- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, confortant le respect des principes de la République (n°3649 rectifié)., n° 3797-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À la seconde phrase de l’alinéa 8, supprimer les mots :
« , qu’ils soient ou non »
Par cet amendement, notre groupe parlementaire souhaite revenir à la version de la loi du 9 décembre 1905 avant que ne soit opérées des modifications sous le régime de Vichy. Si la majorité d'entre elles ont été supprimées à la Libération, certaines sont toujours en vigueur de nos jours. Ainsi perdure une loi du maréchal Pétain du 25 décembre 1942 !
En 1942, ce n'était plus la République mais le régime de Vichy. C'est donc au nom de cette loi signée par le Maréchal Pétain et jamais abrogée, que certains justifient l'investissement de fonds publics dans la construction ou dans la restauration d'édifices religieux et de lieux de cultes. En 1905, seules les réparations des monuments classés pouvaient être prises en charge par une collectivité ou l'Etat, version à laquelle nous entendons revenir avec cet amendement.
Cette restriction signifiait que s'il est légitime, dans l'intérêt général, d'entretenir le Patrimoine national, il ne l'est pas de donner un privilège financier à une religion, qui ne doit engager que ses fidèles et non la puissance publique. La rédaction modifiée par le régime de Vichy permet donc de contourner le deuxième principe de la loi de 1905 selon lequel "la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte". En somme, l'argent retiré au bien commun est attribué à des intérêts particuliers.