Fabrication de la liasse
Non soutenu
(vendredi 10 décembre 2021)
Photo de madame la députée Véronique Louwagie
Photo de monsieur le député Fabrice Brun
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Photo de monsieur le député Éric Pauget
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de monsieur le député Jérôme Nury
Photo de madame la députée Valérie Bazin-Malgras
Photo de monsieur le député Fabien Di Filippo
Photo de madame la députée Virginie Duby-Muller
Photo de monsieur le député Maxime Minot
Photo de madame la députée Émilie Bonnivard
Photo de monsieur le député Charles de la Verpillière

Supprimer l’alinéa 161.

Exposé sommaire

L’article 12 du projet de loi de finances (PLF) pour 2022 propose aux Départements et aux collectivités exerçant la compétence d’expérimenter le transfert à l’Etat de l’instruction administrative, de la décision d’attribution et du financement du RSA. Cette expérimentation doit concourir au renforcement des politiques d’insertion des collectivités qui s’engageraient dans cette voie.

Le Gouvernement a déposé et fait adopter à l’Assemblée Nationale à l’occasion de l’examen en première lecture de la mission Relations avec les Collectivités territoriales, un amendement n°1253 à l’article 47, visant à « neutraliser » les effets d’une recentralisation de l’allocation de RSA sur la répartition du fonds national de péréquation des droits de mutation à titre onéreux (FNP DMTO). 

Il est désormais prévu que la fraction de DMTO recentralisée pour les Départements concernés soit soustraite de l’assiette DMTO prise en compte au titre du fonds globalisé de péréquation, ce qui aboutit à diminuer le prélèvement.

Concrètement, une partie du coût de la recentralisation du RSA pèsera sur l’ensemble des Départements au travers des effets indirects du mode de calcul de la recentralisation de l’allocation.

Contrairement à ce qui est signifié dans l’exposé des motifs cette disposition n’est pas neutre sur la répartition du fonds national de péréquation des droits de mutation à titre onéreux, au contraire, elle en menace le fonctionnement, et l’adhésion de l’ensemble des Départements à la péréquation horizontale inter-départementale. S’agissant du cas de la Seine-Saint-Denis, cela représente une diminution du prélèvement total de près de 4 millions, et un gain indirect de près de 6 millions pour le Département concerné.

Pour cette raison, il est demandé la suppression de cette disposition, qui ne trouvera de toute façon pas à s’appliquer avant 2023.