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(Dossier mis à jour le 4 avril 2007)
Une prise de conscience universelle : les dates-clés La France relève le défi du développement durable Une culture du développement durable issue du débat à l’Assemblée nationale |
"LE NÉNUPHAR QUI TUE" (ou l’image de la soudaineté apparente
avec laquelle on atteint une limite donnée : la croissance exponentielle
dans un domaine fini)
Considérez un étang sur lequel croîtrait un nénuphar. Sachant que le nénuphar
double sa surface tous les jours, si cette croissance n’est pas contrôlée on
suppose qu’il faudrait 30 jours pour couvrir intégralement l’étang., étouffant
alors toute forme de vie aquatique. Pendant longtemps le nénuphar semble petit
et l’on peut décider de ne pas s’en soucier jusqu’à ce qu’il couvre la moitié de
l’étang.
Question : quel jour faudra-t-il agir ? La réponse est bien sûr le 29e, et l’on
n’a plus qu’un seul jour pour sauver l’étang !
Ces exemples montre qu’il est très utile de penser croissance exponentielle
en termes de temps de doublement, c'est-à-dire temps nécessaire pour que double
en volume la quantité considérée. (Robert Lattès, in Introduction à Halte à la
croissance ?)
En 1980, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose le concept de « développement durable ».
Mais sa définition n’est véritablement formulée qu’en 1987 par le rapport de la Commission des Nations Unies sur l’Environnement et le développement, que présidait le Premier ministre de Norvège, Mme Gro Harlem Brundtland : ce rapport, intitulé « Notre avenir à tous » , propose de définir le concept de sustainable development comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins ».
« Chapitre 2
« Vers un développement durable
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion :
« * le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et
« * l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Ainsi, les objectifs du développement économique et social sont définis en fonction de la durée, et ce dans tous les pays – développés ou en développement, à économie de marché ou à économie planifiée. Les interprétations pourront varier d’un pays à l’autre, mais elles devront comporter certains éléments communs et s’accorder sur la notion fondamentale de développement durable et sur un cadre stratégique permettant d’y parvenir.
« Le développement implique une transformation progressive de l’économie et de la société. Cette transformation, au sens le plus concret du terme, peut, théoriquement, intervenir même dans un cadre sociopolitique rigide. Cela dit, il ne peut être assuré si on ne tient pas compte, dans les politiques de développement, de considérations telles que l’accès aux ressources ou la distribution des coûts et avantages. Même au sens le plus étroit du terme, le développement durable présuppose un souci d’équité sociale entre les générations, souci qui doit s’étendre, en toute logique, à l’intérieur d’une même génération. »
Le chapitre 2 du rapport « Notre avenir à tous »
(sur le site du ministère de l'écologie et du développement durable)