Polémique autour des OGM

 

La modification de la qualité des espèces

Un organisme génétiquement modifié est un organisme (animal, végétal, bactérien) dont on a modifié le code génétique par une technique nouvelle dite de « génie génétique » pour lui conférer une caractéristique nouvelle. Ainsi, les techniques de génie génétique permettent de modifier la qualité des espèces, par exemple, leur résistance, la rapidité de leur croissance, leur moindre besoin d’engrais ou leur rythme de maturation.

Un régime d’autorisation en France et en Europe

Conformément à la réglementation sur l’expérimentation et la culture d’OGM, il n’est pas possible en France et dans l’Union européenne de disséminer et des commercialiser des OGM sans qu’ils aient au préalable reçu une autorisation. Elle n’est accordée qu’après une procédure d’évaluation complète des risques pour la santé publique et pour l’environnement.

En effet, les conséquences de la dissémination des organismes génétiquement modifiés sont encore incertaines. La culture systématique de plantes ultra-compétitives, en délaissant d’autres plantes, peut appauvrir les espèces. Les plantes transgéniques insecticides peuvent conduire à l’apparition d’insectes résistants et rendre l’usage des pesticides encore plus intensif.

La clause de sauvegarde, utilisée par certains pays, permet à un État membre de l'Union européenne d'interdire un organisme génétiquement modifié autorisé au plan communautaire, à condition de justifier cette mesure par un dossier scientifique.

Lors du Grenelle de l’environnement, en 2007, le statut des organismes génétiquement modifiés (OGM) a été examiné dans le cadre d’un atelier intergroupes. Dans l'attente de la loi relative aux OGM, un comité de préfiguration de la Haute Autorité sur les OGM a été créé par décret.

Décret n° 2007-1710 du 5 décembre 2007 instituant un comité de préfiguration d'une haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés

Arrêté du 5 décembre 2007 suspendant la cession et l'utilisation des semences de maïs MON810

loi n° 2008-595 du 25 juin 2008 relative aux organismes génétiquement modifiés

La loi crée une Haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés dont la mission est d’informer le Gouvernement sur les questions relatives aux OGM et de formuler des avis et recommandations en matière de risque pour l’environnement ou la santé publique. Elle instaure d’un régime de responsabilité de plein droit pour les exploitants agricoles et les distributeurs de semences,  ceux-ci devant souscrire une assurance pour réparer le préjudice éventuellement causé par une dissémination même involontaire. Toute personne cultivant des OGM doit en faire la déclaration : un registre national public  indique la nature et la localisation précise, à l’échelle de la parcelle, des cultures d’OGM).
 

L’étiquetage des nouveaux produits contenant des OGM

Le 18 juin 1997, la Commission européenne a adopté une directive rendant obligatoire l’étiquetage de tous les nouveaux produits contenant des OGM. Un Règlement du Conseil, du 26 mai 1998, prévoit à l’échelle européenne deux sortes d’étiquettes en ce qui concerne le maïs et le soja, selon que le produit proposé au consommateur final contient ou non des OGM.

Europa : cadre juridique européen du développement des biotechnologies modernes

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