Crise de la vache folle et sécurité alimentaire
La notion de sécurité alimentaire
La notion de "sécurité alimentaire" recouvre deux acceptions.
Pour une grande partie de l’humanité, sécurité alimentaire est toujours synonyme de recherche de
la couverture quantitative et qualitative des besoins élémentaires en aliments et eau.
En revanche, dans les pays à l’abri de la pénurie et de la malnutrition - ce qui est le cas
de la majeure partie de la population des pays développés
- elle désigne la sécurité sanitaire des produits destinés à l’alimentation humaine.
Le contrôle de la sécurité alimentaire : création de l’AFSSA
En Occident, depuis une
vingtaine d’années, des crises alimentaires successives ont alarmé les
consommateurs et incité les pouvoirs publics à mettre en œuvre de nouveaux
dispositifs de contrôle de la sécurité alimentaire. Ainsi le dispositif français
a été modifié par la loi de 1998 relative à la sécurité alimentaire qui a donné
naissance à l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et qui
consacre la séparation entre évaluation du risque alimentaire et gestion du
risque. La politique nationale de sécurité alimentaire est fortement encadrée
par les normes européennes et internationales ; les exemples de la crise de la
vache folle et de la gestion du dossier des OGM illustrent cette
interdépendance.
La crise de la vache folle a été
provoquée par l’introduction accidentelle de carcasses d’animaux malades dans la
chaîne de fabrication de farines.
La réglementation de l’alimentation des animaux d’élevage
Plusieurs mesures ont été prises
en France en vue d'interdire l'incorporation de farines animales dans l'alimentation
des ruminants (juillet 1990, décembre 1994, juillet 1996). Cependant, il s'avère
très difficile de maintenir deux filières pour l'alimentation animale, l'une
rigoureusement sans farine (pour les ruminants) et l'autre utilisant des farines
(pour les volailles et les porcs).
L'évolution très rapide de la réglementation
a encore compliqué les choses. Tout ceci a conduit à étendre l'interdiction à
tous les animaux d'élevage le 14 novembre 2000. Le même constat avait été fait
en son temps en Grande-Bretagne où avait été prise au printemps 1996 la décision
d'interdire totalement les farines et de saisir tous les stocks existants afin
de les détruire.
Travaux de l’Assemblée nationale
- dossier
Apports de la science à la qualité et à la sûreté des aliments (février
2005)
Après les problèmes des
dernières années et les réponses sociales, administratives et politiques qui
leur ont été apportées, cette étude permettra d'effectuer une analyse à froid
des données de la sûreté alimentaire.
-
rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et
technologiques sur l’épidémie de légionellose de novembre 2003 (mars 2004)
Apporter au Parlement et à
l’opinion publique une information qualifiée sur les données scientifiques
disponibles sur la légionellose et les difficultés de la gestion des crises
sanitaires
-
rapport d’information de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Union
européenne sur la sécurité alimentaire européenne (juin 2001)
Les consommateurs ont
brutalement pris conscience des menaces susceptibles de peser sur leur sécurité
du fait de leur alimentation.
-
rapport de
la commission d’enquête sur le recours aux farines animales dans
l'alimentation des animaux d'élevage, la lutte contre l'encéphalopathie
spongiforme bovine et les enseignements de la crise en termes de pratiques
agricoles et de santé publique du 13 juin 2001 (juin 2001)
À l'automne 2000,
une conjonction de faits, d'informations et parfois de rumeurs place l'affaire
de l'ESB au cœur de l'actualité.
-
rapport de la commission d’enquête sur la transparence et la sécurité sanitaire
de la filière alimentaire en France du 29 mars 2000 (mars 2000)
Une succession de crises qui
perturbent gravement l'opinion, qui mettent en péril nos exploitations
agricoles, qui ébranlent notre industrie agroalimentaire et notre système
commercial et qui portent atteinte à la crédibilité de nos services publics de
contrôle sans l'efficacité desquels le consommateur perdrait toute confiance
-
rapport d’une mission d’information sur l’ensemble des problèmes posés par
le développement de l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine (janvier 1997)
Identifiée pour la première fois
il y a maintenant plus de dix ans, l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB),
dite « maladie de la vache folle », est à l'origine de la plus grave crise
qu'ait jamais connue l'élevage européen.