UNE CULTURE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
ISSUE DU DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE

(Mise à jour : avril 2007)

Une politique de développement durable : un concept à construire...

Parce que le type de développement qu’il s’agit de mettre en œuvre au cours du XXIe siècle représente une série de problèmes à résoudre, en raison de l’introduction de nouvelles échelles de temps et d’espace, une politique de développement durable est un concept dont le contenu est à construire.

Lieu de tous les débats, l’Assemblée nationale participe activement à l’élaboration d’une telle politique.

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Intervention devant les députés de M. Nicolas Hulot (Hôtel de Lassay, mercredi 11 mai 2005)

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Elle s’est d’ores et déjà dotée d’une délégation parlementaire à l’aménagement et au développement durable des territoires.

Les députés peuvent également déposer des propositions de loi visant à favoriser la prise en compte du développement durable dans tous les domaines de la vie publique.

...qui intègre la préoccupation de l’environnement

Le souci de l’environnement n’est pas nouveau : au XIXe siècle déjà, plusieurs lois ont eu pour objet d’assurer une gestion rationnelle des ressources de la nature et une certaine protection du patrimoine naturel. Il s’agit alors de protéger (loi du 21 avril 1906 sur la protection des sites et des monuments naturels), prévenir (loi du 19 décembre 1917 relative aux établissements dangereux insalubres ou incommodes), conserver (loi du 22 juillet 1960 créant des parcs nationaux lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l’atmosphère, des eaux en en général d’un milieu naturel présente un intérêt spécial).

Parallèlement à cette prise de conscience, le constat que l’extension des activités humaines est le principal moteur de l’extinction d’espèces naturelles devient une évidence. Aussi, à partir des années soixante, le sens du mot environnement s’élargit à l’ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines. Il apparaît peu à peu que les ressources naturelles sont limitées, et que leur destruction est irréversible.

Une écologie humaniste

C’est alors que prend forme la prise de conscience d’un devenir commun de l’humanité. Ainsi, dans un discours à Orléans, M. Jacques Chirac, Président de la République, utilise l’expression « écologie humaniste » pour signifier combien il importe de mettre l’homme au centre des préoccupations.

Extrait du discours sur l’environnement de M. Jacques Chirac, Président de la République prononcé à Orléans le 3 mai 2001

Une nouvelle et grande ambition s'impose à tous, en tous les cas à nous : faire de la France le creuset de cette nouvelle éthique et d'une autre façon de vivre le XXIe siècle. Inscrire une écologie humaniste au coeur de notre pacte républicain. Faire le choix de l'écologie humaniste, c'est faire le choix d'une démarche qui met l'homme au centre de tout projet et lui laisse la responsabilité de son destin. C'est une approche qui part des besoins de l'homme, sans prétendre entraver le dynamisme de nos sociétés, mais au contraire, en l'accompagnant. Elle ne vise pas simplement à conserver un ordre naturel immuable, qui n'a sans doute jamais existé. Elle est créative, pragmatique, imaginative, confiante dans l'avenir de l'humanité, confiante dans l'homme. Un homme qui a compris que son sort n'est pas distinct de celui de la nature et de l'ensemble des êtres vivants. Un homme qui accepte de raisonner à long terme pour que ses actes d'aujourd'hui n'hypothèquent pas son avenir. Un homme qui continue toutefois, naturellement, à explorer les terres inconnues de la connaissance pour améliorer son sort et celui des générations futures, sans jamais céder à la tentation si commode de l'obscurantisme. Non pas l'homme réduit à sa seule dimension économique, l'homme qui travaille, se déplace, consomme, mais l'homme appréhendé dans la totalité de ses aspirations : sociales, culturelles, spirituelles. Un homme toujours en marche, mais désormais conscient qu'il lui revient de préserver le patrimoine de la vie. »

Source : Présidence de la République
  Le discours intégral (sur le site de la Présidence de la République)

Cette prise de conscience se traduit, en France, par l’adoption en 2004 de la Charte de l’environnement.

Trouver un nouveau modèle de développement

Petit à petit, s’impose la nécessité de trouver un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique, destiné à assurer la satisfaction des besoins plutôt qu'une augmentation incontrôlée de l’offre.

Les trois piliers du développement durable

Désormais, il est acquis que le développement durable doit reposer sur trois piliers :

(source : ministère de l'écologie et du développement durable et commissariat général du Plan)

Une exigence démocratique

Une politique de développement durable doit être soucieuse du bien commun. Alors que la multiplication des situations d’incertitude, telles que les crises environnementales et sanitaires, met en évidence l’influence de plus en plus prégnante des interactions économiques et écologiques, il devient évident que le respect du bien commun ne peut plus relever de la seule loi. Il est indispensable, par une démocratie de proximité, d’intégrer les citoyens, les associations, à la prise de décision.