Fabrication de la liasse
Rejeté
(lundi 8 novembre 2021)
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture010 000 000
Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation00
Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture00
Financer l'aide au maintien de l'agriculture biologique(ligne nouvelle)10 000 0000
TOTAUX10 000 00010 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement d'appel, le groupe parlementaire LFI souhaite rappeler l'utilité des aides au maintien de l'agriculture biologique en plus des aides à la conversion.

Le Plan stratégique nationale (PSN) en cours de finalisation veut acter la disparition des « aides au maintien » en agriculture biologique des exploitations qui le sont déjà, pour concentrer sur les exploitations en conversion. La Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB) a calculé que cela ferait perdre 66% des aides attribués à la filière bio, soit une perte moyenne de 132 euros par hectare et par an. Si l'augmentation des moyens destinés aux aides à la conversion est une bonne chose, elle ne doit pas se faire aux dépens du soutien de long terme à ces exploitations agricoles vertueuses.

Cette orientation, préjudiciable à l'agriculture biologique, s'inscrit dans la lignée des décisions du début du quinquennat. En effet, en septembre 2017, le Gouvernement avait décidé de se désengager des aides aux maintien en agriculture biologique. Ces aides avaient pour vocation d’aider les paysans à se maintenir en agriculture biologique après la fin du versement des aides à la conversion en agriculture biologique. Le Gouvernement considérait et considère toujours que le marché doit être in fine le juge de paix.

Au contraire, nous estimons que ces aides au maintien en bio sont un levier nécessaire à la puissance publique afin qu'elle puisse jouer pleinement son rôle: engager la bifurcation écologique de notre agriculture vers une agriculture paysanne, sobre et vivrière. Pour ce faire, seule la planification écologique permettra d'y parvenir avec un soutien renforcé aux filières biologiques, nous considérons que c’est le rôle des pouvoir publics de mener la planification de la transition écologique.

Dans le détail, il s’agit d’un transfert en AE et en CP de 10 millions d'euros de l'action 21 "Adaptation des filières à l'évolution des marchés" du programme 149 "Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture" vers un nouveau programme "Financer l'aide au maintien de l'agriculture biologique" visant à financer une aide au maintien de l’agriculture biologique.

Nous proposons ce transfert de crédit pour respecter les règles imposées par l’article 40 mais nous ne souhaitons pas nécessairement réduire les crédits du programme 149 et souhaitons que le gouvernement lève le gage.