Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Jean-Charles Colas-Roy
Photo de madame la députée Marjolaine Meynier-Millefert
Photo de madame la députée Valérie Oppelt
Photo de madame la députée Véronique Riotton
Photo de monsieur le député Loïc Dombreval
Photo de monsieur le député Buon Tan
Photo de madame la députée Natalia Pouzyreff
Photo de madame la députée Sandrine Le Feur
Photo de madame la députée Élisabeth Toutut-Picard
Photo de monsieur le député Jacques Maire

Après l’alinéa 6, insérer l’alinéa suivant :

« Art. L. 581‑25‑2. – La publicité en faveur des voitures particulières, dont l’interdiction de vente ou de distribution est actée par la loi en raison de leur caractère préjudiciable pour l’environnement, est interdite par anticipation a minima sept ans avant la date d’interdiction de mise sur le marché. » 

Exposé sommaire

Cet amendement vise à compléter l’article 4 qui prévoit la création d’une nouvelle section du code de l’environnement sur « les produits et services ayant un impact sur le climat excessif » en interdisant la publicité en faveur des énergies fossiles. Il paraît donc pertinent d’élargir l’interdiction de publicité à d’autres produits qui consomment des énergies fossiles tout au long de leur cycle de vie et contribuent grandement à l’émission de gaz à effet de serre.

Alors que ce même projet de loi prévoit une diminution de la vente des véhicules neufs très émetteurs d’ici à 2030 et une interdiction de vente des véhicules thermiques à carburants fossiles durant la décennie suivante, cet amendement permet d’introduire une trajectoire progressive d’interdiction de la publicité qui viendrait servir l’action des pouvoirs publics pour atteindre leur objectif programmatique. Il agit par anticipation en interdisant cette publicité a minima 7 ans avant l'interdiction de vente ou de distribution des véhicules concernés.

Par ailleurs cet amendement répond aux multiples avis rendus par le HCC, le CESE, le CNTE encourageant à élargir les domaines concernés par l’interdiction de la publicité. Le Conseil d’État s’est également prononcé sur le sujet dans son avis du 4 février 2021 : « Si le champ de lʼinterdiction devait être interprété comme ne visant que la publicité directe pour des sources dʼénergie, et elles seules, le caractère peu fréquent de ces publicités directes et lʼabsence de référence à des modes de consommation ne permettent pas de considérer cette mesure dʼinterdiction comme adaptée et proportionnée à lʼobjectif poursuivi, qui est de diminuer la consommation des produits les plus fortement émetteurs de gaz à effet de serre. »

Enfin, il est généralement reconnu que les stratégies publicitaires contribuent à une augmentation conséquente de la consommation. Pour nous aligner au plus vite avec la trajectoire SNBC, le secteur de la publicité doit également participer à l’effort de transition en déplaçant les objets publicitaires actuels vers des produits et services plus vertueux pour l’environnement, et, ainsi, favoriser des choix de consommation responsables.