Fabrication de la liasse

Amendement n°CL7

Déposé le vendredi 24 novembre 2017
Discuté
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

L’article 4 modifie en deux points l’ordonnance dans un sens qui n’est pas souhaitable, c’est la raison pour laquelle nous en proposons la suppression.

D’abord, concernant l’action interrogatoire instaurée par l’article 1123 du code civil,  l’article 4 substitue à la notion de délai raisonnable contenu dans l’ordonnance un délai de deux mois.

La notion de délai raisonnable prévue par l’ordonnance est  mieux à même d'appréhender la diversité des situations et permet au juge d’évaluer de façon plus complète le respect des droits du bénéficiaire d’un pacte de préférence.

Le délai préfixe de deux mois instauré par le Sénat à l’article 4 répond à la préoccupation de renforcer  la sécurité juridique.  

A cet égard, il est utile de rappeler que la sécurité juridique est précisément  la raison pour laquelle cette action interrogatoire a été instaurée par l’ordonnance et qu’il est particulièrement important de préserver les droits du bénéficiaire du pacte de préférence dans un cadre permettant l'appréciation du juge en dernier recours.

Nous proposons d’en revenir au texte de l’ordonnance et à la notion de délai raisonnable.

S’agissant de  l’introduction de  la caducité de l’offre de contracter en cas de décès de son destinataire, les arguments développées contre cet ajout  par Madame la garde des sceaux devant le Sénat apparaissent préférable à cet article. Elle considère en effet  que:  « Le lien inextricable entre l’offre de contracter et son auteur justifie en effet que celle-ci n’engage pas les héritiers de ce dernier ; en revanche, rien ne justifie qu’une offre de contracter prenne systématiquement fin au décès de son destinataire. La jurisprudence a pu sembler aller en ce sens, mais une telle solution a été critiquée, à juste titre, par la doctrine. »