2ème séance : Emploi (débat); Éducation (débat)
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Seine-Saint-Denis (4ème circonscription)
Mandat XIIIe législature clos (2007-2012)
Gauche démocrate et républicaine
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Renforcer les pouvoirs du maire dans la lutte contre l'habitat indigne
Voir le document Voir le dossier législatifRenforcer la protection des mineurs lors des séjours à l'étranger
Voir le document Voir le dossier législatifMme Marie-George Buffet alerte Mme la ministre des sports sur la situation des professionnels de la natation en France, fortement mobilisés le 24 mai 2011. En premier lieu, leurs conditions de travail sont marquées par la précarité. La plupart des professionnels exerçant dans le privé, et parfois même dans le public, sont contraints d'accepter des contrats à durée déterminée abusivement reconduits. Ils exercent un métier pénible (horaires décalés, station debout, bruit, chaleur humide, exposition au chlore etc.), sans pour autant que leur temps de travail ne soit écourté au moment de la retraite. En outre, leur métier est un facteur de maladies professionnelles (problèmes d'audition, maladies de peau etc.) directement liées à leurs conditions de travail, mais cela n'est pas pris en compte. Enfin, malgré le caractère accidentogène des piscines, la natation n'est plus considérée comme s'exerçant en « milieu spécifique ». En second lieu, l'éclatement du BEESAN au profit d'autres diplômes soulève un certain nombre de difficultés. D'abord, avec le développement des formations de surveillants secouristes aquatiques, les activités de surveillance des piscines risquent de ne pas être assurées par les titulaires d'un BPJEPS, notamment dans le privé, car la rémunération des premiers est moindre et que la notion « d'entrée payante » reste imprécise. Cela est d'autant plus inquiétant qu'un phénomène analogue se produit vis-à-vis des titulaires du BNSSA, de plus en plus souvent amenés à exercer des activités d'animation et d'enseignement en lieu et place des titulaires du BEESAN du fait de la pénurie de diplômés. En outre, l'attribution des fonctions d'entraînement aux titulaires d'un DEJEPS risque de ne pas suffire à les occuper à temps plein, ce qui laisse penser qu'ils exerceront les activités d'enseignement et d'animation des titulaires du BPJEPS. Cela pose d'évidents problèmes de sécurité dans la mesure où les titulaires du DEJEPS ne sont pas des maîtres nageurs sauveteurs. Ainsi se profile la situation suivante : d'un côté des diplômés DEJEPS auront en charge des activités d'entraînement et, sans pour autant être maîtres nageurs sauveteurs, également des activités de surveillance, d'animation et d'enseignement ; de l'autre côté, les surveillants secouristes aquatiques exerceront, en présence d'un nombre minimal de BPJEPS dans le public et vraisemblablement sans eux dans le privé, les activités non seulement de surveillance, mais aussi d'enseignement et d'animation. Aussi, dans les deux cas les professionnels concernés seront polyvalents, mais dans le second cas, ils seront moins formés et moins payés que les actuels titulaire du BEESAN qui est, lui aussi, polyvalent. Dès lors, elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour améliorer les conditions vie et de travail des professionnels de la natation, en oeuvrant à l'extension du plan de résorption de la précarité dans la fonction publique, à l'amélioration de la convention collective, à la reconnaissance des maladies professionnelles, à la possibilité d'un départ en retraite à 57 ans et à la prise en compte du travail de préparation pédagogique via une réduction du temps de travail à 21 heures par semaine. Elle lui demande aussi comment elle compte revaloriser les diplômes concernés et garantir la qualification des professionnels exerçant afin d'assurer la qualité des prestations aux usagers et leur sécurité. Elle lui demande d'accorder automatiquement aux titulaires du BEESAN une équivalence avec le DEJEPS, afin que la réforme des diplômes leur permette de continuer d'exercer les activités d'entraînement qu'ils ont toujours exercées et de bénéficier de conditions de rémunération plus favorables que si l'équivalence leur est accordée avec le BPJEPS. Elle lui demande de veiller à ce que la loi de 1951 ne soit pas contournée en s'assurant que les titulaires du DEJEPS seront bien des maîtres nageurs sauveteurs et que les enceintes privées, y compris associatives, ne pourront pas recourir à l'emploi de surveillants secouristes aquatiques en lieu et place de diplômés du BPJEPS.
Voir la réponseMme Marie-George Buffet attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur les potentialités de développement de la SNPE à Bergerac. La société nationale des poudres et explosifs (SNPE) produit et commercialise des poudres et explosifs ainsi qu'un additif pour carburant, le nitrate d'éthylhexyl (NEH). La demande mondiale du NEH produit sur son site de Sorgues, dans le Vaucluse, sera rapidement supérieure à la capacité de production de celui-ci. Aussi, le groupe envisage l'ouverture d'une nouvelle unité de production. La direction étudie plusieurs possibilités : délocaliser la production en Inde ou aux États-Unis d'une part, et développer son site à Bergerac d'autre part. Le site de Bergerac, situé à proximité du port de Bordeaux et d'une autoroute, dispose d'atouts importants. En effet, il y existe une longue expérience de la nitratation et la possibilité de synergies en interne ainsi qu'avec les PME locales en vue d'optimiser la production. En outre, un investissement de 2 millions d'euros seulement est nécessaire, tandis que la production du NEH contribue au chiffre d'affaires du groupe à hauteur de 25 millions d'euros. Enfin, dans le cadre de la restructuration du groupe au niveau local, la production du NEH consoliderait l'activité du site et permettrait non seulement la titularisation d'une quarantaine d'emplois précaires, mais aussi des embauches à brève échéance. Le renforcement de la SNPE grâce à la production du NEH à Bergerac constituerait une chance pour ce bassin d'emploi durement frappé par la crise et la lente désindustrialisation de notre pays. Aussi, elle demande à l'État, actionnaire majoritaire du groupe, de bien vouloir imposer la production du NEH en France et non à l'étranger. Mener une politique industrielle pour créer des emplois stables et bien rémunérés en France doit être une priorité.
Voir la questionMme Marie-George Buffet attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la question du port du turban sikh sur les photos d'identité. En effet, l'administration française refuse de fournir des papiers aux personnes de religion sikh avec des photos où ils ne seraient pas tête nue en vertu du décret de 1946 obligeant les étrangers entrant sur le territoire à fournir des photographies tête nue. Depuis, le comité des droits de l'Homme des Nations-unies a émis un avis défavorable à cette obligation en donnant son avis sur la plainte de Monsieur Ranjit Singh en 2008 à qui cette obligation était faite et indiquait : "la France n'a pas réussi à expliquer en quoi le port du turban empêchait l'identification, le visage étant bien visible avec le turban". Le port du turban est pour les sikhs une obligation et partie intégrante de leur être. C'est la raison pour laquelle elle lui demande les mesures qu'il compte prendre pour mettre la France en conformité avec la décision des Nations-unies en autorisant aux Sikhs de pouvoir établir des papiers en France avec des photographies où ils conservent leur turban.
Voir la questionMme Marie-George Buffet interroge M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le conditionnement des garanties apportées par la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) au respect des droits humains, sociaux et environnementaux. Alors qu'elle agit pour le compte de l'État français, la Coface n'évalue pas, pour accorder ses services, la qualité des dossiers au regard de tels critères. Ainsi, elle a par exemple accordé, entre 2001 et 2004, des garanties au projet de construction de l'oléoduc Tchad-Cameroun qui a entraîné des expulsions forcées et eu des conséquences particulièrement néfastes pour la santé des populations en raison de déversement de produits toxiques. Une plainte déposée contre le consortium dirigé par BP est restée sans suites, tandis que certaines victimes ont été menacées de représailles. Aussi, elle constate que le cadre législatif et réglementaire encadrant l'action des entreprises en matière de droits humains est lacunaire, n'étant pas même aligné sur les normes internationales élaborées par les Nations-unies. Elle demande que toute aide accordée par l'État français ou une personne morale agissant pour le compte de la France soit conditionnée au moins au respect de ces normes. De même, cet exemple témoigne de l'opacité de l'action de la Coface. Elle demande donc que le rapport que le Gouvernement devait remettre à la Commission européenne avant fin 2011 sur les activités de la Coface soit présenté au Parlement, rendu public et fasse l'objet d'une audition ouverte aux associations.
Voir la questionMme Marie-George Buffet alerte M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur le vote par procuration. Alors que plusieurs échéances électorales approchent, certains de nos concitoyens, conformément aux règles prévues aux articles L. 73 à L. 78 du code électoral, ont choisi de donner procuration pour voter. Alors que l'article R. 73 du code suscité dispose à son 3e alinéa que « la présence du mandataire n'est pas nécessaire » pour établir la procuration, celle-ci est demandée dans certains commissariats. Dans ces mêmes commissariats, il est même demandé au mandataire de se présenter muni d'une pièce d'identité. Elle demande, en conséquence, que les dispositions nécessaires soient prises au plus vite pour que les opérations électorales puissent se dérouler dans les conditions prévues par la loi.
Voir la questionMme Marie-George Buffet appelle l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur le remboursement de la morphine. Depuis le 1er janvier 2012, plusieurs médicaments ne sont plus remboursés - et donc soumis à une TVA de 7 % au lieu de 2,1 % - tandis que d'autres se verront moins remboursés. Ainsi, les personnes en situation d'affection longue durée qui avaient besoin de recourir à la morphine pour soulager leurs douleurs ne seront plus remboursées à 100 %. La somme demeurant à leur charge approche les 30 euros mensuels. Cette situation remet en cause le droit des personnes dont les revenus sont les plus faibles, et notamment celles qui ne disposent pas de mutuelles, à être soignées dans de bonnes conditions. Elle demande donc pour quelles raisons de tels déremboursements ont été décidés et quelles mesures seront prises pour que tous et toutes puissent exercer de manière effective leur droit à la santé. Elle demande la suppression des franchises médicales et autres tickets modérateurs, ainsi qu'une révision des bases de remboursement pour répondre au mieux aux besoins de nos concitoyens.
Voir la questionMme Marie-George Buffet alerte M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les conséquences dramatiques de la réforme des retraites de 2010 pour les salariés ayant bénéficié d'un départ anticipé à la retraite, dans le cadre d'un plan social, en 2009. En effet, nombreux sont celles et ceux qui comptaient bénéficier de leur retraite en 2013 comme le prévoyaient les dispositions légales à cette époque fixant l'âge de départ à la retraite à 60 ans avec une durée de cotisation de 40 annuités. Et de nombreux travailleurs de l'automobile, notamment de PSA ou de Renault, ont signé de tels contrats. Or, avec la réforme, ces personnes se voient dans l'obligation d'attendre 2014 pour accéder à leur droit à la retraite et se trouvent donc sans ressource pendant la période non couverte, ni par le plan social ni par une pension de retraite. Aussi, il comprendra qu'elle lui demande les dispositions qu'il compte prendre pour permettre aux travailleurs concernés de voir leur situation régularisée en leur permettant d'accéder au droit à la retraite à 60 ans.
Voir la questionMme Marie-George Buffet interroge M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la situation et les nouvelles conditions de retrait des titres de séjour depuis la loi de finances du 28 décembre 2011. Avant le 28 décembre 2011, l'article L. 311-13 du CESEDA prévoyait que la personne de plus de dix-huit ans faisant une demande de titre de séjour devait s'acquitter d'une somme de 220 €. L'article 62 de la dernière loi de finances prévoit que le montant de cette somme sera, à compter de la promulgation de la loi, de 340 €, dont 110 € non remboursables. Pour des raisons de sécurité juridique, elle considère que les personnes qui ont retiré leur dossier avant le 28 décembre 2011 devraient bénéficier de la législation en vigueur au moment de ce retrait et non de la nouvelle législation. Elles devraient donc s'acquitter au moment du dépôt de leur dossier, lorsque celui-ci intervient après le 28 décembre 2008, de la somme de 220 € exigible au moment du retrait et non de la somme de 340 € fixée en loi de finances. En effet, le retrait du dossier engage formellement la procédure de demande du titre de séjour. Par définition, la législation votée au 28 décembre 2011 ne pouvait être connue des personnes ayant engagé antérieurement cette procédure. En outre, si le Gouvernement a fait connaître son intention de modifier la loi au travers de l'article 28 du projet de loi de finances initial dès le 28 septembre 2011, il est totalement déraisonnable de considérer que ce changement était prévisible pour une personne non initiée à la procédure législative, et ce tout particulièrement dans le cas de l'examen d'une loi de finances, par nature complexe et parfois inintelligible même pour des experts, comme a pu le souligner le Conseil constitutionnel dans sa jurisprudence. Or certaines préfectures, à l'instar de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, exigent au moment du dépôt de dossiers retirés avant le 28 décembre 2011, le versement de la somme de 340 € votée en loi de finances et non de la somme de 220 € qui devrait être exigée. Cette exigence pèse d'autant plus sur les personnes concernées qu'une fraction s'élevant à 110 € de la somme de 340 € n'est pas remboursable. Aussi, elle lui demande de bien vouloir indiquer aux services compétents de l'État que la somme exigible pour tout dépôt de dossier retiré avant le 28 décembre 2011 correspond à la loi en vigueur avant le 28 décembre 2011, et qu'elle s'élève donc à 220 € et non à 340 €.
Voir la questionMme Marie-George Buffet alerte Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur la fermeture envisagée des services de chirurgie et de maternité au centre hospitalier de Marie-Galante en outre-mer. Un projet de rapprochement entre le CHU de Pointe-à-Pitre et le centre hospitalier Sainte-Marie de l'île de Marie-Galante prévoit l'arrêt de toutes les activités chirurgicales et de la maternité sur cette île. Pourtant l'hôpital est aujourd'hui doté des équipements permettant de faire face à ses missions et dispose d'un personnel de qualité. Ce projet provoque une grande émotion parmi la population qui se sent déjà victime d'une double insularité. S'il devait voir le jour, il mettrait gravement en cause l'offre de soins et par conséquent la santé des habitantes et habitants de Marie-Galante du fait de son éloignement d'avec la Guadeloupe. Elle lui demande, par conséquent, les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour le maintien de toutes les activités du centre hospitalier de Marie-Galante et pour surseoir, dans cet objectif, au projet de "rapprochement".
Voir la questionMme Marie-George Buffet alerte M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la situation de l'entreprise Rio Tinto à Saint-Jean-de-Maurienne. Ses salariés sont très inquiets pour l'avenir de leur usine et du laboratoire de recherche sur les fabrications. Aujourd'hui en effet, les conditions pour assurer la continuité de la production ne sont pas réunies : non seulement l'approvisionnement énergétique n'est pas garanti après 2013, mais l'investissement annuel a aussi été divisé par trois. 150 postes déjà ont été supprimés. La direction de l'entreprise a fait part de son intention d'informer les salariés sur le développement de leur site avant la fin de l'année 2011. Pour l'heure, aucune démarche n'a été accomplie en ce sens. Les salariés dénoncent le report continu de ces annonces, qui provoque un profond désarroi dans chaque famille. L'inquiétude grandit également dans toute la vallée de la Maurienne. Les conséquences économiques et sociales de l'éventuelle fermeture du site de Rio Tinto sur ce site seraient en effet désastreuses pour tout le bassin d'emploi. La vallée ne peut en effet compter que sur le tourisme pour assurer son développement. Elle demande donc au Gouvernement de veiller scrupuleusement à ce que la direction Rio Tinto garantisse le niveau d'investissement nécessaire au développement du site de Saint-Jean-de-Maurienne. Dans la mesure où l'État est actionnaire majoritaire d'EDF, elle lui demande également de s'engager très fermement à garantir l'approvisionnement énergétique de cette entreprise pour que soit possible le maintien d'une activité de production d'aluminium dans cette vallée et dans notre pays.
Voir la questionMme Marie-George Buffet interroge Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur les aides accordées aux personnes handicapées pour l'achat d'un véhicule motorisé. Lorsqu'elles disposent de faibles revenus, ce qui est fréquent au regard du montant de l'allocation aux adultes handicapés, les personnes en situation de handicap connaissent de grandes difficultés pour l'acquisition d'un tel véhicule. Or pourvoir se déplacer est un droit fondamental. Garantir l'égalité des hommes et des femmes de notre pays dans l'exercice effectif de ce droit implique de leur accorder des aides financières d'un montant suffisant en vue de l'acquisition d'un véhicule adapté. La prestation de compensation du handicap prend en charge une partie des coûts d'aménagement du véhicule d'une personne titulaire du permis de conduite éligible. Toutefois, le montant de l'aide est souvent trop faible, nécessitant une forte mobilisation associative au bénéfice des personnes qui ont le moins de revenus. En outre, les personnes ne disposant pas du permis de conduire ne sont pas concernées par le dispositif. Aussi, elle lui demande de développer des aides financières, d'une part, pour favoriser l'accession des personnes handicapées à un véhicule sans permis adapté à leurs besoins et, d'autre part, pour favoriser l'accession au permis de conduire des personnes handicapées qui le peuvent. De manière générale, elle l'alerte sur la nécessité de revaloriser le montant de l'allocation aux adultes handicapés ainsi que celui des aides versées au titre de la prestation de compensation du handicap. Chacun et chacune doit pouvoir disposer des ressources suffisantes pour vivre dans la dignité.
Voir la questionMme Marie-George Buffet interroge Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur la situation de la maternité des Lilas (93). Depuis 1964, l'activité de cet établissement hospitalier ne cesse de se développer au plus près des femmes du département et dans le respect de leur choix. Ainsi le nombre d'accouchements, où son apport original n'est plus à démontrer tant pour la sécurité médicale que pour le respect de la naissance du lien mère-père-enfant, ne cesse d'augmenter (1 700 par an). Il est par ailleurs un des premiers offreurs de soins pour les IVG (1 300) dans le département, un des seuls à proposer réellement aux femmes le choix de la méthode et un des rares à réaliser des IVG à 14 semaines d'aménorrhée. Pour autant, cet établissement utile à la population séquano-dionysienne s'est vu confronté au fil des ans à la nécessité d'élargir ses capacités d'accueil et de se mettre en conformité avec des exigences réglementaires sans cesse renouvelées. Un nouveau projet a donc été mis en route en 2007, de déménagement et de reconstruction sur un nouveau site, sur la commune des Lilas, avec l'accord et le soutien des collectivités territoriales concernées et validée par l'ARH en 2009. Mais, alors que la pose de la première pierre devait s'opérer en octobre de cette année, l'ARS vient de revenir sur la décision antérieure, empêchant ainsi au projet de pouvoir démarrer. Si cette reconstruction ne pouvait voir le jour, elle mettrait en cause la pérennité de la maternité des Lilas et l'offre de soins très importante qu'elle constitue pour les femmes du département de la Seine-Saint-Denis. C'est pourquoi elle souhaite connaître les dispositions qu'elle compte prendre pour assurer le devenir de cet établissement et permettre ainsi au projet existant de voir le jour.
Voir la questionMme Marie-George Buffet alerte M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le blocage des recherches de l'agence nationale de recherches sur le sida (ANRS) par les compagnies d'assurance. Depuis la découverte du VIH-sida, la recherche a connu d'importantes avancées. Le niveau de performance de la prise en charge médicale permet en outre, dans notre pays, d'éviter la transmission du virus de la mère aux enfants. L'agence nationale de recherche contre le sida et les hépatites virales (ANRS), en cohérence avec les orientations internationales choisies par la France en matière de lutte contre le sida, a décidé de mener de nouveaux essais relatifs à une trithérapie se présentant sous forme d'un seul comprimé à prendre quotidiennement. L'importance de ces essais est considérable dans la mesure où l'ANRS est l'une des seules organisations à promouvoir des essais mère-enfant au sud, et où 370 000 enfants de moins de 15 ans sont toujours contaminés chaque année. L'intérêt d'un traitement sous forme d'un comprimé unique n'est en outre pas à expliciter dans le contexte médico-social de nombreux pays du sud. Or aucune compagnie d'assurance n'accepte de couvrir les risques liés à ces recherches menées par l'ANRS. L'assureur historique, Berling, a même doublé ses tarifs. Aucun refus écrit n'a pour l'heure été formulé, les entreprises concernées ne souhaitant ternir leur image, comme ce fut le cas des industries pharmaceutiques. Elle demande en conséquence quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin de soutenir son agence nationale dans l'accomplissement d'objectifs qu'il a lui-même fixés. Notamment, elle l'interroge sur son action en faveur d'une réglementation internationale obligeant les assurances à couvrir les risques liés à la recherche médicale dans le monde.
Voir la questionMme Marie-George Buffet interroge M. le ministre de la culture et de la communication sur les dysfonctionnements concernant la réforme des études d'architecture. Alors que sept années étaient nécessaires pour avoir le droit d'ouvrir une agence et de signer des plans, le statut d'architecte d'État s'obtient désormais à l'issue d'un master d'architecture, sous réserve d'avoir effectué un stage chez un architecte exerçant en libéral et d'avoir soutenu avec succès son mémoire devant un jury composé en partie de membres de l'ordre des architectes. Or les étudiants éprouvent des difficultés croissantes à trouver des stages. Un certain nombre d'entre eux ont constaté que, pour en trouver un, il devient de plus en plus nécessaire d'avoir dans son entourage un architecte exerçant en libéral. De la sorte, le statut d'architecte d'État devient de plus en plus difficilement accessible aux étudiants qui, malgré de brillants résultats, ne disposent pas d'un réseau social favorable, lequel est intimement lié à leur milieu d'origine. De la sorte, l'accès à la profession d'architecte tend à devenir de plus en plus inégalitaire. Pour les étudiants qui n'obtiennent pas le statut d'architecte d'État, en outre, les contrats précaires et les bas salaires ne sont pas exceptionnels, malgré des cadences de travail souvent importantes - nombreuses heures supplémentaires non rémunérées, souvent au-delà des limites mêmes fixées par le code du travail. Elle demande les mesures qu'il souhaite prendre afin de remédier à cette situation, et de développer l'offre de stage pour que tous les étudiants puissent, en fonction de leurs mérites et non de leurs connaissances, acquérir le statut d'architecte d'État.
Voir la questionMme Marie-George Buffet interroge M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur le droit d'expression des groupes politiques dans les bulletins municipaux. Si le législateur a prévu explicitement (article L. 2121-27-1 CGCT) que, « lorsque la commune diffuse, sous quelque forme que ce soit, un bulletin d'information générale sur les réalisations et la gestion du conseil municipal, un espace est réservé à l'expression des conseillers n'appartenant pas à la majorité municipale », il est admis que, « le directeur de publication peut insérer dans le bulletin une rubrique destinée à l'expression des élus de la majorité » (réponse du ministre à la question n° 38410 de M. Francis Saint-Léger, député de Lozère). Toutefois, elle souhaiterait savoir si des électeurs qui furent candidats sur une liste aux élections municipales et qui ne siègent pas au conseil municipal peuvent être nommément signataires de la tribune des élus de la majorité ou de la minorité.
Voir la questionMme Marie-George Buffet alerte M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur le financement des associations de lutte contre le sida. Le financement des associations de lutte contre le VIH et les IST est annoncé en baisse. Ces baisses, qui touchent toutes les associations, peuvent atteindre jusqu'à 14 %. En outre, la direction générale de la santé va rompre certains partenariats en cours et précise qu'elle n'envisage plus d'en conclure de nouveaux. Cette baisse de financement aura des répercussions sur les effectifs des associations concernées, alors même que les missions de ces associations sont directement liées à ceux-ci. L'accomplissement de leurs missions d'intérêt général risque de s'en trouver fortement affecté. Alors que la France compte près de 7 000 nouvelles infections par le virus du sida chaque année, et que 40 000 à 50 000 personnes sont porteuses du VIH-sida sans le savoir, elle l'alerte sur les conséquences sanitaires de cette décision. En outre, elle s'interroge sur la compatibilité de cette baisse de financements et de l'ambitieux plan VIH-sida-IST 2010-2014.
Voir la questionMme Marie-George Buffet attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la situation des optométristes. Depuis plusieurs années, pour des raisons liées à la fois à la démographie médicale et à l'évolution du numerus clausus, les optométristes sont de plus en plus sollicités en lieu et place des ophtalmologistes. Elle demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre, afin que le statut des optométristes soit davantage reconnu, et que cette profession bénéficie des garanties dont elle a besoin.
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