Fabrication de la liasse
Adopté
(mercredi 6 décembre 2017)
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bricout
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député François Pupponi
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Ericka Bareigts
Photo de madame la députée Delphine Batho
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Gisèle Biémouret
Photo de monsieur le député Christophe Bouillon
Photo de monsieur le député Luc Carvounas
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de madame la députée Laurence Dumont
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député David Habib
Photo de monsieur le député Christian Hutin
Photo de monsieur le député Régis Juanico
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de monsieur le député Jérôme Lambert
Photo de monsieur le député Stéphane Le Foll
Photo de monsieur le député Serge Letchimy
Photo de madame la députée Josette Manin
Photo de madame la députée George Pau-Langevin
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de monsieur le député Joaquim Pueyo
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe
Photo de monsieur le député Boris Vallaud

I. – Le premier alinéa du a du III de l’article 44 quindecies du code général des impôts est ainsi rédigé :

« a) Si, lorsque la société, la personne morale ou le groupement a déjà fait l’objet d’une première opération de reprise ou de restructuration à l’issue de laquelle le cédant, son conjoint, le partenaire auquel il est lié par un pacte civil de solidarité défini à l’article 515‑1 du code civil, leurs ascendants et descendants, leurs frères et sœurs détiennent ensemble, directement ou indirectement, plus de 50 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux de la société, de la personne morale ou du groupement soit repris, soit bénéficiaire de l’opération de reprise ou de restructuration, cette société, cette personne morale ou ce groupement fait de nouveau l’objet d’une telle opération à l’issue de laquelle une ou plusieurs des personnes physiques précédemment mentionnées détiennent ensemble, directement ou indirectement, plus de 50 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

À l’occasion de l’examen de la première partie du PLF 2018, notre Assemblée a adopté un amendement du groupe Nouvelle Gauche porté par Valérie Rabault créant un article additionnel (l’article 10 bis) qui assouplit le bénéfice des exonérations prévues en zones de revitalisation rurale (ZRR) par l’article 44 quindecies du code général des impôts.

Alors que la transmission familiale d’une entreprise individuelle faisait jusque-là perdre le bénéfice de ces exonérations, l’article 10 bis prévoit que ces dernières demeureront applicables au titre de la première transmission familiale, assurant ainsi un équilibre entre soutien à l’activité en ZRR et lutte contre d’éventuels abus résultant de transmissions familiales successives à des fins fiscales.

Le Sénat a adopté l’article 10 bis du projet de loi de finances pour 2018 sans modification : cet article n’est donc plus en discussion.

Le présent amendement vise à tirer toutes les conséquences de l’article 10 bis et à étendre le maintien des exonérations au titre de la première transmission familiale, cette fois aux sociétés qui ne sont pas des entreprises individuelles.

Cohérente et équitable, cette mesure élimine en outre tout risque de rupture d’égalité entre entreprises individuelles et sociétés - risque évoqué par le Gouvernement en première partie du PLF - en faisant bénéficier chaque catégorie du même avantage.

Le coût d’une telle mesure, qui devrait être très largement inférieur au montant global de la dépense fiscale concernée (46 millions d’euros en 2016) doit être mis en regard avec l’objectif de l’amendement, qui s’inscrit dans une démarche appuyée de soutien aux territoires ruraux.