 1991 le nombre global des chapitres malgré leur globalisation partielle.

(b) La suppression du budget annexe des Postes, des télécommunications et de l’espace a conduit à la suppression de 28 chapitres de dépenses ordinaires et 11 chapitres de dépenses en capital des budgets annexes.

(c) La transformation du budget annexe de la navigation aérienne (BANA) en budget annexe de l’aviation civile (BAAC), accompagnée de la suppression au budget général des chapitres afférents aux opérations de la direction générale de l’aviation civile (hormis un chapitre nouveau de subvention au BAAC) a conduit à la suppression nette sur les budgets civils de 20 chapitres, dont 19 pour les dépenses ordinaires et 1 pour les dépenses en capital.

(d) Le transfert sur le budget annexe de l’aviation civile (BAAC) des crédits de la direction générale de l’aviation civile s’est accompagné sur ce budget annexe de la création de 14 chapitres, dont 2 au titre des dépenses en capital.

(e) Conséquence de la réforme de la nomenclature du budget de la Défense, qui a supprimé les cinq sections existantes.

(f) Suppression du budget annexe de l’Imprimerie nationale.

 

Le mouvement de globalisation des crédits se poursuit, alors qu’on le croyait achevé depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. Le nombre des chapitres du budget général est passé de 1.642 en 1984 à 822 dans le présent projet, au lieu de 862 en 1998. On observe donc, en quinze ans, une réduction de moitié du nombre de ces chapitres.

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté l’article 44 sans modification.

 

 

*

* *

 

 

 

Article 45

 

Mesures nouvelles. Dépenses ordinaires des services civils.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles de dépenses ordinaires des services civils, des crédits ainsi répartis :

 

 

Titre I "Dette publique et dépenses en atténuation de recettes"

22.059.275.000 F

Titre II "Pouvoirs publics"

106.472.500 F

Titre III "Moyens des services"

26.727.211.377 F

Titre IV "Interventions publiques"

32.888.898.109 F

Total

81.781.856.986 F

 

 

Ces crédits sont répartis par ministère conformément à l’état B annexé à la présente loi.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Les tableaux de comparaison, par titre et par ministère, des crédits ouverts en 1998 et de ceux prévus pour 1999, au titre des dépenses ordinaires civiles (mesures nouvelles), figurent dans la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi.

Les justifications détaillées par chapitre sont présentées dans les annexes "Services votés-Mesures nouvelles" établies par ministère.

 

Observations et décision de la Commission :

Le présent article est un article de totalisation, dont le vote, qui porte également sur l’état B annexé, tire les conséquences des votes intervenus lors de l’examen des crédits de chacun des fascicules budgétaires, dans le cadre de la discussion de la deuxième partie du projet de loi de finances.

 

Il fixe à 81.782 millions de francs le montant des crédits demandés au titre des mesures nouvelles des dépenses ordinaires civiles. Ce montant est le solde net des mesures nouvelles positives et négatives afférentes aux dépenses ordinaires civiles.

 

La nomenclature des mesures nouvelles est sans changement par rapport à celle du projet de loi de finances pour 1998. Le tableau ci-après retrace la répartition par catégorie des mesures nouvelles des dépenses ordinaires civiles brutes.

 

Répartition des MESURES NOUVELLES DES BUDGETS CIVILS
(dépenses ordinaires)

(en millions de francs)

 

Catégorie

Mesures positives

Mesures négatives

Solde
par catégorie

10 - Mesures d’ajustement

56.088

–11.552

44.536

11 - Révision des services votés

– 8542

– 8542

12 - Moyens nouveaux

45.787

45.787

13 - Transferts

60.420

– 60.418

1

Total

162.295

– 80.513

81.782

 

 

La catégorie 13 " Transferts " est déséquilibrée, car elle ne concerne que les budgets civils. En effet, les mesures n° 13.017 et n° 13.018 du budget de la Défense procèdent à deux transferts externes de ce budget vers le budget du Secrétariat général de la Défense nationale (Services du Premier ministre), à hauteur de 25.000 francs et 1,2 million de francs respectivement. Cependant, les phénomènes d’arrondi introduisent un décalage de 2 millions de francs entre la masse des mesures positives et celle des mesures négatives dans le tableau ci-avant.

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté sans modification l’article 45 et l’état B annexé.

 

 

*

* *

 

 

 

 

Article 46

 

Mesures nouvelles. Dépenses en capital des services civils.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles de dépenses en capital des services civils du budget général, des autorisations de programme ainsi réparties :

 

 

Titre V "Investissements exécutés par l’État"

16.259.898.000 F

Titre VI "Subventions d’investissement accordées par l’État"

63.816.229.000 F

Titre VII "Réparation des dommages de guerre"

0 F

Total

80.076.127.000 F

 

 

Ces autorisations de programme sont réparties par ministère, conformément à l’état C annexé à la présente loi.

II.- Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des dépenses en capital des services civils du budget général, des crédits de paiement ainsi répartis :

 

 

Titre V "Investissements exécutés par l’État"

7.108.464.000 F

Titre VI "Subventions d’investissement accordées par l’État"

34.961.446.000 F

Titre VII "Réparation des dommages de guerre"

0 F

Total

42.069.910.000 F

 

 

Ces crédits de paiement sont répartis par ministère, conformément à l’état C annexé à la présente loi.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Les tableaux de comparaison, par titre et par ministère, des autorisations de programme et des crédits de paiement prévus pour 1999, au titre des dépenses civiles en capital, avec les autorisations de programme et les crédits de paiement accordés en 1998, figurent dans la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi.

Il en va de même de l’échéancier prévu des ouvertures de crédits de paiement en regard des autorisations de programme anciennes et nouvelles.

Les justifications détaillées par chapitre sont présentées dans les annexes "Services votés-Mesures nouvelles" établies par ministère.

 

Observations et décision de la Commission :

 

Le présent article retrace les totalisations par titre :

 

– des autorisations de programme qui viennent compléter celles afférentes aux opérations en cours au 1er janvier 1999 ;

 

– des mesures nouvelles relatives aux crédits de paiement afférents aux dépenses en capital des services civils.

 

Leur détail par titre et par ministère figure à l’état C annexé au présent projet de loi.

 

Le total des autorisations de programme et celui des crédits de paiement ouverts en 1999 figurent dans les tableaux récapitulatifs annexés au projet de loi (pages 255 à 273).

 

Les tableaux 4 (pages 255 à 263) fournissent une comparaison, par titre et par ministère, des autorisations de programme et des crédits de paiement (en distinguant les services votés des mesures nouvelles) ouverts en 1998 et demandés pour 1999.

 

Les tableaux 5 (pages 265 à 273) récapitulent par titre et par ministère :

 

– d’abord, les autorisations de programme en compte au 1er janvier 1998, au titre des opérations antérieurement autorisées et l’échéancier des crédits de paiement correspondants, globalement pour 1998 et les années antérieures, par année de 1999 à 2001, et globalement pour 2002 et les années ultérieures ;

 

– ensuite, les autorisations de programme de 1999 demandées par le présent article, ainsi que l’échéancier des crédits de paiement correspondants, en commençant par ceux relatifs à 1999, qui font l’objet du présent article.

 

La récapitulation générale de cet échéancier (pages 272 et 273) permet de constater que les 80,1 milliards de francs d’autorisations de programme demandées, tous titres confondus, par le présent article, donneraient lieu à l’ouverture de crédits de paiement à hauteur de :

 

– 42,1 milliards de francs en 1999 ;

 

– 19,1 milliards de francs en 2000 ;

 

– 11,5 milliards de francs en 2001 ;

 

– 7,3 milliards de francs en 2002 et ultérieurement.

 

 

Échéancier des crédits de paiement découlant des autorisations de programme demandées pour 1999

(en milliards de francs)

 

Titres

Autorisations de programme

Crédits de paiement correspondants

 

1999

1999

2000

2001

2002
et au-delà

Titre V

16,3

7,1

4,0

3,0

2,1

Titre VI

63,8

35,0

15,1

8,5

5,3

Titre VII

0

0

0

0

0

Total

80,1

42,1

19,1

11,5

7,3

 

 

Le caractère uniquement formel de cet échéancier conduit toutefois à rappeler les interrogations traditionnelles sur le contenu pratique de la notion d’autorisation de programme et sur la portée réelle des votes demandés en la matière au Parlement.

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté sans modification l’article 46 et l’état C annexé.

 

 

*

* *

 

 

 

Article 47

 

Mesures nouvelles. Dépenses ordinaires des services militaires.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Il est ouvert au ministre de la défense, pour 1999, au titre des mesures nouvelles de dépenses ordinaires des services militaires, des autorisations de programme s’élevant à la somme de 1 322 692 000 F, applicables au titre III "Moyens des armes et services".

II.- Pour 1999, les crédits de mesures nouvelles de dépenses ordinaires des services militaires applicables au titre III "Moyens des armes et services" s’élèvent au total à la somme de 1 031 676 000 F

 

Exposé des motifs du projet de loi :

La comparaison des crédits ouverts en 1998 et de ceux prévus pour 1999 au titre des dépenses ordinaires militaires (mesures nouvelles) figure au II de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi.

Les justifications par chapitre sont présentées dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative au budget de la défense.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits de la Défense, qui ont été examinés par la Commission le 20 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 40 : M. Jean-Michel Boucheron, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire ci-après :

 

" Cet article a pour objet, d’une part, d’ouvrir les autorisations de programme correspondant aux dépenses d’entretien programmé des matériels qui restent imputées au titre III et, d’autre part, d’ouvrir les crédits correspondant aux mesures nouvelles des dépenses ordinaires en 1999. "

 

*

* *

 

La Commission a adopté l’article 47 sans modification.

 

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* *

 

Article 48

 

Mesures nouvelles. Dépenses en capital des services militaires.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Il est ouvert au ministre de la défense, pour 1999, au titre des mesures nouvelles sur les dépenses en capital des services militaires, des autorisations de programme ainsi réparties :

 

Titre V "Équipement"

83.476.900.000 F

Titre VI "Subventions d’investissement accordées par l’État"

2.523.100.000 F

Total

86.000.000.000 F

 

II.- Il est ouvert au ministre de la défense, pour 1999, au titre des mesures nouvelles sur les dépenses en capital des services militaires, des crédits de paiement ainsi répartis :

 

Titre V "Équipement"

22.844.680.000 F

Titre VI "Subventions d’investissement accordées par l’État"

2.090.800.000 F

Total

24.935.480.000 F

 

Exposé des motifs du projet de loi :

La comparaison, par titre, des autorisations de programme et des crédits de paiement prévus pour 1999, au titre des dépenses militaires en capital, avec les autorisations de programme et les crédits de paiement accordés en 1998, figure au II de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi.

Les justifications détaillées par chapitre sont présentées dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative au budget de la défense.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits de la Défense, qui ont été examinés par la Commission le 20 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 40 : M. Jean-Michel Boucheron, Rapporteur spécial).

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté l’article 48 sans modification.

 

 

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* *

 

 

B.- Budgets annexes

 

Article 49

 

Budgets annexes. Services votés.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Le montant des crédits ouverts aux ministres, pour 1999, au titre des services votés des budgets annexes, est fixé à la somme de 102.944.165.391 F ainsi répartie :

 

 

Aviation civile

7.499.394.860 F

Journaux officiels

877.630.586 F

Légion d’honneur

107.328.843 F

Ordre de la Libération

4.147.498 F

Monnaies et médailles

1.007.615.047 F

Prestations sociales agricoles

93.448.048.557 F

Total

102.944.165.391 F

 

 

 

Exposé des motifs du projet de loi :

L’article 31 de l’ordonnance n°59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances dispose que dans sa seconde partie, le projet de loi de finances autorise les opérations des budgets annexes, en distinguant les services votés des mesures nouvelles. L’article 41 de la même ordonnance précise que les dépenses des budgets annexes sont votées par budget annexe.

Le présent article est proposé en application de ces dispositions. Les justifications détaillées sont présentées dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" établie par budget annexe.

 

Observations et décision de la Commission :

La Commission a adopté l’article 49 sans modification.

 

 

*

* *

 

 

 

Article 50

 

Budgets annexes. Mesures nouvelles.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des budgets annexes, des autorisations de programme s’élevant à la somme totale de 1.664.157.000 F, ainsi répartie :

 

 

Aviation civile

1.590.570.000 F

Journaux officiels

28.087.000 F

Légion d’honneur

4.930.000 F

Ordre de la Libération

850.000 F

Monnaies et médailles

39.720.000 F

Total

1.664.157.000 F

 

 

II.- Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des budgets annexes, des crédits s’élevant à la somme totale de 2.297.704.887 F, ainsi répartie :

 

 

Aviation civile

1.214.771.870 F

Journaux officiels

202.369.414 F

Légion d’honneur

5.913.892 F

Ordre de la Libération

866.533 F

Monnaies et médailles

374.831.735 F

Prestations sociales agricoles

498.951.443 F

Total

2.297.704.887 F

 

 

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Les justifications détaillées par chapitre sont présentées dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" établie par budget annexe.

 

Observations et décision de la Commission :

La Commission a adopté l’article 50 sans modification.

 

 

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* *

 

 

C.- Opérations à caractère définitif
des comptes d'affectation spéciale

 

 

Article 51

 

Clôture du compte d'affectation spéciale n° 902-12 "Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés" (FSH).

 

 

 

Texte du projet de loi :

Le compte spécial du Trésor n° 902-12 " Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés " ouvert par l’article 82 de la loi de finances pour 1960 (n°59-1454 du 26 décembre 1959) est clos au 31 décembre 1998.

 

Les opérations en compte à cette date au titre du Fonds de soutien aux hydrocarbures et assimilés sont reprises au sein du budget général (Économie, finances et industrie).

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Le Gouvernement a décidé de financer les interventions de l’État en vue de développer la recherche et la production d’hydrocarbures à partir du budget général. Ce changement d’imputation participe d’une volonté de limiter le champ des prélèvements affectés et de simplification de la fiscalité des carburants, l’accise additionnelle alimentant le fonds étant ainsi supprimée et intégrée à la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Une dotation de 280 millions F (même montant qu’en 1998) sera inscrite au budget de l’industrie.

En conséquence, il est proposé de supprimer le compte d’affectation spéciale n° 902-12 qui supportait ces interventions.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" Cet article a pour objet de supprimer le compte d’affectation spéciale n° 902-12 retraçant les opérations du Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés (FSH), sans pour autant remettre en question l’utilité de ce fonds, dont les crédits seront désormais inscrits au budget de l’Industrie.

Il s’agit donc surtout d’un changement d’imputation budgétaire.

    •   Créé par l’article 82 de la loi de finances pour 1960 (n° 59-1454), le compte retrace les interventions de l’Etat en vue de développer la recherche et la production d’hydrocarbures.

Les recettes qui lui sont affectées ont une double nature.

 

Il s’agit tout d’abord d’une accise additionnelle à la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), prévue par l’article 266 ter du code des douanes. Le tarif de cette accise est fixé à 0,39 centime par hectolitre depuis 1996.

 

Par ailleurs, la ligne 02 des recettes du compte enregistre des remboursements d’aides, constitués des reversements effectués par les entreprises au titre de la valorisation interne et de la valorisation externe. La valorisation interne est représentative de la valeur ajoutée liée à l’amélioration des connaissances et du savoir-faire de l’entreprise qui résulte de la réalisation du programme de recherche et développement technologique aidé par le FSH ; son montant s’établit forfaitairement entre 15 et 45% du montant de l’aide reçue. La valorisation externe résulte de toute vente ou location de produit, de matériel, de techniques ou de procédés, de brevets ou licences, de prestations de services utilisant les techniques ou procédés élaborés dans le cadre d’un projet.

 

Le tableau ci-après récapitule l’évolution des recettes du FSH depuis 1992.

 

 

 

LES recettes DU FSH DEPUIS 1992

(en millions de francs)

             

1998

 

1992

1993

1994

1995

1996

1997

Prévisions

Réalisations

(1)

Produit de la taxe

201,0

197,6

194

181

179,6

180,8

188

86,5

Remboursement des aides


78,9


87,7


85


76,7


100,1


75,2


92


13,5

Total

279,9

285,3

279

257,7

279,7

256

280

100

(1) Au 30 juin 1998.

Source : Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

 

 

 

Les dépenses du compte sont retracées par le chapitre 01 " Encouragement au développement de la technologie pétrolière ". En effet, depuis 1984, aucune opération n’a été inscrite sur le chapitre 03 " Incitation à l’accroissement de l’effort d’exploration dans certaines zones et à l’adaptation de l’industrie pétrolière française ".

 

Les performances remarquables de l’industrie pétrolière française s’expliquent essentiellement par un bon niveau technologique, reconnu internationalement et régulièrement entretenu par la poursuite d’ambitieux programmes de recherche et développement. Le FSH y a beaucoup contribué et reste un outil utile au maintien et à l’amélioration de la compétitivité des entreprises françaises. La modification d’imputation comptable n’emporte aucune modification de fond s’agissant du fonctionnement et des missions de ce Fonds géré par le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

 

Accompagnant les mutations technologiques, le FSH s’est largement orienté vers les technologies de prospection et d’exploitation offshore à grande profondeur. L’action du FSH a par ailleurs permis de lancer une action concertée au niveau national dans le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL).

 

Le tableau ci-après détaille l’évolution des dépenses du chapitre 01 du compte depuis 1992.

 

 

Les dépenses du FSH depuis 1992

(crédits de paiement, en millions de francs)

 

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998 (1)

Chapitre 01 : encouragement au développement de la technologie pétrolière
253,4

299,5

268

247,6

215,1

217,9

48,8

(1) Au 30 juin 1998.

Source : Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

 

 

 

    •   La clôture du compte n’entraîne pas la suppression du FSH. L’objet de l’opération consiste à transférer vers le budget général les recettes et dépenses retracées par le compte, dont l’originalité ne paraît plus suffisamment déterminante pour maintenir la procédure d’affectation.

 

S’agissant des recettes, 180 millions de francs supplémentaires sont inscrits au titre de la TIPP en raison de l’intégration de l’accise additionnelle de 0,39 centime dans le barème des tarifs de la TIPP, opérée par l’article 18 du présent projet, adopté lors de la discussion de la première partie. Ce même article procède à la suppression de l’article 266 ter du code des douanes.

 

Par ailleurs, 100 millions de francs sont prévus pour 1999 en recettes non fiscales diverses (ligne 899), ce dernier montant étant représentatif des remboursements d’aides, précédemment retracés par la ligne 02 de recettes du compte.

 

Quant au financement des actions du FSH, il est désormais retracé par le chapitre 62-92 du budget de l’Industrie, pour un montant de 276 millions de francs. "

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté l’article 51 sans modification.

 

 

 

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* *

 

Article 52

 

Modification des recettes du compte d'affectation spéciale n° 902-22 "Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France" (FARIF).

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Au 1° de l’article 53 de la loi de finances rectificative pour 1989 (n°89-936 du 29 décembre 1989), les mots " - le produit de la taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux ; " sont remplacés par les mots " - le produit de la taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux et les locaux de stockage ; "

 

II.- Au 2° de l’article 53 de la loi de finances rectificative pour 1989 (n°89-936 du 29 décembre 1989), avant les mots " - les dépenses diverses ou accidentelles ", sont insérés les mots : " - le transfert à la région Île-de-France au titre de l’article 73 de la loi n°95-115 du 4 février 1995 d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire ".

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Cet article modifie la liste des recettes et des dépenses du compte d’affectation spéciale n° 902-22 " Fonds pour l’aménagement de l’Ile-de-France ".

En recettes, il traduit l’extension de l’assiette de la taxe annuelle sur les bureaux en Île-de-France aux locaux commerciaux de plus de 300 m2 et aux locaux de stockage de plus de 500 m2, prévue à l’article 26 du présent projet de loi.

En dépenses, l’article 73 de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire (n°95-115 du 4 février 1995) a prévu des versements du FARIF à la région Île-de-France. Ce versement est de 600 millions F en 1999 et progresse ensuite au rythme de 120 millions F supplémentaires par an jusqu’en 2004. Il est nécessaire de modifier la liste des emplois du compte pour permettre la mise en œuvre de cette disposition.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" Cet article a pour but d’effectuer les coordinations nécessaires s’agissant des lignes de recettes et de dépenses du compte n° 902-22 " Fonds pour l’aménagement de l’Ile-de-France " (FARIF) à la suite de l’adoption, en première partie, de l’article 26 du présent projet. Ce dernier procède à une extension aux locaux commerciaux et aux locaux de stockage de la taxe affectée au FARIF, tout en prévoyant une majoration progressive des tarifs. L’intitulé de la ligne 01 de recettes du compte doit donc être modifié.

S’agissant des dépenses, un chapitre nouveau (n° 11) est destiné à retracer les transferts à la région d’Ile-de-France au titre de l’article 73 de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire (n° 95-119 du 4 février 1995).

On notera que cet article a été abrogé par la loi n° 96-142 du 21 février 1996, qui a procédé à son intégration dans le code général des collectivités territoriales (articles L. 4414-6 et L. 4414-7).

Avant l’intervention de la loi du 4 février 1995, la région d’Ile-de-France était la seule à recevoir une attribution au titre de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Cette situation s’expliquait par des raisons historiques. La loi n° 76-39 du 6 mai 1976 portant création et organisation de la région d’Ile-de-France avait, en effet, maintenu les sources de financement de la structure précédente, le district, parmi lesquelles figurait notamment la taxe locale sur les salaires.

 

Pour 1994, le montant perçu à ce titre par prélèvement sur les sommes affectées à la DGF s’élevait à 1,2 milliard de francs. Le I de l’article 73 de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire a prévu qu’à compter de 1995, cette dotation serait réduite de 120 millions de francs par an, jusqu’à son extinction complète, tout en étant compensée à due concurrence par un prélèvement sur les recettes du FARIF.

Cette compensation à due concurrence présente cependant un caractère original, puisque, jusqu’en 1998, la région se substitue à l’Etat pour financer les engagements pris par ce dernier. La loi de finances pour 1995 ayant été votée et promulguée avant que la loi d’orientation n’ait été elle-même adoptée, aucune disposition de la loi de finances n’est venue préciser les modalités d’application des prescriptions de l’article 73. En conséquence, de 1995 à 1998, le transfert à la région d’Ile-de-France des ressources du FARIF a été opéré par une convention passée entre l’Etat et cette région, convention qui déterminait le montant et la destination définitive des crédits concernés.

Ce n’est qu’à compter de 1999 que la région pourra utiliser les fonds transférés pour le financement de projets décidés par le conseil régional. Aussi, un nouveau chapitre de dépenses du compte n° 902-22 est créé, retraçant ce transfert, pour un montant de 600 millions de francs en 1999. Ce transfert croîtra de 120 millions de francs par an jusqu’en 2004, date à laquelle il atteindra le plafond prévu de 1,2 milliard, puis sera stabilisé à ce niveau. "

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté l’article 52 sans modification.

 

 

*

* *

 

 

 

 

 

Article 53

 

Modification des recettes du compte d'affectation spéciale n° 902-30 "Fonds pour le financement de l'accession à la propriété" et programmation de la clôture du compte.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I. Au 1° de l’article 64 de la loi de finances pour 1997 (n° 96-1181 du 30 décembre 1996), les mots " les versements prévus à l’article 45 de la loi de finances pour 1998 (n° 97-1269 du 30 décembre 1997 " sont remplacés par les mots " les versements prévus en 1999 à l’article 39 de la loi de finances pour 1999 (n° 98-.... du .. décembre 1998).

 

II. Le compte d’affectation spéciale n° 902-30 " Fonds pour le financement de l’accession à la propriété ", créé par l’article 64 de la loi de finances pour 1997 (n° 96-1181 du 30 décembre 1996), est clos au 31 décembre 1999.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Conformément aux termes de la convention signée entre l’État et l’Union d’économie sociale du logement (UESL) le 3 août 1998, la contribution des organismes collecteurs de la participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC ou 1 % logement) est reconduite pour quatre ans. Elle aura un caractère dégressif.

En 1999, son produit est affecté au compte d’affectation spéciale n° 902-30 " Fonds pour le financement de l’accession à la propriété " dont il est nécessaire de modifier la liste des recettes pour prendre en compte la prolongation de cette contribution.

En 1999, le compte d’affectation spéciale n° 902-30 prendra en charge le solde des subventions dues au titre des prêts à 0 % distribués avant le 31 décembre 1998. Il sera clôturé le 31 décembre 1999.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" Cet article a un double objet.

D’une part, comme chaque année, il propose de modifier le libellé de la ligne 01 des recettes du compte, afin de tenir compte de l’article 39, adopté lors de la discussion de la première partie du projet de loi de finances. La contribution des organismes collecteurs de la participation des employeurs à l’effort de construction a, en effet, été fixée à 6,6 milliards de francs pour 1999.

D’autre part, et de façon plus décisive, la clôture du compte est proposée pour le 31 décembre 1999. L’ensemble des dépenses du compte et notamment celles relatives au prêt à taux zéro, seront donc entièrement réintégrées à cette date dans le budget général.

 

 

I.- Une utilisation de la procédure des comptes d’affectation spéciale pour le financement du dispositif du prêt à taux zéro donnant lieu à des modifications législatives incessantes

 

 

Depuis 1995, le financement de prêts immobiliers à taux zéro a été retracé par des comptes d’affectation spéciale. Les modifications législatives ont été particulièrement nombreuses et ont quelque peu brouillé la lisibilité comptable des politiques menées.

    •   Dans le cadre de la réforme de l’accession à la propriété, l’article 17 de la loi de finances rectificative pour 1995 (n° 95-885 du 4 août 1995) avait prévu la création du compte d’affectation spéciale n° 902-28 " Fonds pour l’accession à la propriété ".

Ce dernier était alimenté par le produit de la contribution exceptionnelle pour 1995 des organismes collecteurs de la participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC), instituée par l’article 7 de la loi précitée. Cette contribution était fixée à hauteur de 16% des sommes collectées par ces organismes au titre de l’année 1994. En dépenses, le compte devait prendre en charge une partie des aides non fiscales à l’accession sociale à la propriété.

Le choix de la procédure du compte d’affectation spéciale avait été justifié par la nécessité de rapprocher clairement la recette de la dépense qu’elle devait financer.

L’article 28 de la loi de finances pour 1996 (n° 95-1346 du 30 décembre 1995) a, quant à lui, institué une contribution permanente des organismes collecteurs du 1%, égale à 6,8% du total des sommes reçues l’année précédant l’année de taxation au titre des versements effectués par les employeurs en application de l’obligation prévue à l’article L. 313-1 du code de la construction et de l’habitation et des remboursements des prêts consentis pour une durée de plus de trois années à l’aide de ceux-ci. Le produit de cette contribution était évalué à 900 millions de francs. Il a, par ailleurs, prévu l’affectation de celle-ci au compte n° 902-28 qui a fait, en conséquence, l’objet d’une modification d’une ligne de recettes par l’article 58 de la loi précitée, sans que les dépenses qu’il retrace soient modifiées.

    •   Ce dispositif a été largement modifié par la loi de finances pour 1997 (n° 96-1181 du 30 décembre 1996).

Cette dernière avait, en effet, créé une contribution des organismes collecteurs de la participation des employeurs à l’effort de construction, affectée au nouveau compte d’affectation spéciale n° 902-30 " Fonds pour le financement de l’accession à la propriété " créé par l’article 64 de cette même loi.

Prévue pour l’exercice 1997, cette contribution devait représenter 7 milliards de francs de ressources pour le compte, le tiers de la recette devant être versé avant le 15 février et le solde acquitté par huit versements échelonnés de mars à octobre.

Par ailleurs, le compte n° 902-30 recevait en recettes " les versements des sommes figurant sur le compte d’affectation spéciale n° 902-28 ". On remarquera que le compte n° 902-28, s’il n’était pas doté en 1997, n’était cependant pas clos. Sa clôture n’a été opérée qu’à compter du 31 décembre 1997 (article 59 de la loi de finances pour 1998, n° 97-1269 du 30 décembre 1997).

On rappellera que, si le compte n° 902-30 enregistrait 7 milliards de francs de recettes en 1997, seuls 3,5 milliards de francs de crédits de paiement étaient prévus au titre des subventions de l’Etat aux prêts à taux zéro. En conséquence, le compte dégageait un excédent de 3,5 milliards de francs, allégeant du même montant le solde général.

Au total, les recettes du compte ont atteint 7,27 milliards de francs pour l’année 1997. Elles ont permis de verser à la société de gestion du fonds de garantie à l’accession sociale les crédits de paiement correspondants à la première moitié de la subvention pour les prêts à taux zéro (PTZ) mis en place en 1997, soit 3,64 milliards de francs, le nombre de prêts concernés s’étant élevé à 119.108.

    •   L’article 45 de la loi de finances pour 1998 a, quant à lui, procédé à la reconduction de la contribution des organismes collecteurs de la PEEC et l’article 58 de la même loi avait modifié la ligne 01 de recettes du compte, afin que la contribution lui soit bien affectée. Cette modification est indispensable, chaque année, en raison du caractère non permanent de la recette.

Les principales modifications apportées au fonctionnement du compte se situaient, cependant, en marge de ces articles. En effet, l’examen de l’annexe relative aux comptes spéciaux du Trésor permettait de constater que le Gouvernement avait sensiblement modifié les chapitres de dépenses du compte. On rappellera que l’article 64 de la loi de finances pour 1997 dispose que le compte n° 902-30 retrace, en dépenses, " les aides non fiscales à l’accession sociale à la propriété ".

En 1997, l’intégralité des dépenses concernait la subvention de l’Etat aux prêts à taux zéro. Pour 1998, 6,26 milliards de francs sont prévus pour les prêts sans intérêt pour l’acquisition d’un logement en accession à la propriété, mais le compte prend désormais aussi en charge, totalement ou partiellement, deux dépenses auparavant financées par le budget du Logement.

D’une part, il est ajouté au chapitre 01 " Prêts à l’accession à la propriété " un nouvel article qui retrace la contribution de l’Etat au fonds de garantie à l’accession sociale (FGAS) pour le financement des prêts à l’accession sociale. Ces dépenses sont prévues à hauteur de 260 millions de francs en 1998. Elles étaient auparavant financées par l’article 10 du chapitre 65-50 " Contribution de l’Etat au fonds de garantie de l’accession sociale ".

D’autre part, le nouveau chapitre 02 " Aides personnelles au logement bénéficiant aux propriétaires " retrace, en dépenses de fonctionnement du compte, une partie de la subvention de l’Etat au fonds national de l’aide au logement (FNAL). Cette subvention, destinée au financement des aides personnelles au logement bénéficiant aux propriétaires, complète les crédits inscrits à l’article 30 du chapitre 46-40 " Contribution de l’Etat au financement des aides à la personne " du budget du Logement. Au total, la contribution de l’Etat au FNAL s’élève donc à 18,57 milliards de francs, soit une croissance de 13,5% par rapport à 1997. L’inscription de crédits bénéficiant au FNAL sur le compte n° 902-30 rend la lisibilité du budget du Logement moins évidente et, surtout, atténue le caractère spécifique des dépenses financées par le compte.

Le tableau ci-après récapitule les prévisions des dépenses pour 1998 et leur situation au 30 juin dernier.

 

 

les dépenses du CAS n° 902-30 EN 1998

(en millions de francs)

 

LFI

Résultats au 31-06-1998

 

AP

CP

AP

CP

Chapitre 01 - Prêts à l’accession à la propriété 6.520 6.890 3.444 3.632

dont :

article 10 - Prêts sans intérêt pour l’acquisition d’un logement en accession à la propriété

 


6.260

 


6.330

 


3.344

 


3.532

article 20 - Contribution de l’Etat au fonds de garantie sociale au titre des prêts prévus à l’article L. 312-1 du code de la construction et de l’habitation




260



260



100



100
Chapitre 02 - Aides personnelles au logement bénéficiant au propriétaire (dépenses ordinaires)

500
 
0
Chapitre 05 - Frais de gestion du FGAS (dépenses ordinaires)  
10
 
5
TOTAUX 6.520 7.400 3.444 3.637
Source : Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

 

 

Fin juillet 1998, les recettes s’élevaient à 5,67 milliards de francs.

Les dépenses financées par le compte avaient donc tendance à s’éloigner de son objet initial et le recours à la procédure de l’affectation à un compte spécial, somme toute assez lourde, perdait progressivement de son intérêt.

 

 

II.- La programmation de la clôture
du compte d’affectation spéciale n° 902-30

Le présent article propose donc de supprimer le compte n° 902-30 à compter du 31 décembre 1999.

Pour 1999, les crédits de paiement inscrits sur le compte (soit 3,13 milliards de francs) ont pour objet de solder les autorisations de programme précédemment ouvertes au titre du prêt à taux zéro. Par ailleurs, 3,13 milliards de francs de crédits de paiement sont inscrits sur le chapitre 65-48 du budget du Logement, lequel a pour vocation de devenir le " support " budgétaire unique du PTZ à compter de 1999.

On remarquera que le chapitre 65-50 du même budget reprend en charge la contribution de l’Etat au fonds de garantie de l’accession sociale pour un montant de 300 millions de francs (retracée dans le chapitre 01 du compte n° 902-30 en 1998), tandis que les aides personnelles au logement précédemment imputées sur le compte (chapitre 02) sont intégralement retracées dans le chapitre 46-40.

Ainsi, à l’inverse de ce qui avait été proposé en 1997, aucune amélioration artificielle du solde général ne ressort de ces transferts.

On peut se féliciter de cet effort de clarification. Depuis 1995, trois comptes d’affectation spéciale ont été créés en matière de logement, et deux supprimés. L’imbrication des actions financées sur ces comptes et celles retracées par le budget du Logement ont, en effet, quelque peu brouillé la lisibilité des politiques menées. "

 

 

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* *

 

 

La Commission a adopté l’article 53 sans modification.

 

 

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Article 54

 

Comptes d'affectation spéciale. Opérations définitives.
Services votés.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Le montant des crédits ouverts aux ministres, pour 1999, au titre des services votés des opérations définitives des comptes d’affectation spéciale, est fixé à la somme de 21.310.570.000 F.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Les crédits de paiement applicables aux comptes d’affectation spéciale (opérations à caractère définitif) figurent au tableau annexe du III de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi. Ce tableau fournit les éléments de comparaison entre les crédits ouverts en 1998 et ceux prévus pour 1999.

La justification de l’écart est présentée dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative aux comptes spéciaux du Trésor.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

 

 

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* *

 

 

La Commission a adopté l’article 54 sans modification.

 

 

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Article 55

 

Comptes d'affectation spéciale. Opérations définitives.
Mesures nouvelles.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des opérations définitives des dépenses en capital des comptes d’affectation spéciale, des autorisations de programme s’élevant à la somme de 23.836.330.000 F.

II.- Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des opérations définitives des comptes d’affectation spéciale, des crédits de paiement s’élevant à la somme de 25.252.130.000 F ainsi répartie :

 

 

Dépenses ordinaires civiles

2.180.500.000 F

Dépenses civiles en capital

23.071.630.000 F

Total

25.252.130.000 F

 

 

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Les autorisations de programme et les crédits de paiement applicables aux comptes d’affectation spéciale (opérations à caractère définitif) figurent dans le tableau annexe du III de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi. Ce tableau fournit les éléments de comparaison entre les crédits ouverts en 1998 et ceux prévus pour 1999.

La justification de l’écart est présentée dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative aux comptes spéciaux du Trésor.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" Les autorisations de programme (AP) demandées sur neuf comptes d’affectation spéciale s’élèvent à 23,836 milliards de francs en 1999, contre 41,039 milliards de francs en 1998, soit une diminution de 41,9%.

Cette baisse significative s’explique avant tout par la réduction des autorisations de programme :

– du compte d’affectation des produits de cession de titres (n° 902-24), passant de 27,3 milliards de francs à 17 milliards de francs, en raison de la diminution prévue des recettes de ce compte ;

– du Fonds pour le financement de l’accession à la propriété (n° 902-30), pour lequel 6,52 milliards de francs étaient prévus en AP en 1998 et aucune en mesure nouvelle en 1999, du fait de la clôture programmée du compte au 31 décembre de cette dernière année ;

– du Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés (n° 902-12), suite à la clôture du compte prévue par l’article 51, et dont les AP s’élevaient à 280 millions de francs en 1998.

 

Les crédits de paiement (CP) relatifs aux mesures nouvelles de dépenses ordinaires civiles à caractère définitif s’élèvent à 2,18 milliards de francs, contre 3,02 milliards de francs en 1998.

En effet, seul le Fonds pour l’aménagement de l’Ile-de-France (n° 902-22), enregistre une augmentation sensible des mesures nouvelles en matière de CP, qui passent de 82 millions de francs à 695 millions de francs en raison de la création d’un chapitre 11 retraçant les transferts à la région d’Ile-de-France au titre de l’article 73 de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire du 4 février 1995.

Cette progression ne compense cependant pas les baisses importantes concernant :

– le compte retraçant l’indemnisation au titre des créances françaises sur la Russie, dont les CP-mesures nouvelles passent de 1,21 milliard de francs à 602 millions de francs, conformément à l’échéancier prévu pour les versements russes ;

– le Fonds pour le financement de l’accession à la propriété, dont les crédits de paiements diminuent de 510 millions de francs ;

– le compte n° 902-24, dont les dépenses afférentes aux ventes de titres diminuent de 200 millions de francs.

Enfin, les crédits de paiement afférents aux mesures nouvelles des dépenses civiles en capital atteignent 23,07 milliards de francs, contre 36,9 milliards de francs en 1998. Cette forte réduction (-37,5%) s’explique par la diminution de 9,7 milliards de francs des mesures nouvelles s’agissant des dépenses en capital du compte n° 902-24, ainsi que par l’absence de mesures nouvelles pour le Fonds pour le financement de l’accession à la propriété en 1999, alors que 3,39 milliards de francs avaient été inscrits en loi de finances pour 1998. "

 

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La Commission a adopté l’article 55 sans modification.

 

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II . Opérations à caractère temporaire

 

 

Article 56

 

Comptes spéciaux du Trésor. Opérations à caractère temporaire. Services votés.

 

 

 

Texte du projet de loi :

I.- Le montant des crédits ouverts aux ministres, pour 1999, au titre des services votés des opérations à caractère temporaire des comptes d’affectation spéciale, est fixé à la somme de 35.800.000 F.

II.- Le montant des découverts applicables, en 1999, aux services votés des comptes de commerce, est fixé à 1.812.000.000 F.

III.- Le montant des découverts applicables, en 1999, aux services votés des comptes de règlement avec les gouvernements étrangers, est fixé à 308.000.000 F.

IV.- Le montant des crédits ouverts au ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, pour 1999, au titre des services votés des comptes d’avances du Trésor, est fixé à la somme de 374.500.000.000 F.

V.- Le montant des crédits ouverts au ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, pour 1999, au titre des services votés des comptes de prêts, est fixé à la somme de 5.200.000.000 F.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Le tableau annexe du III de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi donne la répartition par catégorie de compte :

- des découverts applicables aux services votés des comptes de commerce et des comptes de règlement avec les gouvernements étrangers ;

- des crédits applicables aux services votés des comptes d’affectation spéciale (opérations à caractère temporaire), des comptes d’avances du Trésor et des comptes de prêts.

Ce tableau fournit les éléments de comparaison entre les dotations de 1998 et celles demandées pour 1999. La justification des écarts est présentée dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative aux comptes spéciaux du Trésor.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" I.- Les paragraphes I, IV et V du présent article concernent les services votés au titre des opérations temporaires des comptes dotés de crédits. Pour ceux-ci, le vote du Parlement a le même effet que celui sur le budget général.

 

L’évaluation de leurs recettes et de leur plafond de dépenses figure à l’article d’équilibre. Les montants figurant au I et au V du présent article sont complétés par ceux demandés aux articles 57 (compte d’affectation spéciale) et 58 (comptes de prêts).

 

Les comptes d’avances du Trésor ne font pas l’objet de mesures nouvelles.

 

II.- Les paragraphes II et III traitent des comptes fonctionnant dans la limite d’un découvert.

 

Traditionnellement, aucun découvert n’est demandé au titre des comptes d’opérations monétaires. Le compte d’émission des monnaies métalliques (n° 906-04) est le seul qui bénéficie d’une évaluation de sa charge nette.

 

Par ailleurs, pour chacune des autres catégories de comptes à découvert, la charge nette est présentée à l’article d’équilibre.

 

Le découvert représente le déséquilibre de trésorerie en cours d’exercice. Il n’affecte pas le budget, mais pèse sur le besoin de financement à court terme du Trésor. Le présent article établit le plafond global de ce découvert à 2.120 millions de francs, soit un montant identique à celui de 1998. "

 

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La Commission a adopté l’article 56 sans modification.

 

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Article 57

 

Comptes d'affectation spéciale. Opérations à caractère temporaire. Mesures nouvelles.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Il est ouvert aux ministres, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des opérations à caractère temporaire des comptes d’affectation spéciale, des autorisations de programme et des crédits de paiement s’élevant respectivement à 51.000.000 F et 10.600.000 F.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Afin de respecter la distinction entre opérations à caractère définitif et opérations à caractère temporaire, il est nécessaire de présenter séparément les dotations applicables aux prêts qui peuvent être exceptionnellement opérés sur ressources affectées. Ces dotations figurent au tableau annexe du III de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi. Les justifications détaillées sont fournies dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative aux comptes spéciaux du Trésor.

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" Comme en 1998, parmi les comptes d’affectation spéciale, seul le Fonds forestier national (n° 902-01) bénéficie de mesures nouvelles en matière d’opérations à caractère temporaire. Celles-ci figurent au chapitre 04 " Prêts " des dépenses du compte et s’élèvent à 51 millions de francs en autorisations de programme et 10,6 millions de francs en crédits de paiement. "

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La Commission a adopté l’article 57 sans modification.

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Article 58

 

Comptes de prêts. Mesures nouvelles.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Il est ouvert au ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, pour 1999, au titre des mesures nouvelles des comptes de prêts, une autorisation de programme et des crédits de paiement s’élevant respectivement à 1.550.000.000 F et 208.000.000 F.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Le tableau annexe du III de la partie "Analyses et tableaux annexes" du présent projet de loi fournit les éléments de comparaison entre les crédits ouverts en 1998 et ceux demandés pour 1999. La justification des écarts est présentée dans l’annexe "Services votés-Mesures nouvelles" relative aux comptes spéciaux du Trésor.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits des Comptes spéciaux du Trésor, qui ont été examinés par la Commission le 19 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 43 : M. Dominique Baert, Rapporteur spécial).

Il a fait l’objet du commentaire suivant :

 

" Les crédits de paiement demandés au titre des mesures nouvelles des comptes de prêts s’élèvent à 208 millions de francs pour 1999, contre 170 millions de francs pour 1998. Ces mesures nouvelles concernent uniquement le compte n° 903-07 " Prêts du Trésor à des Etats étrangers et à la Caisse française de développement " et sont inscrites au chapitre 02 " Prêts à l’Agence française de développement pour des opérations de développement économique et social dans des Etats étrangers ".

Par ailleurs, la réorganisation de ce compte n° 903-07 conduit à inscrire en dépenses en capital des dépenses précédemment imputées en fonctionnement à l’ancien chapitre 01 de dépenses. Désormais, le nouveau chapitre 03 retrace les prêts du Trésor à des Etats étrangers en vue de faciliter l’achat de biens d’équipement. A ce titre, 1,55 milliard de francs sont demandés en autorisations de programme.

On remarquera que, dans la mesure où ce chapitre 03 n’est pas doté de crédits de paiements, les recettes du compte n° 903-07 sont très supérieures aux dépenses prévues, ce qui permet au compte de passer d’une charge nette de 389 millions de francs en 1998 à un excédent de 1,23 milliard de francs en 1999. "

 

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La Commission a adopté l’article 58 sans modification.

 

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III . Dispositions diverses

 

 

Article 59

 

Autorisation de perception des taxes parafiscales.

 

 

 

Texte du projet de loi :

La perception des taxes parafiscales dont la liste figure à l’état E annexé à la présente loi continuera d’être opérée pendant l’année 1999.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

La liste des taxes parafiscales dont la perception est autorisée tient compte des modifications intervenues depuis septembre 1997.

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché, pour les lignes 44 et 45 de l’état E, aux crédits de la Communication, qui ont été examinés par la Commission le 12 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 10 : M. Jean-Marie Le Guen, Rapporteur spécial), et, pour les autres lignes, aux Taxes parafiscales, qui ont également été examinées le 12 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 44 : M. Daniel Feurtet, Rapporteur spécial).

 

 

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La Commission a adopté sans modification l’article 59 et l’état E annexé.

 

 

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Article 60

 

Crédits évaluatifs.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Est fixée pour 1999, conformément à l’état F annexé à la présente loi, la liste des chapitres sur lesquels s’imputent des crédits évaluatifs autres que ceux limitativement énumérés à l’article 9 de l’ordonnance n°59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Aux termes de l’article 9 de l’ordonnance n°59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances, les crédits évaluatifs s’appliquent à la dette publique, à la dette viagère, aux frais de justice et aux réparations civiles, aux remboursements, aux dégrèvements et aux restitutions, ainsi qu’aux dépenses imputables sur les chapitres dont l’énumération figure à un état spécial annexé à la loi de finances.

L’objet de cet article est l’approbation de cet état spécial.

 

Observations et décision de la Commission :

L’article 9 de l’ordonnance organique du 2 janvier 1959 relative aux lois de finances énumère limitativement les crédits évaluatifs, c'est-à-dire qui " servent à acquitter les dettes de l'Etat résultant de dispositions législatives spéciales ou des conventions permanentes approuvées par la loi ". Il s’agit des crédits relatifs à la dette publique, aux remboursements, dégrèvements et restitutions, à la dette viagère, ainsi qu’aux frais de justice et réparations civiles. On remarquera, d’autre part, que l’article 26 de l’ordonnance précitée confère aux dépenses des comptes de commerce le caractère évaluatif.

 

En outre, l’article 9 prévoit que la loi de finances peut, par disposition expresse, conférer la nature de crédits évaluatifs aux dotations inscrites dans des chapitres énumérés dans un état spécial annexé.

 

En application de cette disposition, l’état F annexé au présent projet établit la liste des chapitres auxquels il est proposé de conférer un caractère évaluatif.

 

·  Parmi les chapitres du budget général et des budgets annexes, sont d’abord visés collectivement, comme chaque année :

 

– vingt-trois chapitres 33-90 " Cotisations sociales.– Part de l'Etat " inscrits dans les différents fascicules ;

 

– vingt-quatre chapitres 33-91 " Prestations sociales versées par l'Etat ", le budget des Charges communes comportant un chapitre 33-91, mais pas de chapitre 33-90.

 

·  13 chapitres du budget général sont, de surcroît, inscrits à l’état F, étant précisé qu’ils l’étaient déjà tous dans la loi de finances pour 1998.

 

·  19 chapitres des budgets annexes sont inscrits à l’état F, soit un de plus que dans la précédente loi de finances. Il est, en effet, proposé d’ajouter à la liste antérieure le chapitre 68-00 " Amortissements et provisions " du budget annexe de la Légion d’honneur.

 

·  Enfin, la clôture du compte d’affectation spéciale n° 902-12 " Fonds de soutien aux hydrocarbures et assimilés " réduirait de seize à quinze le nombre de chapitres de comptes spéciaux dotés de crédits inscrits à l’état F. Par ailleurs, l’inscription de deux comptes d’avances et d’un compte de prêts, dont les crédits ne font pas l’objet d’une subdivision en chapitres, serait reconduite.

 

Le tableau suivant détaille la ventilation par chapitre, pour le budget général, des montants de crédits évaluatifs par inscription à l’état F.

 

MONTANTS DES CRÉDITS ÉVALUATIFS DES CHAPITRES
DU BUDGET GÉNÉRAL INSCRITS A L’ÉTAT F
(hors chapitres évaluatifs par nature)

(en millions de francs)

 

Section budgétaire

Chapitre

LFI 1998 (a)

PLF 1999

Affaires étrangères et coopération      
I.- Affaires étrangères

33-90

56,2

71,0

 

33-91

22,3

26,5

Agriculture et pêche

33-90

242,0

244,5

 

33-91

136,9

147,2

 

44-42

2.218,0

2.331,7

Aménagement du territoire et environnement      
I.- Aménagement du territoire

33-90

4,7

4,7

 

33-91

0,8

1,0

II.- Environnement

33-90

29,1

30,5

 

33-91

10,8

11,8

 

44-30

0,0

0,0

Anciens combattants

33-90

15,8

15,4

 

33-91

14,3

17,9

Culture et communication

33-90

119,3

163,8

 

33-91

80,0

83,1

 

43-94

0,0

0,0

Economie, finances et industrie      
I.- Charges communes

33-91

51.659,0

54.412,0

 

42-07

535,0

543,4

 

44-91

8.863,1

8.745,0

 

44-92

0,0

0,0

 

44-96

3,0

2,0

 

44-97

10,0

7,5

 

44-98

5.404,9

4.950,0

 

46-98

250,0

100,0

II.- Services financiers

33-90

515,3

616,8

 

33-91

826,5

937,4

III.- Industrie

33-90

61,0

2,4

 

33-91

17,8

0,6

IV.- Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat

44-98

150,0

151,0

Education nationale, recherche et technologie      
I.- Enseignement scolaire

33-90

4.253,1

4.207,0

 

33-91

4.037,2

4.582,1

II.- Enseignement supérieur

33-90

1.298,4

1.314,9

 

33-91

407,1

439,5

Emploi et solidarité      
I.- Emploi

33-90

76,9

102,3

 

33-91

44,1

53,9

 

46-71

9.541,8

9.131,8

II.- Santé et solidarité

33-90

110,7

117,0

 

33-91

54,4

56,5

 

 

Section budgétaire

Chapitre

LFI 1998 (a)

PLF 1999

Equipement, transports et logement      
I.- Urbanisme et services communs

33-90

457,1

439,9

 

33-91

378,2

420,1

IV.- Mer

33-90

18,1

19,0

 

33-91

14,3

16,0

V.- Tourisme

33-90

8,0

8,3

 

33-91

4,3

4,3

Intérieur et décentralisation

33-90

461,4

452,6

 

33-91

795,0

767,3

Jeunesse et sports

33-90

70,4

71,3

 

33-91

29,6

32,8

Justice

33-90

239,3

246,4

 

33-91

277,6

294,6

 

46-12

1.228,5

1.443,7

Outre-mer

33-90

29,3

31,1

 

33-91

24,8

25,0

Services du Premier ministre      
I.- Services généraux

33-90

31,9

32,3

 

33-91

6,2

6,4

II.- Secrétariat général de la Défense nationale

33-90

4,7

5,7

 

33-91

0,8

1,0

IV.- Plan

33-90

8,5

9,2

 

33-91

1,2

1,3

Défense

33-90

5.322,6

5.553,7

 

33-91

2.238,6

2.240,5

TOTAUX  

102.719,7

105.744,2

 

(a) La colonne " LFI 1998 " comprend uniquement les crédits en 1998 des chapitres inscrits à l’état F dans le projet de loi de finances pour 1999 et non l’intégralité des crédits évaluatifs par inscription à l’état F dans la loi de finances initiale pour 1998. Ainsi, n’y figurent pas les crédits des chapitres 33-90 et 33-91 du budget de la Coopération, du budget des Petites et moyennes entreprises, du commerce et de l’artisanat, et du budget de la Recherche et de la technologie, supprimés de l’état F dans le présent projet.

 

*

* *

 

La Commission a adopté sans modification l’article 60 et l’état F annexé.

 

 

*

* *

 

Article 61

 

Crédits provisionnels.

Texte du projet de loi :

Est fixée pour 1999, conformément à l’état G annexé à la présente loi, la liste des chapitres dont les dotations ont un caractère provisionnel.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

Le présent article est établi en application des dispositions de l’article 10 de l’ordonnance n°59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances, qui dispose notamment que la liste des chapitres dont les dotations ont un caractère provisionnel est donnée chaque année par la loi de finances.

 

Observations et décision de la Commission :

 

L’article 10 de l’ordonnance du 2 janvier 1959 relative aux lois de finances permet à la loi de finances de prévoir chaque année que le montant des dépenses inscrites sur certains chapitres non évaluatifs pourra, en cours d’exercice, excéder la dotation initiale. La liste de ces chapitres est déterminée par l’état G annexé à la loi de finances.

 

Les crédits figurant à l’état G peuvent être complétés de deux manières :

 

– par un arrêté de répartition du ministre des finances opérant un prélèvement sur le crédit global du chapitre 37-94 " Dépenses éventuelles " du budget des Charges communes. La dotation prévue pour ce chapitre en 1999 s’élève à 600 millions de francs, contre 285 millions de francs en loi de finances pour 1998 ;

 

– par un décret d’avance, au cas où la dotation du chapitre 37-94 précité s’avérerait insuffisante. A la différence des décrets d’avance de droit commun (article 11 de l’ordonnance organique), les décrets pris sur le fondement de l’article 10 peuvent dégrader l’équilibre de la loi de finances et l’avis préalable du Conseil d’Etat n’est pas exigé.

 

En pratique, comme le montrent les arrêtés de dépenses éventuelles pris en 1997 et 1998, les abondements à partir du chapitre 37-94 du budget des Charges communes se concentrent sur les chapitres :

 

– de secours d’extrême urgence aux victimes de calamités publiques, parfois abondés, de surcroît, par des crédits prélevés par décret sur le chapitre 37-95 " Dépenses accidentelles " du budget des Charges communes ;

 

– de frais de réception du ministère des Affaires étrangères.

 

La liste figurant à l’état G annexé au projet de loi de finances pour 1999 comporte dix-neuf chapitres, identiques à ceux inscrits dans la loi de finances pour 1998.

 

Gestion des crédits du chapitre 37-94 en 1997

 

Service

Chapitre, Montant

Objet de la dépense

Référence de l’arrêté

Intérieur

37-61
180.000.000 F

Financement des élections législatives anticipées de mai-juin.

7 mai
JO du 11 mai

Charges communes

46-02
10.000.000 F

37-04
4.000.000 F

Aide de l’Etat aux victimes des affaissements miniers d’Auboué et de Moutiers (Meurthe-et-Moselle).

Financement des formations politiques émergentes (MPF et LCR)

29 juin
JO du 9 juillet


8 décembre
JO du 18 décembre

Affaires étrangères

46-91

3.370.000 F

 

 

34-03

30.000.000 F

 

 

 

34-03

17.000.000 F

Prise en charge de l’affrètement des appareils nécessaires au rapatriement des ressortissants français de Brazzaville (République du Congo)

 

Frais de réception et voyages exceptionnels : financement de dépenses liées notamment aux sommets prévus au second semestre 1997 : deuxième sommet du Conseil de l’Europe et sommet de la francophonie de Hanoï

 

Frais de réception et voyages exceptionnels : notamment le sommet de la francophonie de Hanoï (novembre 1997)

4 juillet

JO du 9 juillet

 

 

19 août

JO du 23 août

 

 

 

3 octobre

JO du 9 octobre

 

Gestion des crédits du chapitre 37-94 en 1998
(premier semestre)

 

Service

Chapitre, Montant

Objet de la dépense

Référence de l’arrêté

Outre-mer

46-93

388.000 F

Abondement de la dotation de secours d’extrême urgence

30 avril

JO du 8 mai

Industrie

37-61

25.000.000 F

Remboursement de TVA à la société TRAPIL relative à la gestion des oléoducs de l’OTAN

8 juin

JO du 12 juin

Charges communes

46-02

6.250.000 F

Indemnisation des victimes des affaissements miniers de Moutiers (Meurthe-et-Moselle)

22 juin

JO du 28 juin

*

* *

La Commission a adopté sans modification l’article 61 et l’état G annexé.

 

 

 

 

Article 62

 

Reports de crédits.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Est fixée pour 1999, conformément à l’état H annexé à la présente loi, la liste des chapitres sur lesquels s’imputent les crédits pouvant donner lieu à report, dans les conditions fixées par l’article 17 de l’ordonnance n°59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

L’article 17 de l’ordonnance n° 59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances dispose notamment que peuvent donner lieu à report, par arrêté du ministre chargé du budget, les crédits disponibles figurant à des chapitres dont la liste est donnée par la loi de finances.

L’objet de cet article est l’approbation de cette liste.

 

Observations et décision de la Commission :

 

L’article 17 de l’ordonnance organique du 2 janvier 1959 définit les conditions dans lesquelles il peut être procédé à des reports de crédits, par dérogation au principe selon lequel les crédits ouverts au titre d’un budget ne créent aucun droit au titre du budget suivant.

Tout d’abord, les crédits disponibles sur les opérations en capital peuvent être reportés par arrêté du ministre des finances.

Par ailleurs, s’agissant des dépenses ordinaires, deux catégories de crédits peuvent donner lieu à report par arrêté du ministre des finances :

– les crédits correspondant aux dépenses effectivement engagées mais non encore ordonnancées, dans la limite du dixième de la dotation du chapitre concerné ;

– les crédits disponibles figurant à des chapitres dont la liste est donnée par l’état H annexé à chaque loi de finances.

 

Cette liste est établie selon la nomenclature de la loi de finances en cours d’exécution (1998) et non selon la nomenclature du projet de loi de finances en cours d’examen. En effet, elle concerne des reports de crédits de l’exercice budgétaire en cours sur l’exercice suivant. On peut en déduire deux corollaires :

– certaines évolutions affectant l’état H (suppressions ou ajouts de chapitres) reflètent " naturellement " des modifications de nomenclature intervenues dans la loi de finances pour 1998 (suppressions ou créations de chapitres) ;

– les modifications de la nomenclature budgétaire proposées dans le projet de loi de finances ne peuvent être répercutées l’année même dans l’état H annexé à ce projet ().

·  90 chapitres des budgets civils seraient inscrits à l’état H (113 l’étaient dans la loi de finances pour 1998).

 

a) Figurent systématiquement à l’état H les chapitres afférents aux centres de responsabilité (pour lesquels l’exception au principe d’annualité fait partie du statut) et tous les chapitres de dépenses informatiques, bureautiques et télématiques, qui s’apparentent, par leur mode de gestion, à des opérations d’investissement.

 

b) Trente-quatre mouvements reflètent les modifications de la nomenclature budgétaire intervenues en 1998.

w  Trente-et-un chapitres supprimés dans la loi de finances pour 1998 seraient désormais supprimés de l’état H annexé au présent projet de loi de finances () :

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de la Coopération ;

– le chapitre 34-98 " Centres de responsabilité " du budget de l’Agriculture et de la pêche ;

– le chapitre 44-45 " Restructuration des abattoirs publics " du budget de l’Agriculture et de la pêche ;

– le chapitre 44-54 " Valorisation de la production agricole. Subventions économiques et apurement F.E.O.G.A. " du budget de l’Agriculture et de la pêche ;

– le chapitre 34-03 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de l’Aménagement du territoire ;

– le chapitre 34-96 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de l’Environnement ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget des Anciens combattants ;

– le chapitre 34-20 " Étude " du budget de la Culture et de la communication ;

– le chapitre 34-96 " Centres de responsabilité " du budget de la Culture et de la communication ;

– le chapitre 46-01 " Actions d’insertion en faveur des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion dans les départements d’outre-mer " du budget des Charges communes ;

– le chapitre 34-53 " Réforme fiscale " du budget des Services financiers ;

– le chapitre 34-75 " Enquêtes statistiques " du budget des Services financiers ;

– le chapitre 34-94 " Centres de responsabilité " du budget des Services financiers ;

– le chapitre 44-82 " Prime à l’acquisition de véhicules " du budget de l’Industrie ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de la Poste, des télécommunications et de l’espace ;

– le chapitre 34-95 " Services déconcentrés : centres de responsabilité et services des territoires et collectivités d’Outre-mer " du budget de l’Enseignement scolaire ;

– le chapitre 37-60 " Centres de responsabilité. Centres de formation " du budget de l’Enseignement scolaire ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de la Recherche et de la technologie

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de l’Emploi ;

– le chapitre 44-72 " Application de l’article 56 du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier " du budget de l’Emploi ;

– le chapitre 44-76 " Actions pour la promotion de l’emploi " du budget de l’Emploi ;

– le chapitre 34-97 " Centres de responsabilité. Matériel et fonctionnement " du budget de la Mer ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget du Tourisme ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de la Jeunesse et des Sports ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget de l’Outre-mer ;

– le chapitre 34-04 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget des Services généraux du Premier ministre ;

– le chapitre 34-06 " Divers services. Réalisation et diffusion d’enquêtes et d’études " du budget des Services généraux du Premier ministre ;

– le chapitre 46-03 " Prestations sociales et actions culturelles en faveur des rapatriés " du budget des Services généraux du Premier ministre ;

– le chapitre 46-04 " Contributions à caractère social dans le secteur de la presse " du budget des Services généraux du Premier ministre ;

– le chapitre 34-95 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget du Secrétariat général de la défense nationale ;

– le chapitre 34-05 " Dépenses d’informatique et de télématique " du budget du Plan ;

w  Deux chapitres créés en 1998 seraient ajoutés à l’état H :

– le chapitre 34-97 " Moyens de fonctionnement des services déconcentrés " du budget de l’Enseignement scolaire "

– le chapitre 47-16 " Action interministérielle de lutte contre la toxicomanie " du budget de la Santé, de la solidarité et de la ville.

w  Le chapitre 44-53 " Interventions en faveur de l’orientation et de la valorisation de la production agricole " du budget de l’Agriculture et de la pêche serait ajouté à l’état H. Ce mouvement résulte de l’absorption par ce chapitre, dans la loi de finances pour 1998, des chapitres 44-45 " Restructuration des abattoirs publics " et 44-54 " Valorisation de la production agricole. Subventions économiques et apurement F.E.O.G.A. " du même budget, qui étaient dotés de crédits reportables par inscription à l’état H.

 

c) Les évolutions de l’état H purement " autonomes " dans le présent projet de loi de finances sont au nombre de sept. En premier lieu, seraient ajoutés à l’état H :

– le chapitre 37-11 " Dépenses diverses non déconcentrées du budget de l’Agriculture et de la pêche ;

– le chapitre 44-10 " Fonds national d’aménagement et de développement du territoire " du budget de l’Aménagement du territoire ;

– le chapitre 35-94 " Ports maritimes. Entretien et exploitation " du budget de la Mer ;

– le chapitre 44-34 " Ports autonomes maritimes. Participation aux dépenses " du budget de la Mer ;

– le chapitre 46-01 " Subventions et interventions diverses " du budget de la Justice ;

– le chapitre 34-98 " Moyens de fonctionnement des services " du budget des Services généraux du Premier ministre.

En revanche, le chapitre 43-91 " Sports de haut niveau et développement de la pratique sportive " du budget de la Jeunesse et des Sports serait supprimé de l’état H.

·  Un chapitre du budget de la Défense reste inscrit à l’état H (chapitre 34-20 " Entretien programmé des matériels "). En revanche, les chapitres 34-05 " Marine. Fonctionnement " et 37-31 " Participation de l’État aux dépenses d’expansion économique et de coopération technique " seraient supprimés de l’état H.

·  Cinq chapitres des budgets annexes sont inscrits à l’état H ; ce sont les mêmes que ceux de la loi de finances pour 1998.

·  Quatre comptes de prêts figurent à l’état H, les mêmes que dans la loi de finances pour 1998.

    •  18 comptes d’affectation spéciale y sont également inscrits, la stabilité de ce nombre par rapport à la loi de finances pour 1998 résultant, en fait, de la compensation entre deux suppressions et deux ajouts :

– le compte n° 902-18 " Fonds pour la participation des pays en développement aux ressources des grands fonds marins ", supprimé par la loi de finances pour 1998, est supprimé de l’état H ;

– le compte n° 902-28 " Fonds pour l’accession à la propriété ", supprimé par la loi de finances pour 1998, est supprimé de l’état H ;

– le compte n° 902-31 " Indemnisation au titre des créances françaises sur la Russie ", créé par la loi de finances pour 1998, est ajouté à l’état H ;

 

ÉVOLUTION DES REPORTS DE CRÉDITS

(en millions de francs)

 

1991/1992

1992/1993

1993/1994

1994/1995

1995/1996

1996/1997

1997/1998

I.- Budgets civils

Crédits inscrits à l’état H :

             

- Reports anticipés

- Arrêté général

- Total

10.802,2

2.362,9

13.165,1

6.113,4

6.764,3

12.877,7

7.748,7

8.790,0

16.538,7

1.816,7

6.656,6

8.473,3

3.867,4

8.627,4

12.494,8

5.754,9

6.700,8

12.455,7

690,8

10.333,3

11.024,1

 

- 46,0%

- 2,2%

+ 28,4%

- 48,8%

+ 47,5%

- 0,3%

- 11,5%

Reports du 1/10e :              

- Reports anticipés

- Arrêté général

- Total

482,5

763,8

1.246,3

10,1

1.429,2

1.439,3

8,3

1.160,2

1.168,5

271,8

1.046,2

1.317,9

66,1

1.537,8

1.603,8

76,2

1.861,3

1.937,5

287,1

1.571,6

1.858,7

 

+ 29,5%

+ 15,5%

- 18,8%

+ 12,8%

+ 21,7%

+ 20,8%

- 4,1%

Fonds de concours :              

- Anticipés et arrêté général

2.600,9 2.291,3 2.463,2 2.366,0 3.160,8 3.387,2 2.634,7
 

+ 166,2%

- 11,9%

+ 7,5%

- 3,9%

+ 33,6%

+ 7,2%

- 22,2%

Crédits d’investissement :              

- Reports anticipés

- Arrêté général

- Total

2.241,5

21.430,1

23.671,6

4.313,9 (a)

17.936,3

22.250,2

8.582,1

16.834,5

25.416,6

2.206,8

21.285,9

23.492,8

3.056,9

22.183,8

25.240,7

4.688,2

28.637,1

33.325,2

5.422,1

25.907,0

31.329,1

 

+ 8,8%

- 6,0%

+ 14,2%

- 7,6%

+ 7,4%

+ 32,0%

- 6,0%

Total des budgets civils 40.683,8 38.858,5 45.587,0 35.650,0 42.500,1 51.105,6 46.846,6
 

- 15,4%

- 4,5%

+ 17,3%

- 21,8%

+ 19,2%

+ 20,2%

- 8,3%

II.- Défense

             
Etat H

Report du 1/10e + FdC

Crédits d’investissement

Total de la Défense

133,2

370,2

10.797,9

11.301,3

64,6

398,5

9.392,4

9.855,5

122,7

606,1

9.543,1

10.271,9

61,2

872,8

11.369,7

12.303,8

83,2

1.445,4

11.339,7

12.868,3

93,8

949,3

5.273,5

6.316,6

25,0

873,5

6.770,8

7.669,3

 

+ 37,9%

- 12,8%

+ 4,2%

+ 19,8%

+ 4,6%

- 50,9%

+ 21,4%

Total budget général 51.985,1 48.714,0 55.858,9 47.953,8 55.368,4 57.422,2 54.515,9
 

- 7,6%

- 6,3%

+ 14,7%

- 14,2%

+ 15,5%

+ 3,7%

- 5,1%

Crédits ouverts bruts

Remboursements et dégrèvements d’impôts

Crédits ouverts nets

1.612.985

224.561

1.388.424

1.707.165

238.116

1.469.049

1.778.110

220.528

1.557.582

1.818.141

210.812

1.607.329

1.872.540

222.184

1.650.356

1.946.972

260.547

1.686.425

1.971.389

265.638

1.705.751

Reports / crédits ouverts bruts

Reports / crédits ouverts nets

3,2%

3,7%

2,9%

3,3%

3,1%

3,6%

2,6%

3,0%

3,0%

3,4%

2,9%

3,4%

2,8%

3,2%

(a) Dont 66,70 millions de francs de reports vers le budget annexe de l’Aviation civile.

Source : Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie

 

.

– le compte n° 902-32 " Fonds de modernisation de la presse quotidienne et assimilée d’information politique et générale ", introduit par voie d’amendement lors de la discussion en première lecture, devant l’Assemblée nationale, du projet de loi de finances pour 1998, est ajouté à l’état H.

 

 

*

* *

 

 

La Commission a adopté sans modification l’article 62 et l’état H annexé.

 

 

*

* *

 

 

 

Article 63

 

Approbation de la répartition du produit de la redevance et approbation du produit attendu des recettes publicitaires des organismes du secteur public de la communication audiovisuelle.

 

 

 

Texte du projet de loi :

Est approuvée, pour l’exercice 1999, la répartition suivante du produit hors taxe sur la valeur ajoutée de la taxe dénommée " redevance pour droit d’usage des appareils récepteurs de télévision ", affectée aux organismes du secteur public de la communication audiovisuelle :

 

 

 

millions F

Institut national de l’audiovisuel

415,5

France 2

2.588,0

France 3

3.543,0

Société nationale de radiodiffusion et de télévision d’outre-mer

1.137,4

Radio France

2.597,2

Radio France International

165,4

Société européenne de programmes de télévision : la SEPT-ARTE

1.029,7

Société de télévision du savoir, de la formation et de l’emploi : La Cinquième

774,5

Total

12.250,7

 

 

Est approuvé, pour l’exercice 1999, le produit attendu des recettes des sociétés du secteur public de la communication audiovisuelle provenant de la publicité de marques, pour un montant total de 4.526,9 millions F hors taxes.

 

Exposé des motifs du projet de loi :

En application de l’article 53 de la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, cet article a pour objet d’approuver d’une part la répartition du produit attendu de la taxe dénommée " redevance pour droit d’usage des appareils récepteurs de télévision " entre les organismes du secteur public de la communication audiovisuelle et d’autre part les recettes attendus provenant de la publicité de marque.

En 1999, les tarifs de la redevance pour droit d’usage des récepteurs de télévision seront fixés à 475 F pour les téléviseurs en noir et blanc et à 744 F pour les téléviseurs couleur, soit une augmentation de 1,2% par rapport aux tarifs acquittés en 1998 par les détenteurs.

Après déduction des frais de fonctionnement du service de la redevance, le montant prévisionnel des encaissements de redevance au titre de 1999 s’élève à 12.250,7 millions F hors taxe sur la valeur ajoutée, à répartir entre les organismes publics de radiotélévision.

Par ailleurs, le montant prévisionnel des recettes publicitaires des sociétés nationales de l’audiovisuel s’établit à 4.526,9 millions F.

 

 

Observations et décision de la Commission :

Cet article a été rattaché aux crédits de la Communication, qui ont été examinés par la Commission le 12 octobre 1998 (rapport n° 1111, annexe n° 10 : M. Jean-Marie Le Guen, Rapporteur spécial).

 

 

*

* *

 

Lors de l’examen de cet article, M. Jean-Marie Le Guen, Rapporteur spécial, après avoir rappelé que le projet de budget de la Communication s’inscrivait dans la perspective de la discussion prochaine d’un projet de loi consacré à l’avenir du secteur public de l’audiovisuel et notamment à son financement, a indiqué que les ressources de l’audiovisuel public s’élèveraient en 1999 à 18.478 millions de francs, soit une croissance de 2,6 %.

Il a précisé que les ressources publiques augmenteraient de 3,2 % et que la redevance constituerait la source essentielle de financement du secteur, puisque son montant progresserait de 569 millions de francs, en raison d’une augmentation de taux de 1,2 %, mais aussi en raison d’un effet base résultant d’un meilleur recouvrement, ce qui tendait à relativiser les critiques portées sur ce système depuis des années.

Il a ensuite successivement évoqué la baisse des crédits budgétaires, l’inversion de tendance en matière de financement de France 2 et France  3 par les recettes de publicité et l’importance des mesures nouvelles destinées à l’audiovisuel public en matière de programmes.

 

M. Laurent Dominati a estimé schizophrène la position du Gouvernement, puisque le budget qu’il proposait pour l’audiovisuel public était en contradiction flagrante avec les principaux engagements pris à l’occasion de la préparation du projet de loi. Il a ainsi relevé la contradiction entre la volonté affichée de réduire le financement publicitaire et la progression réelle de ce type de financement dans le projet de budget, ainsi que l’incompatibilité de l’engagement de compenser la baisse des ressources publicitaires par des crédits budgétaires supplémentaires avec la tendance observée ces dernières années en matière de crédits budgétaires pour l’audiovisuel et encore une fois confirmée dans le projet de budget pour 1999.

Il s’est déclaré en désaccord avec le Rapporteur sur le mode de perception de la redevance qu’il a jugé improductif et archaïque et il a attribué les bons résultats de la perception de cette recette à la diminution du nombre des bénéficiaires d’exonérations.

 

Mme Anne-Marie Idrac a déclaré partager l’analyse de M. Laurent Dominati sur le mode de perception de la redevance et a souligné la nécessité d’une réforme dans ce domaine, d’autant plus qu’elle paraissait très simple à faire et particulièrement exemplaire pour évaluer l’efficacité de l’État ainsi que sa modernisation.

Répondant aux intervenants, M. Jean-Marie Le Guen a tout d’abord objecté que, si la réforme du mode de perception de la redevance était si évidente à faire, on pouvait se demander pourquoi plusieurs gouvernements précédents y avaient réfléchi sans jamais l’entreprendre. Il a ensuite estimé que, dans ce domaine, se posaient en fait deux questions : d’une part, une interrogation sur l’assiette même de la taxe, compte tenu de l’évolution de la société de l’information qui ne ferait plus du téléviseur le seul récepteur de l’image et, d’autre part, une interrogation sur son mécanisme de perception. Il s’est prononcé en faveur d’une réflexion d’ensemble sur ce sujet plutôt que sur la mise en œuvre d’une réforme précipitée qui ne résoudrait pas obligatoirement les problèmes de court terme, puisque le coût de collecte de la redevance, de l’ordre de 4 %, n’apparaissait pas particulièrement élevé, et qui ne fournirait assurément pas de réponse pour les évolutions de long terme.

Puis le Rapporteur spécial a indiqué que, si certains pouvaient voir un hiatus entre la volonté politique annoncée en matière de compensation de la baisse des recettes publicitaires par des crédits budgétaires et le niveau de ces crédits en 1999, cela était dû au fait que ce budget traduisait un effort en matière de ressources publiques portant plutôt sur la redevance que sur les crédits budgétaires. Il a évoqué la plus forte légitimité de la redevance comme source de financement des sociétés nationales de programme ainsi que sa moindre vulnérabilité à la régulation budgétaire et il a ajouté que la discussion du prochain projet de loi sur l’audiovisuel permettrait de confronter les analyses sur ce sujet.

 

*

* *

 

La Commission a adopté l’article 63 sans modification.

 

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