Michel, Augustin Thouret

1749 - 1810

Informations générales
  • Né le 5 septembre 1749 à Pont-l'Evêque ( - Généralité de Rouen France)
  • Décédé le 19 juin 1810 à Meudon (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 1er juillet 1807 au 19 juin 1810
Département
Calvados

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre du Tribunat, député au Corps législatif, né à Pont-l'Evêque (Généralité de Rouen) le 5 septembre 1749, mort à Meudon (Seine-et-Oise) le 19 juin 1810, frère de Jacques-Guillaume Thouret, député en 1789 et plusieurs fois Président de l'Assemblée, il prit son grade de docteur en médecine à l'université de Caen, et se rendit ensuite à Paris, où il devint agrégé (1774), et membre de la société de médecine (1776). Il s'occupa alors particulièrement de magnétisme et inaugura l'électrothérapie.

En 1785, il fit partie de la commission chargée des exhumations au cimetière des Innocents, et fut, en 1789, adjoint à Colombier, dont il était le gendre, comme inspecteur des hôpitaux et prisons de France. Peu après, il fut nommé membre du conseil de santé des hôpitaux militaires, médecin en chef de la salubrité à Paris, et appelé au comité de secours et de mendicité par l'Assemblée constituante. Ces diverses fonctions ayant été supprimées en 1792, il devint directeur de l'Ecole de sauté de Paris le 2 décembre 1794, s'y fit remarquer par un choix heureux des nouveaux professeurs, et présida, en 1797, le comité d'examen de la découverte du vaccin.

Administrateur des hospices et du Mont-de-Piété en 1801, il fut nommé membre du Tribunat le 6 germinal an X, fit partie du comité d'instruction publique, et rédigea, en cette qualité, le rapport sur l'enseignement et l'exercice de la médecine. Il vota contre l'institution de la Légion d'honneur, n'en accepta pas moins le titre de chevalier le 25 prairial au XII, et garda le silence lors de l'élévation de Napoléon à la dignité impériale.

A la suppression du Tribunat (1807), il entra au Corps législatif, où il siégea jusqu'en 1812.

Conseiller de l'université en décembre 1809, et doyen de la faculté de médecine, il mourut peu après, laissant la réputation d'un administrateur plutôt que d'un praticien.

On a de lui :
- Recherches et doutes sur le Magnétisme animal (Paris, 1784) ;
- Rapport sur les exhumations du cimetière des Saints-Innocents (1789) ;
- Mémoire sur la nature de la substance du cerveau (1790) ;
- De l'état actuel de l'Ecole de santé (1798).