Fabrication de la liasse
Retiré
(mercredi 6 décembre 2017)
Photo de madame la députée Frédérique Dumas
Photo de monsieur le député Gabriel Attal
Photo de monsieur le député Pascal Bois
Photo de madame la députée Anne Brugnera
Photo de madame la députée Céline Calvez
Photo de madame la députée Danièle Cazarian
Photo de madame la députée Fabienne Colboc
Photo de monsieur le député François Cormier-Bouligeon
Photo de madame la députée Jacqueline Dubois
Photo de monsieur le député Alexandre Freschi
Photo de monsieur le député Grégory Galbadon
Photo de monsieur le député Raphaël Gérard
Photo de monsieur le député Pierre Henriet
Photo de madame la députée Brigitte Liso
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de madame la députée Claire O'Petit
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de madame la députée Cécile Rilhac
Photo de madame la députée Stéphanie Rist
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de monsieur le député Bertrand Sorre
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Agnès Thill

I. – L’article 220 sexies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° La première phrase du huitième alinéa du 1 du III est complétée par les mots : « ainsi que les œuvres documentaires » ;

2° Au b du 2 du VI, le montant : « 1 150 € » est remplacé par le montant : « 3 000 € ».

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. 

Exposé sommaire

Les œuvres audiovisuelles documentaires soutenues par le Centre national du cinéma peuvent bénéficier du crédit d’impôt depuis la loi de finances rectificative n°2004‑1485 du 30 décembre 2004. Depuis lors, le taux du crédit d’impôt est fixé 20 % avec un plafond de 1 150 € par minute.

En matière d’œuvres audiovisuelles le taux de 20 % est passé en 2016, à 25 % des dépenses éligibles pour les œuvres de fiction et d’animation avec des plafonds pouvant aller de 1 250 € à 7 500 € par minute selon le coût de production. Par contre le taux du crédit d’impôt pour le documentaire audiovisuel est resté quant à lui à 20 % avec un plafond à 1 150 euros par minute.

En matière de cinéma il n’y a pas de différence de taux entre un long métrage documentaire, un long métrage d’animation ou un long métrage de fiction. Tous les films bénéficient du taux unique qui est passé de 20 % à 30 % en 2016.

Cet amendement a donc pour objectif de porter le taux de 20 % à 25 % pour les documentaires comme pour les autres genres d’œuvres audiovisuelles (fiction et animation).

Il s’agit de rétablir un principe d’égalité de traitement entre les différentes œuvres audiovisuelles aidées au titre du crédit d’impôt, de simplifier le dispositif en le rendant plus lisible avec un taux unique pour les œuvres audiovisuelles.

Il s’agit aussi de s’adapter au développement de la production documentaire française qui évolue vers des films documentaires de plus en plus ambitieux, de plus en plus hybrides, empruntant au genre de la fiction et/ou de l’animation.

Il s’agit d’accompagner un mouvement positif, celui de la croissance des ventes à l’étranger des documentaires audiovisuels qui progressent chaque année, pour atteindre 48 M€ en 2016. Le documentaire a ainsi réalisé l’année dernière sa meilleure performance historique à l’exportation, portée par des documentaires évènementiels et le développement des séries.

Il s’agit enfin d’enrayer la délocalisation croissante. En effet la part des dépenses réalisées à l’étranger s’est également brusquement accélérée depuis 2015. Cette délocalisation qui peut bien sûr être imposée pour des raisons artistiques liées au sujet du documentaire, l’est aussi pour des raisons économiques. Or c’était bien l’objectif de la revalorisation des taux des crédits d’impôts en 2016 : favoriser la relocalisation des dépenses face aux crédits d’impôts plus compétitifs d’autres pays.

Le présent amendement propose donc de modifier à la fois le taux et le plafond du crédit d’impôt accordé aux œuvres audiovisuelles documentaires, les augmentant respectivement à 25 % et à 3 000 € par minute, les deux modifications étant indissociables pour redonner une cohérence au dispositif.