La commission des
affaires européennes
La commission des affaires européennes, qui a pris en 2008 le relais de la
délégation pour l’Union européenne est chargée, selon l’article 88-4 de la Constitution, de suivre les affaires de l’Union européenne.
Composée de 48 députés, elle exerce une mission d’information et de contrôle de l’activité européenne au service de la représentation nationale, tant par des auditions régulières (membres du Gouvernement, responsables européens, personnalités diverses) que par la publication de nombreux rapports d’information.
Instruisant l’ensemble des projets d’actes européens, elle examine toutes les propositions de résolutions européennes et les propositions d’avis de l’Assemblée nationale sur le respect du principe de subsidiarité.
Elle peut en outre apporter un éclairage européen sur les projets et propositions de loi nationale portant sur les domaines couverts par l’activité de l’Union européenne.
Elle participe enfin activement au développement de la coopération interparlementaire entre les 27 Parlements des États de l’Union et le Parlement européen.
Jusqu’en
1979, aucun organe interne à l’Assemblée nationale, ni au Sénat, n’était
spécifiquement chargé du suivi des questions européennes, dans la mesure
où chacune des assemblées désignait des représentants pour siéger au
Parlement européen et présenter, chaque année, devant la commission des
affaires étrangères un rapport d’information sur les activités de cette
assemblée. Ce lien organique rompu en 1979 avec l’élection des députés
européens au suffrage universel direct, l’Assemblée nationale et le
Sénat ont créé chacun en leur sein une délégation pour les Communautés
européennes, dénommée en 1994 « délégation pour l’Union européenne ».
La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a
donné à ces organes un statut constitutionnel, en créant dans chaque
assemblée une commission chargée des affaires européennes (article 88-4
de la Constitution). Prenant acte de cette évolution, l’article 151-1 du
Règlement de l’Assemblée nationale dans sa rédaction résultant de la
résolution du 27 mai 2009 a institué une commission des affaires
européennes, dont le fonctionnement est proche de celui d’une commission
permanente mais dont les missions, précisées par la loi, sont
profondément originales.
La commission des affaires européennes,
« vigie européenne » de l'Assemblée nationale
- La composition de la commission des
affaires européennes
Les règles de constitution et de fonctionnement de la
commission des affaires européennes, définies par l’article 151-1 du
Règlement de l’Assemblée nationale, sont très proches de celles des
commissions permanentes, à l’exception de quatre spécificités que l’on
retrouve dans la grande majorité des commissions des affaires
européennes des États membres de l’Union :
– ses effectifs sont resserrés. Alors que les
commissions permanentes sont composées de 72 membres, le Règlement fixe
à 48 le nombre des membres de la commission des affaires européennes ;
– ses membres appartiennent en même temps à une autre
commission. C’est ce que l’on appelle le principe de double appartenance,
dont l’objet est de diffuser la conscience des enjeux européens dans
l’ensemble des travaux parlementaires. Dans cet esprit, le Règlement
prévoit que ses membres sont désignés de manière à assurer non
seulement, comme pour toute commission, une représentation
proportionnelle des groupes politiques mais aussi une représentation
équilibrée des commissions permanentes ;
– les commissaires sont désignés pour la durée de la
législature. Cette originalité est liée au rythme propre d’adoption des
actes européens, plus lent que celui des lois nationales ;
– la commission peut inviter les membres français du
Parlement européen à participer à ses travaux, avec voix consultative. Pour le reste, la composition du bureau (un
président, quatre vice-présidents et quatre secrétaires), les
convocations, les votes, les auditions des membres du Gouvernement sont
organisés dans les mêmes conditions que celles applicables aux
commissions permanentes. Dans cette logique, le président de la
commission participe à la Conférence des Présidents.
[Composition
actuelle de la commission des affaires européennes]
- Le fonctionnement quotidien de la
commission des affaires européennes
En période de session, la
commission des affaires
européennes se réunit une ou deux fois par semaine, généralement le
mardi ou le mercredi après-midi (le mercredi matin étant consacré aux
réunions des commissions permanentes). L’objet de ces réunions est
variable : il peut concerner l’audition d’un ministre, d’un commissaire
européen, d’une personnalité... Il peut également porter sur l’examen de
rapports d’information, de textes européens, de propositions de
résolutions européennes, de propositions d’avis sur la subsidiarité,
etc.
Ces réunions peuvent être ouvertes aux députés
européens français ou à d’autres députés européens. Elles sont très
régulièrement ouvertes à la presse et au public. La commission se réunit
parfois conjointement avec une ou plusieurs commissions permanentes,
avec la commission des affaires européennes du Sénat ou avec une
commission des affaires européennes d’un autre État membre.
Une mission d'information et de contrôle des affaires européennes
La mission principale de la commission des affaires
européennes est de suivre l’ensemble des travaux de l’Union européenne,
afin d’informer l’Assemblée nationale à travers notamment la publication
de rapports d’information, d’assurer l’examen préalable de l’ensemble
des propositions de résolutions qui portent tant sur le fond des projets
européens que sur leur compatibilité avec le principe de subsidiarité
ainsi que d’indiquer au Gouvernement sa position sur les propositions
d’actes de l’Union.
- Une mission d’information des députés
— Des sources d’information variées
Pour remplir sa mission d’éclairage sur les travaux
européens, la commission des affaires européennes dispose de plusieurs
sources d’information.
Il appartient tout d’abord au Gouvernement, depuis
l’entrée en vigueur de la
loi n° 2009-689 du 15 juin 2009, de lui
communiquer, de sa propre initiative ou à la demande du président de la
commission des affaires européennes, tout « document nécessaire », sans
autre précision. Cette formulation va très au-delà des « projets et
propositions d’actes de l’Union européenne » que l’article 88-4 de la
Constitution impose au Gouvernement de soumettre au Parlement dès leur
réception au Conseil de l’Union.
Ainsi, la commission des affaires européennes est
destinataire de l’ensemble des documents émanant des institutions
européennes (projets et propositions d’actes communautaires, Livres
blancs, Livres verts, communications de la Commission, programmes de
travail, rapports…). Grâce au développement d’Internet et à la politique
de transparence mise en œuvre par la Commission européenne, le Parlement
français est désormais informé en temps réel des projets de textes
européens. Les parlements nationaux peuvent donc, par eux-mêmes, se
procurer tous les documents rapidement et efficacement. Cela permet par
ailleurs à chaque député français de déposer une proposition de
résolution européenne, qui peut en effet, depuis 2008, porter sur « tout
document émanant d’une institution de l’Union européenne ».
La commission des affaires européennes procède
également à des auditions nombreuses et régulières, notamment de membres
du Gouvernement et de personnalités européennes. C’est ainsi que le
secrétaire d’État en charge des affaires européennes est auditionné
après chaque Conseil européen. D’autres ministres sont entendus selon
l’actualité européenne. Enfin, la commission s’efforce d’entendre des
responsables du monde économique et social et organise des entretiens
avec des membres des parlements des États membres ou des pays candidats
à l’adhésion.
— De nombreux vecteurs de diffusion des
travaux de la commission
Outre la publication des comptes rendus des réunions,
l’information des députés passe principalement par la publication de
rapports d’information. La commission se saisit des sujets de son choix,
ce qui la conduit à publier une trentaine de rapports d’information
chaque année dont certains comportent des éléments comparatifs sur les
législations applicables dans les pays de l’Union. Chacun d’eux est
soumis à la commission et peut conduire à l’adoption de conclusions
exprimant la position de la délégation sur un sujet, voire à celle d’une
proposition de résolution.
La lettre électronique de la commission des affaires
européennes retrace mensuellement ses travaux, les rencontres
interparlementaires, une sélection de documents européens et une
chronique de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union
européenne.
Ces travaux sont aisément accessibles notamment grâce
à l’existence d’une rubrique spécifique consacrée à l’Union européenne
sur le site Internet de l’Assemblée nationale. Cette page fournit des
informations sur la composition et le fonctionnement de la commission
(présentation de la commission, biographies des députés membres ou
encore procédures suivies pour l’examen des textes européens) et offre
un accès en ligne à l’ensemble des rapports d’information, des
résolutions et des comptes rendus des réunions, ainsi qu’à des fiches
d’actualité, à des études de législation comparée et des ressources
documentaires sur la construction européenne. En parallèle, un portail
multimédia (espace Euromedia), accessible à l’ensemble des
députés, donne accès à une large sélection de sites liés à l’actualité
de l’Union européenne.
— La participation de la commission aux
débats en séance publique
La commission des affaires européennes participe
également, grâce aux interventions de son président ou d’un ou plusieurs
de ses membres, aux séances publiques de l’Assemblée nationale
consacrées aux sujets européens.
Ainsi, depuis janvier 2003, un
débat en séance
publique est systématiquement organisé avant chaque réunion du Conseil
européen. Allant plus loin, l’article 48 du Règlement de l’Assemblée
nationale dans sa rédaction issue de la résolution du 27 mai 2009
prévoit qu’une séance dans le cadre de la semaine de séance sur quatre
réservée au contrôle de l’action du Gouvernement et à l’évaluation des
politiques publiques est consacrée par priorité aux questions
européennes.
- Le rôle de la commission dans le suivi des
travaux de l’Union européenne
— Un suivi systématique de l’ensemble des
projets d’actes européens
La commission des affaires européennes procède en
premier lieu à l’examen de l’ensemble des projets et propositions
d’actes européens que le Gouvernement soumet au Parlement en application
de l’article 88-4 de la Constitution (cf.
art. 151-2 du Règlement de
l’Assemblée nationale). Le flux des documents instruits s’est
considérablement accru au fil des progrès de la construction européenne.
Ainsi, lors de son introduction en 1992, l’article 88-4 de la
Constitution n’imposait au Gouvernement que la transmission des projets
ou propositions d’actes des Communautés européennes et de l’Union
européenne comportant des dispositions de nature législative. À cette
obligation s’est ajoutée, dans le cadre du processus de
ratification du
Traité d’Amsterdam en 1999, la faculté accordée au Gouvernement de
soumettre aux assemblées des textes européens qui, bien que n’étant pas
de nature législative, peuvent être considérés comme susceptibles de
donner lieu à une prise de position parlementaire. Achevant ce
processus, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a étendu le
champ des textes obligatoirement soumis aux assemblées par le
Gouvernement à l’ensemble des projets et propositions d’actes des
Communautés et de l’Union européenne transmis au Conseil de l’Union
européenne.
La commission des affaires européennes se trouve
ainsi saisie chaque année d’environ 500 textes européens.
Les textes qui sont jugés d’une importance mineure ou
ne soulevant aucune difficulté particulière sont inscrits en point A de
l’ordre du jour de la commission, ce qui signifie qu’ils ne font pas
l’objet de débat. Certains textes d’enjeu purement technique peuvent
faire l’objet d’une approbation tacite.
Les autres textes, inscrits en point B de l’ordre du
jour, font l’objet d’une présentation orale du
président de la
commission ou d’un rapporteur spécialement désigné qui expose le contenu
et les motifs du projet d’acte européen, les réactions suscitées, la
conformité au principe de subsidiarité, la base juridique retenue, le
calendrier probable de son examen... Les fiches d’instruction des
documents E sont régulièrement publiées dans le cadre des « rapports
balai » de la commission (rapports d’information sur des textes soumis à
l’Assemblée nationale en application de l’article 88-4 de la
Constitution).
Sur les textes qu’elle examine, la
commission des
affaires européennes peut décider :
- d’approuver la proposition ou le projet
d’acte communautaire ;
- de surseoir à statuer lorsqu’elle estime que
des informations lui manquent pour apprécier la portée du texte, et
éventuellement désigner un rapporteur d’information chargé d’approfondir
l’examen du document ;
- de s’opposer à l’adoption de la proposition
ou du projet d’acte communautaire.
Sa décision peut être assortie :
- de l’adoption de conclusions (texte de nature
politique exprimant le point de vue de la commission) ;
- de l’adoption d’une proposition de résolution
qui, destinée à exprimer une position de l’Assemblée nationale en
application de l’article 88-4 de la Constitution, est transmise pour
examen à l’une des huit commissions permanentes compétente au fond.
Pour avoir le temps d’assurer l’instruction de ces
textes, le Parlement bénéficie de la procédure dite de « la réserve
d’examen parlementaire », qui prévoit que le Gouvernement doit respecter
un délai minimum d’un mois à compter de la transmission au Parlement
d’un projet ou d’une proposition d’acte communautaire. Ce délai s’insère
dans le délai de six semaines prévu par le protocole sur le rôle des
parlements nationaux, annexé au Traité d’Amsterdam, au cours duquel le
Conseil de l’Union, saisi d’une proposition législative de la
Commission, ne peut adopter une position commune ni prendre de décision.
— Un rôle pivot dans l’examen des
propositions de résolutions européennes de l’Assemblée nationale
La commission des affaires européennes examine
l’ensemble des propositions de résolutions européennes qui peuvent, en
application de l’article 88-4 de la Constitution, porter non seulement
sur les projets d’actes européens obligatoirement soumis au Parlement
par le Gouvernement mais aussi sur tout document émanant des
institutions de l’Union européenne, quelle qu’en soit sa nature.
Le droit de déposer une résolution appartient non
seulement à la commission des affaires européennes, mais aussi à chaque
député. Les propositions qui n’émanent pas d’elles sont ainsi renvoyées
à son examen préalable. Elle doit, lorsque le Gouvernement, le président
d’un groupe ou le président d’une commission permanente le demande,
déposer son rapport dans le délai d’un mois suivant cette demande.
L’une des huit commissions permanentes de l’Assemblée
nationale concernée au fond examine ensuite le texte adopté par la
commission des affaires européennes ou, lorsque cette dernière l’a
rejetée, la proposition de résolution initiale. La commission permanente
peut adopter le texte en l’état, l’amender ou le rejeter. Toutefois,
depuis la réforme du Règlement de l’Assemblée nationale de 2009, la
proposition de résolution est considérée comme tacitement approuvé
lorsque la commission permanente ne se prononce par dans le délai d’un
mois suivant le dépôt du rapport de la commission des affaires
européennes.
Dans les quinze jours qui suivent la mise à
disposition par voie électronique du texte adopté ou considéré comme
adopté par la commission permanente, la proposition de résolution peut
être inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale à la demande
d’un président de groupe, d’un président de commission ou du
Gouvernement. Si aucune demande d’inscription à l’ordre du jour n’est
présentée, ou si la Conférence des Présidents rejette cette demande ou
ne statue par sur elle, le texte adopté ou considéré comme adopté par la
commission saisie au fond est considéré comme définitif. Il est transmis
au Gouvernement et publié au Journal officiel (édition « Lois et
décrets »).
Les résolutions sont ensuite transmises au
Gouvernement. Le secrétariat général des affaires européennes (SGAE)
doit ensuite procéder à un examen interministériel. Si, en droit, les
résolutions ne lient pas le Gouvernement, il est évident qu’une prise de
position de l’Assemblée nationale sur un sujet a une portée politique et
le Gouvernement en tient compte dans les négociations. En pratique,
nombre de résolutions viennent conforter la position défendue par
l’Exécutif, voire la compléter, plutôt que la contredire.
— Une participation active au contrôle de la
subsidiarité
Le mécanisme d’adoption des résolutions portant avis
sur la conformité d’un acte législatif européen au principe de
subsidiarité, prévues par l’article 88-6 de la Constitution et les
articles 151-9 et 151-10 du Règlement de l’Assemblée nationale,
applicables à compter de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, est
strictement identique à celui des résolutions européennes prévues par
l’article 88-4 de la Constitution, avec des délais d’examen toutefois
resserrés afin de permettre à l’Assemblée nationale de s’exprimer dans
le délai de huit semaines laissé aux parlements nationaux pour émettre
leurs avis
La commission des affaires européennes, outre
l’examen préalable des propositions de résolution émanant des députés,
opère ainsi un contrôle systématique de la conformité des projets de
règlements et de directes au principe de subsidiarité, prenant
l’initiative de déposer, lorsqu’elle l’estime opportun, des propositions
de résolution. [Liste des
avis au regard des principes de subsidiarité et de proportionnalité]
Dans le cadre de l’expérimentation, à l’initiative du
Président de la Commission européenne, de cette procédure depuis le 1er
septembre 2006, la commission des affaires européennes a ainsi examiné
au regard de la subsidiarité et de la proportionnalité six textes,
adoptant deux avis ensuite approuvés par les commissions permanentes
compétentes et considérés comme adoptés par l’Assemblée nationale.
Une même procédure préservant un rôle central à la
commission des affaires européennes présidera, lorsque le
traité de
Lisbonne entrera en vigueur, à l’adoption des résolutions tendant à
former, dans les deux mois qui suivent la publication des actes
concernés, des recours devant la Cour de justice de l’Union européenne
pour violation du principe de subsidiarité.
- Un
éclairage européen sur les projets et propositions de loi nationale
Afin de mieux prendre en compte l’environnement européen et l’expérience
des autres États membres dans le travail législatif français, l’article
151-1-1 du Règlement de l’Assemblée nationale, dans sa rédaction issue
du texte adopté le 27 mai 2009, prévoit enfin que la commission des
affaires européennes peut apporter un éclairage européen à l’occasion de
l’examen des projets et propositions de loi nationale portant sur un
domaine couvert par l’activité de l’Union en formulant des observations,
d’une part, devant la commission permanente saisie au fond du projet ou
de la proposition et, d’autre part, en séance publique lorsque la
Conférence des Présidents l’y invite.
Une meilleure association des parlements nationaux au processus de
décision européen
La coopération interparlementaire constitue un volet important des
activités de la commission des affaires européennes qui entretient des
contacts permanents avec les parlements de l’Union et de ceux des pays
candidats.
- L’intensification de la coopération
interparlementaire
L’implication des parlements nationaux dans les affaires européennes
s’accompagne d’un renforcement de la coopération entre les institutions
parlementaires nationales et européennes. Ainsi, durant la
présidence
française du Conseil de l’Union européenne au second semestre 2008,
douze rencontres ont réuni des représentants des 27 parlements et du
Parlement européen sur les grands thèmes à l’ordre du jour de l’Union
européenne (réunions des commissions permanentes des 27, Conférence des
Présidents des parlements de l’Union, Conférence des organes spécialisés
dans les affaires européennes (COSAC), Joint parliamentary meetings à
l’initiative du Parlement européen, etc.).
En parallèle, la commission des affaires européennes participe de
manière régulière à des réunions conjointes avec ses homologues des 27.
Ainsi a-t-elle accueilli à Paris autour de la
présidence française 14
commissions des affaires européennes des Etats membres de l’Union.
- La participation à la Conférence des
organes spécialisés
dans les affaires communautaires (COSAC)
La COSAC est une conférence interparlementaire créée en 1989 à
l’initiative de M. Laurent Fabius, Président de l’Assemblée nationale.
Elle réunit chaque semestre, dans le pays exerçant la présidence de
l’Union européenne, six représentants des commissions chargées des
affaires européennes de chaque parlement national de l’Union et six
représentants du Parlement européen. Les réunions de la COSAC permettent
aux parlementaires d’interroger la présidence en exercice de l’Union et
d’adopter des contributions politiques sur les sujets européens. La
COSAC, qui a vu son existence consacrée par le
protocole sur le rôle des
parlements nationaux annexé au Traité d’Amsterdam, a également le
pouvoir d’examiner toute proposition ou initiative d’acte législatif en
relation avec la mise en place d’un espace de liberté, de sécurité et de
justice, susceptible d’avoir une incidence directe sur les droits et
libertés des individus. Elles organisent enfin des tests concertés de
subsidiarité en invitant l’ensemble parlements nationaux à contrôler des
textes sélectionnés au préalable en commun.
Les contributions de la COSAC sont transmises aux institutions
européennes, c’est-à-dire au Conseil des ministres, au Parlement
européen et à la Commission.

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