Fabrication de la liasse

Amendement n°AS63

Déposé le vendredi 13 octobre 2017
Discuté
Rejeté
(mardi 17 octobre 2017)
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Door
Photo de monsieur le député Stéphane Viry
Photo de monsieur le député Bernard Perrut
Photo de monsieur le député Gilles Lurton
Photo de monsieur le député Gérard Cherpion
Photo de madame la députée Josiane Corneloup
Photo de monsieur le député Jean-Carles Grelier
Photo de madame la députée Claire Guion-Firmin
Photo de madame la députée Geneviève Levy
Photo de monsieur le député Alain Ramadier
Photo de madame la députée Nadia Ramassamy
Photo de madame la députée Isabelle Valentin

I. – À la fin de l’alinéa 9, substituer au taux :

« 3 % »

le taux :

« 6 % ».

II. – Compléter cet article par l’alinéa suivant :

« IV. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. » 

Exposé sommaire

Le 6 janvier dernier, à Nevers, le Président de la République parlait ainsi : « Et en même temps, il faut être responsable. Et donc on va faire des économies, mais des vraies, des bonnes, des économies innovantes. Quand vous faites du mal à vos laboratoires pharmaceutiques, comme on l’a fait, ils détruisent de l’emploi, ils ferment des sites. ’...) Donc on va arrêter ça. On va leur donner une visibilité sur plusieurs années, on va leur demander de faire des économies justes, mais de faire leur travail, de récompenser l’innovation ». 

Après les paroles, les actes : cette année encore, plus d’un milliard et demi d’économies sur le médicament. Plutôt que de mettre en œuvre des réformes structurelles qui permettrait de rétablir les comptes de la branche maladie, de Gouvernement préfère les mesures-rabot sur l’industrie pharmaceutique, pourtant l’un des fleurons de notre économie. On a l’impression d’un mauvais copier-coller du PLFSS de l’année dernière ...

Les conséquences commencent à être dramatiques pour notre pays : baisse des investissements industriels, érosion de la place de la France dans la recherche pharmaceutique mondiale, stagnation de l’activité de production, multiplication des difficultés d’entreprises qui se traduisent par des plans de sauvegarde de l’emploi, diminution des effectifs, attractivité du marché érodée par un taux d’imposition général élevé et un taux d’imposition spécifique le plus élevé d’Europe. 

L’industrie pharmaceutique française a perdu la situation d’excellence qui était la sienne. Elle ne se situe plus qu’à la 5ème place européenne et prend de plus en plus de retard. Sur les 130 nouvelles molécules qui ont été autorisées en France entre 2012 et 2014, 8 seulement, seront produites en France. Ce sont autant d’emplois et de richesses qui nous échappent.
Alors que le Gouvernement prévoit, cette année encore, une ponction de 1,5 Md€, il est temps d’agir pour corriger les mécanismes dit de régulation mis en place par cet article et s’apparente plutôt à une taxation de la croissance négative du secteur.

En effet, l’objectif de régulation tel qu’il est affiché pour l’hôpital (Lh à 3 %) n’est pas compatible avec l’arrivée d’innovations de rupture à court terme. Imposer un taux de régulation trop ambitieux est d’une part problématique pour l’accès des patients aux innovations, et d’autre part, instaure un mécanisme de taxation imprévisible, qui aura pour conséquence de porter encore plus atteinte à l’attractivité de la France pour les entreprises proposant ces traitements.

Cet amendement vise donc à proposer un taux à 6 % d’augmentation, plus conforme à l’évolution des progrès thérapeutiques.