Fabrication de la liasse

Amendement n°CL190

Déposé le samedi 9 septembre 2017
Discuté
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

À l’alinéa 1, après le mot :

« publique »,

insérer les mots :

« ou d’intérêt général ».

Exposé sommaire

Cet amendement est issu d’une sollicitation de l’APCARS (Association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale), association qui réalise notamment dans les tribunaux de grande instance de Paris, Créteil, Bobigny et Marseille des enquêtes sociales sur les personnes qui sortent de garde à vue et vont être présentées à un juge.  

L’article 4 bis A a été inséré par le Sénat en première lecture en réponse à la proposition n°1 du rapport d’information sénatorial n°633 de Mmes Esther BENBASSA et Catherine TROENDLÉ, à savoir : « Définir au niveau national un « cahier des charges » pour la sélection des organismes œuvrant en matière de prévention de la radicalisation, systématiser l’évaluation du contenu des programmes financés et réduire progressivement leur nombre, de sorte à opter pour la qualité plutôt que la quantité. »

 

Selon l’APCARS, en matière de lutte contre la radicalisation, il s’avère que les pouvoirs publics ont soutenu financièrement de multiples initiatives, sans nécessairement s’entourer de toutes les garanties de sérieux à propos des porteurs de projet, d’où la nécessité de mieux sélectionner les associations en amont.

Toutefois, la reconnaissance d’utilité publique, retenue par les sénateurs, est un critère trop restrictif et surtout dangereux pour l’avenir de nombreux projets en France dont celui porté par l’APCARS (Recherche et intervention sur les violences extrémistes).

En effet, l’APCARS qui a été fondée par le ministère de la Justice en 1980 est reconnue d’intérêt général et n’entre donc pas dans les critères fixés par la loi sécurité (qui exige l’utilité publique).

Sans cet amendement, cela aurait pour incidence d’arrêter purement et simplement, dès 2018, le dispositif RIVE co-construit et co-piloté avec l’administration pénitentiaire.