- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique (n°4857)., n° 4858-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer les alinéas 41 à 43.
Par cet amendement, le groupe parlementaire de la France insoumise s'oppose à la prolongation de l'Etat d'urgence sanitaire dans deux territoires ultramarins : la Martinique et la Réunion, et ce jusqu'au 31 mars 2022, ainsi qu'à la possibilité dans le cas où l'Etat d'urgence sanitaire serait déclaré par décret dans un territoire utramarin avant le 1er mars 2022, qu'il y soit prolongé jusqu'au 31 mars 2022 ! Avec une telle mesure, l'exécutif aurait toute latitude pour instaurer confinements et couvre-feu en pleine campagne pour l'élection présidentielle, encore une fois dans les territoires d'Outre-mer, pourtant les plus éprouvés par la crise. Le couvre-feu a d'ailleurs été déclaré à la Réunion pour les semaines à venir ! Nos compatriotes d'Outre-mer paient le leurs libertés la destruction du service public hospitalier !
C'est la dernière loi relative à la crise sanitaire, celle du 10 novembre 202 qui prolongé la possibilité pour le gouvernement d’utiliser le régime d’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2021. Comment pouvons‑nous tolérer l’éventualité de confinements ou couvre‑feux pendant une telle période ? Cela relève du jamais vu, et fait peser une menace sur notre démocratie. La liberté d’aller et de venir, composante de la liberté personnelle, est pourtant protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789 tout comme le droit d’expression collective des idées et des opinions résultant de l’article 11 de cette déclaration. Avec les confinements potentiels et couvre-feux, comment seront organisés les réunions publiques, rassemblements sur la voie publique, opérations de porte à porte, distributions de tracts et documents de campagne, collages d’affiches ? Ce sont les conditions même de ces campagnes électorales qui sont désormais placées entre les mains d’un gouvernement peu soucieux du respect des libertés fondamentales !
Il est temps de mettre fin à ce chantage consistant à opposer la protection de la santé et la sauvegarde des libertés, d'autant plus intolérable au regard du délitement du service public hospitalier dans les territoires d'Outre-mer.