Fabrication de la liasse

Amendement n°AS1

Déposé le samedi 25 septembre 2021
Discuté
Adopté
(mercredi 29 septembre 2021)
Photo de madame la députée Catherine Fabre
Photo de madame la députée Christine Le Nabour
Photo de madame la députée Stéphanie Atger
Photo de monsieur le député Didier Baichère
Photo de monsieur le député Belkhir Belhaddad
Photo de monsieur le député Julien Borowczyk
Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau
Photo de monsieur le député Dominique Da Silva
Photo de monsieur le député Marc Delatte
Photo de madame la députée Audrey Dufeu
Photo de madame la députée Carole Grandjean
Photo de madame la députée Véronique Hammerer
Photo de madame la députée Monique Iborra
Photo de madame la députée Caroline Janvier
Photo de madame la députée Fadila Khattabi
Photo de madame la députée Monique Limon
Photo de monsieur le député Sylvain Maillard
Photo de monsieur le député Didier Martin
Photo de monsieur le député Thierry Michels
Photo de monsieur le député Thomas Mesnier
Photo de madame la députée Charlotte Parmentier-Lecocq
Photo de madame la députée Michèle Peyron
Photo de madame la députée Claire Colomb-Pitollat
Photo de madame la députée Bénédicte Pételle
Photo de madame la députée Stéphanie Rist
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de madame la députée Mireille Robert
Photo de madame la députée Laëtitia Romeiro Dias
Photo de madame la députée Marie Tamarelle-Verhaeghe
Photo de monsieur le député Jean-Louis Touraine
Photo de madame la députée Annie Vidal
Photo de madame la députée Hélène Zannier
Photo de monsieur le député Christophe Castaner

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Cet amendement vise à supprimer l’article unique de la proposition de loi. En effet, le le texte présente plusieurs difficultés à nos yeux :

D’abord, le don de ses droits au Compte professionnel de formation (CPF) ne s’inscrit pas dans l’esprit de la réforme mise en place dans le cadre de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », qui donne à chaque individu la possibilité d’investir dans sa propre formation. Le CPF est un dispositif personnel. Céder ses droits à un tiers risquerait de porter préjudice au titulaire qui, en cas de rupture de parcours professionnel, pourrait se retrouver dans l’incapacité de se former.

En outre, cette disposition pourrait également nuire à la formation des plus fragiles. Elle porte en effet le risque d’un détournement de la formation des personnes ayant déjà peu accès à la formation (femmes, personnes âgées) vers les les plus jeunes, alors que l’objectif même de la réforme est d’accroître l’accès à la formation de ces personnes. De plus, des aides visant à compléter le reste à payer du coût d’une formation existent, grâce notamment aux abondements de la région, de Pôle emploi, de l’entreprise ou de la branche.

Par ailleurs, le nouveau CPF a rencontré un vif succès auprès des salariés. Si l’on peut légitimement s’en réjouir, cette réussite a une conséquence sur les finances publiques : France Compétences, en charge d’assurer son financement, connaîtrait un déficit de 2.5 Milliards d’euros en 2021. Un élargissement de l’utilisation du CPF n’est donc pas à l’ordre du jour. Cet avis est d’ailleurs partagé par les partenaires sociaux, qu’il s’agisse des organisations patronales ou des organisations syndicales de salariés.

Enfin, une mission d’évaluation de l’impact de la Loi « Avenir professionnel » est en cours à l’Assemblée nationale. Conduite par Catherine Fabre et Gérard Cherpion, pour le titre 1er sur la formation professionnelle, elle devrait rendre ses conclusions d’ici la fin d’année. L’adoption d’une telle modification du dispositif du CPF apparaît de ce fait prématurée.