- Texte visé : Texte n°3995, adopté par la commission spéciale, sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (n°3875 rectifié)
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Dans un délai de douze mois à compter de la promulgation de la présente loi, l’Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie remet un rapport au Parlement sur les potentiels de développement de ceintures maraîchères agro-écologiques autour des pôles urbains et sur leur intérêt pour renforcer la résilience alimentaire territoriale.
Les villes concentrent 80 % de la population française et les emplois ne cessent de s’y concentrer, plus particulièrement dans les grandes agglomérations. Les surfaces urbanisées augmentent plus vite que la population depuis plusieurs décennies, allongeant de ce fait les distances à parcourir pour se déplacer et aggravant la dépendance à l’automobile. La crise sanitaire a mis en évidence notre dépendance à des flux de matières et d’énergie assurés par des systèmes logistiques complexes et internationaux, ainsi que les facteurs d’aggravation des risques environnementaux (pollution de l’air, îlots de chaleur, imperméabilisation des sols...) nous rendant vulnérables aux crises énergétiques et climatiques à venir.
Cet amendement propose donc le lancement d’une étude sur les potentiels de déploiement de culture maraîchères autour des pôles urbains sur un modèle de pratiques agro écologique permettant le maintien du rôle de stockage carbone des sols agricoles.
Il est crucial que l'ensemble des collectivités disposent d'un socle de connaissances communes en la matière, et d'outils à déployer pour s'en saisir, au lieu de s'en remettre au caractère volontariste de leur engagement, qui ne correspond plus à l'urgence de la situation climatique et alimentaire.