- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2024, n° 1680
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – Le 6° du I de l’article 179 de la loi n° 2019‑1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est complété par un e ainsi rédigé :
« e) Une synthèse des travaux menés par les opérateurs de l’État pour évaluer l’ensemble de leurs dépenses ayant un impact favorable ou défavorable significatif sur l’environnement.
« À cette fin, les opérateurs de l’État, dont les charges de fonctionnement constatées au titre du dernier exercice clos sont supérieures à 60 millions d’euros, présentent à leur organe délibérant et le cas échéant à leur autorité de tutelle à l’occasion de l’adoption du budget initial et du compte financier, l’ensemble de leurs dépenses ayant un impact favorable ou défavorable significatif sur l’environnement.
« Les modalités de mise en œuvre et de présentation des dépenses de ces opérateurs de l’État ayant un impact favorable ou défavorable significatif sur l’environnement sont définies par un arrêté du ministre chargé des comptes publics. »
II. – Le présent article entre en vigueur le 1er janvier 2025 et pour l’exercice comptable 2026.
Le présent amendement vise à compléter le rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État, que le Gouvernement est tenu de remettre au Parlement chaque année au moment de l’examen du projet de loi de finances, en l’étendant à certains opérateurs de l’État.
Il est ainsi proposé qu’à compter de l’établissement de leur budget pour l’année 2026, les opérateurs de l’État dont les charges de fonctionnement sont supérieures à 60 millions d’euros en 2024 rendent compte de l’impact sur l’environnement de l’ensemble de leurs dépenses. Une soixantaine d’organismes sera ainsi concernée (dont France Compétences, CNRS, France Travail, Office national des forêts, Société du Grand Paris, Météo-France, Agence pour l'enseignement français à l'étranger, Office français de la biodiversité, Voies navigables de France, Institut national pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement).
Pour les opérateurs de l’État dont les charges de fonctionnement sont inférieures à 60 millions d’euros (soit environ 438), l’établissement d’un « budget vert » se déroulera sur la base du volontariat. Afin d’encourager cette pratique, la méthodologie mise en œuvre reposera sur des concepts comptables communs à la quasi-totalité des opérateurs.