Fabrication de la liasse

Amendement n°I-CF462

Déposé le jeudi 30 septembre 2021
Discuté
Rejeté
(mercredi 6 octobre 2021)
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
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Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
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Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Après l’article 235 ter ZD du code général des impôts, il est inséré un article 235 ter ZDA ainsi rédigé :

« Art. 235 ter ZDA. –  I. – Il est créé une taxe additionnelle exceptionnelle sur les dividendes tels que définis aux articles L. 232‑10 à L. 232‑20 du code de commerce et les rachats d’actions tels que définis à l’article L. 225‑209 du code de commerce.

« Le taux de cette taxe est fixé à 100 %.

« II. – Cette taxe est applicable à toutes les entreprises redevables de l’impôt sur les sociétés prévu à l’article 205 du code général des impôts, dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 1,9 milliard d’euros. Pour les redevables qui sont placés sous le régime prévu à l’article 223 A ou à l’article 223 A bis du code général des impôts, la contribution exceptionnelle est due par la société mère.

« III. – Cette taxe exceptionnelle vise uniquement les dividendes distribués au titre du premier exercice clos à compter du 30 juin 2020.

« IV. – Un décret détermine la liste des entreprises concernées et précise les modalités de recouvrement de cette contribution. »

Exposé sommaire

« Par cet amendement, nous proposons d’instaurer une taxe à hauteur de 100 % sur les dividendes réalisés par les entreprises du CAC40. L’année 2021 est une année blanche pour des millions de gens qui ont vu baisser leur revenu. Les actionnaires, eux ont vite retrouvé le sourire. En moins d’un an, le montant des dividendes a atteint 51 milliards d’euros. La pauvreté, elle, a explosé avec la crise. Des millions de personnes ont été plongés dans la précarité : augmentation du nombre de personnes mal-logées, augmentation du recours à des associations d’urgence sociale (restos du cœur, secours populaire)… Une fois encore, ce sont ceux pour qui l’effort de crise a été le plus dur qui continuent d’en subir les conséquences, alors que les actionnaires, sous-taxés, surpayés, se gavent sur le dos d’un monde en rémission.

Il faudra plusieurs années pour prendre la mesure précise des victimes que la crise a jetées dans la précarité. Mais il ne faut pas attendre pour les aider à en sortir. Cette taxe rapporterait près de 50 milliards d’euros : des recettes indispensables pour venir en aide aux plus démunis et relancer l’économie. Cela permettrait de financer 1 million d’emplois.

 »