François Grisez

1841 - 1927

Informations générales
  • Né le 6 décembre 1841 à La chapelle-sous-rougemont ( - France)
  • Décédé le 31 mai 1927 à La roche-en-brénil (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Territoire-de-Belfort
Groupe
Union républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 décembre 1841 à La Chapelle-sous-Rougemont (Territoire de Belfort), mort le 31 mai 1927 à La Roche-en-Brénil (Côte-d'Or).

Député du Haut-Rhin (Territoire de Belfort) de 1889 à 1893.

François Grisez fit toutes ses études à Strasbourg : au lycée impérial d'abord, puis à la faculté de médecine. Son doctorat obtenu, il revient dans son village natal où il installe son cabinet médical en 1866. La guerre de 1870 ayant éclaté, il prit du service comme aide-major et fit l'impossible pour enrayer une grave épidémie de typhoïde qui décimait la garnison de Besançon ; il refusa la Légion d'honneur qu'on lui proposa estimant que les circonstances de la défaite n'y prêtaient pas. Rendu à la vie civile, il reprit l'exercice de son art à La Chapelle-sous-Bougemont. Entré au conseil municipal en 1873, il devenait maire de sa commune trois ans plus tard et allait siéger au Conseil général en 1886. Il présidait la délégation cantonale lorsque, fort de la tradition républicaine qu'il représentait depuis plus de vingt ans, le Congrès républicain du Territoire de Belfort le désigna à l'unanimité comme candidat aux élections du 22 septembre 1889. Le Dr Grisez mit en échec dès le premier tour le député sortant conservateur, Viellard, maître de forges, en se faisant élire avec 8.125 voix sur 15.657 votants contre 7.375.

A la Chambre, il fit partie de plus d'une vingtaine de commissions spéciales et, accaparé par la rédaction de nombreux rapports sur les projets de loi concernant des mesures financières d'intérêt local, n'eut pas le loisir de monter à la tribune de l'Assemblée. Il fit en outre voter la loi du 3 août 1893 concernant le démantèlement de la place de Cambrai et, fidèle à sa doctrine protectionniste, vota le tarif général des douanes de janvier 1892, dit tarif Méline. Au renouvellement du 20 août 1893, la situation se renversa et le Dr Grisez fut battu avec 7.255 voix sur 15.998 votants par Armand Viellard qui s'était .rallié à la République et avait obtenu 8.572 voix.

Il abandonna alors son cabinet médical de La Chapelle-sous-Rougement qu'il avait dû négliger pendant son mandat et se fit nommer directeur des asiles d'aliénés de la Sarthe au Mans, en 1894 ; il le resta jusqu'à l'âge de la retraite, en 1911. Conquis par le charme de la vieille ville du Mans, il y habita une maison ancienne jusqu'en 1925. Puis, hanté par le souvenir des provinces de l'Est de ses origines, il s'installa à La Roche-en-Brénil où il mourut le 31 mai 1927, à l'âge de 86 ans.