Fabrication de la liasse
Rejeté
(mardi 10 novembre 2020)
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bricout
Photo de madame la députée Christine Pires Beaune
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
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Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Gisèle Biémouret
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de madame la députée Laurence Dumont
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
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Photo de madame la députée Marietta Karamanli
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Photo de madame la députée Josette Manin
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de madame la députée George Pau-Langevin
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Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Sylvie Tolmont
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de madame la députée Michèle Victory

I. – La section V du chapitre II du titre premier de la première partie du livre premier du code général des impôts est complétée par un 12° ainsi rédigé :

« 12° Crédit d’impôt APL installation petits commerces

« Art. 220 sexdeciesLes personnes morales de droit privé exerçant une activité de vente au détail dans une zone de revitalisation rurale, une zone d’aide à finalité régionale ou un quartier prioritaire de la politique de la ville, qui emploient moins de 10 salariés et réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt sur les bénéfices durant les cinq années qui suivent leur installation au titre des dépenses de loyers et de charges locatives.

« Les subventions publiques reçues sont déduites des bases de calcul de ce crédit d’impôt.

« Le crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses visées au premier alinéa pendant les trois premières années qui suivent l’installation, il est porté à 25 % pendant les deux années suivantes. »

II. – Le I n’est applicable qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

La situation des petits commerces de proximité est d’ordinaire déjà très compliquée, notamment dans les zones rurales où l’habitat dispersé ne permet pas un volume d'affaires suffisamment conséquent, particulièrement dans les zones où la situation économique et sociale est difficile.

Plusieurs éléments se conjuguent :

  • Manque de pouvoir d’achat des chalands
  • Concurrence féroce de la grande distribution et du hard discount
  • Concurrence des plateformes e-commerce devenue déloyale depuis les dernières dispositions prises par le gouvernement suite à la fermeture des commerces de proximité jugés non essentiels pendant la période de confinement.

Les récentes réactions des élus nous ont prouvé leur attachement au commerce de proximité tant ils ont conscience que l’attractivité dépend de l’offre commerciale sur les territoires.

D’autre part, le chiffre d'affaires nécessaire à l’absorption des charges fixes de structure (loyer, eau, électricité, fiscalité locale ... ) est souvent difficilement atteignable dans les zones de chalandise peu denses et où la situation économique et sociale est complexe. Par ailleurs nos territoires ont besoin d’une offre commerciale renforcée et l’aide à l’installation est nécessaire et déjà quelques fois utilisée à travers des dispositions locales.

Au regard du rôle que peut jouer le commerce de proximité pour l’attractivité des territoires, de l’offre commerciale qui doit s’y développer et des difficultés auxquelles sont confrontés nos commerçants pour atteindre un équilibre économique, notamment pendant les premières années qui suivent l’installation, cet amendement vise à alléger les loyers à travers un dispositif de crédit d'impôt appelé « APL installation petits commerces ».

Ce dispositif propose une prise en charge de 50% des loyers des PME (voire des associations) de vente de détail pendant les trois premières années qui suivent l'installation dans une ZRR, une ZAFR ou un QPPV, et de 25% les deux années suivantes.

 Un dispositif similaire pourrait être proposé intégrant l’ensemble des charges de structure.