Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Jean-Charles Colas-Roy
Photo de monsieur le député Sylvain Templier
Photo de monsieur le député Thierry Michels
Photo de madame la députée Anne-Laurence Petel
Photo de madame la députée Nathalie Sarles
Photo de madame la députée Claire O'Petit
Photo de monsieur le député Yannick Kerlogot
Photo de madame la députée Anissa Khedher
Photo de madame la députée Sonia Krimi
Photo de monsieur le député Loïc Dombreval
Photo de madame la députée Élisabeth Toutut-Picard
Photo de madame la députée Marjolaine Meynier-Millefert
Photo de madame la députée Valérie Oppelt
Photo de madame la députée Véronique Riotton
Photo de madame la députée Natalia Pouzyreff
Photo de madame la députée Sandrine Le Feur
Photo de monsieur le député Jacques Maire

Après l’alinéa 6, insérer l’alinéa suivant :

« Art. L. 581‑25‑2. – À compter du 1er janvier 2024, est interdite toute propagande ou publicité, directe ou indirecte, ainsi que toute distribution gratuite ou promotionnelle en faveur des activités de tourisme à l’extérieur de l’Union européenne qui banalisent ou valorisent l’usage du transport aérien sur des périodes courtes. »

Exposé sommaire

Cet amendement vise à compléter l’article 4 qui prévoit la création d’une nouvelle section du code de l’environnement sur « les produits et services ayant un impact sur le climat excessif » en interdisant la publicité en faveur des énergies fossiles. Il paraît donc pertinent d’élargir l’interdiction de la publicité à d’autres produits et services  qui contribuent de façon démesurée à l’émission de gaz à effet de serre. Alors que ce même projet de loi favorise les transports écoresponsables et promeut un usage réduit et raisonné du transport aérien, cet amendement s’inscrit dans la cohérence et les objectifs voulus par le texte.

Par ailleurs cet amendement répond aux multiples avis rendus par le HCC, le CESE ou encore le CNTE encourageant à élargir les domaines concernés par l’interdiction de la publicité. Le Conseil d’État s’est également exprimé sur le sujet dans son avis du 4 février 2021 : « Si le champ de lʼinterdiction devait être interprété comme ne visant que la publicité directe pour des sources dʼénergie, et elles seules, le caractère peu fréquent de ces publicités directes et lʼabsence de référence à des modes de consommation, ne permettent pas de considérer cette mesure dʼinterdiction comme adaptée et proportionnée à lʼobjectif poursuivi, qui est de diminuer la consommation des produits les plus fortement émetteurs de gaz à effet de serre. »

Enfin, il est généralement reconnu que les stratégies publicitaires contribuent à une augmentation conséquente de la consommation. Pour nous aligner au plus vite avec la trajectoire SNBC, le secteur de la publicité doit également participer à l’effort de transition en déplaçant les objets publicitaires actuels vers des produits et services plus vertueux pour l’environnement, et, ainsi, favoriser des choix de consommation responsables.

Le secteur de l’aviation représente, au niveau mondial, les émissions de gaz à effet de serre de la France et du Royaume-Uni réunies. Le secteur du tourisme vers les destinations internationales a connu un essor conséquent ces dernières années, délaissant les destinations touristiques « proches » et « locales », et souvent sur des durées très restreintes. Alors que nos ambitions de réduction d’émission de gaz à effet de serre s’annoncent toujours plus ambitieuses, avec un nouvel objectif de moins 55 % en 2030, il apparaît justifié et urgent d’insuffler une dynamique locale au tourisme et de « débanaliser » le recours à l’avion.