- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour la régulation de la vie publique (n°98)., n° 106-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Le Gouvernement dépose auprès du Parlement avant le 1er juin 2018 un rapport sur la possibilité de tenir compte du vote blanc dans les suffrages exprimés.
Le suffrage universel est un fondement essentiel de notre démocratie. Il permet au peuple d’exercer sa souveraineté et légitime l’action de ses représentants élus.
Or, ces dernières décennies, les scrutins, toutes élections confondues, ont été caractérisés par des progrès de l’abstention, devenue « structurelle », c’est-à-dire-massive et chronique.
Nature de l’élection | Taux d’abstention | Écart | |
Municipales | 1983 : 21,6 % | 2014 : 38,7 % | + 17,1 |
Départementales | 1982 : 31,6 % | 2015 : 49,8 % | + 18,2 |
Régionales | 1986 : 22,1 % | 2015 : 50,1 % | + 28 |
Législatives | 1981 : 29,7 % | 2017 : 57.4 % | + 27,7 |
Présidentielles | 1981 : 18,9 % | 2017 : 25.4 % | + 6,5 |
Européennes | 1984 : 43,3 % | 2014 : 56,5 % | + 13,2 |
L’abstention est devenue le moyen de manifester son mécontentement à l’égard des partis, des responsables politiques, des institutions et de l’État.
Il paraît nécessaire de tenir compte du vote blanc dans les suffrages exprimés.
Cette mesure permettrait de rétablir la confiance des Français dans le vote.
C’est la raison pour laquelle il est nécessaire que le gouvernement remette au Parlement un rapport pour tenir compte du vote blanc.