Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 27 octobre 2017)
Photo de monsieur le député Dominique Da Silva
Photo de monsieur le député Guillaume Vuilletet
Photo de madame la députée Pascale Boyer
Photo de madame la députée Fiona Lazaar
Photo de monsieur le député Gaël Le Bohec

I. – Après l’alinéa 11, insérer les deux alinéas suivants :

« I bis. – Après le I bis du même article, il est inséré un I ter ainsi rédigé :

« I ter. – Pour les véhicules possédés par la société avant le 1er janvier 2018 ayant fait l’objet d’une reprise par un professionnel de l’automobile avant le 30 juin 2018, concomitamment à l’acquisition d’un véhicule dont les émissions sont inférieures ou égales à 60 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru, la taxe applicable pour l’année 2018 est celle qui s’applique au véhicule nouvellement acquis. »

II. – Compléter cet article par l’alinéa suivant :

« III. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. ».

Exposé sommaire

Cet amendement vise à encourager plus fortement les sociétés à remplacer leur flotte de véhicules de tourisme en leur accordant le temps nécessaire à la reprise de leurs anciens véhicules pour qu’elles bénéficient d’une moindre taxation en cas d’achat d’un véhicule propre durant le 1er semestre 2018.

Par ailleurs, cette disposition limitera la perception punitive d’une forte hausse « sans prévenir » de la taxe sur les véhicules de sociétés (TVS), notamment auprès des TPE/PME qui peinent à remplacer périodiquement leur flotte de véhicules, contrairement aux grandes entreprises.

A titre d’exemple : une Peugeot 308 HDI de 2010 (160g/ km) verra sa TVS passer de 1940 € à 2380 € par an, soit + 440 € (+22,6 %).

Or cette forte augmentation aura des effets pervers qui inciteront les chefs d’entreprise à opter davantage pour le remboursement des frais kilométriques au détriment de l’objectif environnemental et de santé publique visé.

Les ventes aux entreprises constituent plus de 30 % des ventes de véhicules particuliers en France. C’est donc un tiers du marché que l’on impacte de la sorte.