- Texte visé : Projet de loi de finances rectificative pour 2020, n° 2758
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Le Gouvernement remet au Parlement, six mois après la publication de la présente loi, un rapport sur le programme de rachat d’urgence face à la pandémie lancé par la Banque centrale européenne afin de s’assurer de la traçabilité des fonds débloqués.
La Banque Centrale Européenne a annoncé un programme de rachat d’urgence face à la pandémie via des rachats de dette publique et privée pour 750 milliards d’euros.
La crise financière de 2008 a montré que ce type de plan avait d’abord bénéficié au secteur bancaire et non à l’économie réelle.
Cet amendement demande donc au gouvernement un rapport pour s’assurer de la traçabilité de ces milliards.
Il serait tout à fait scandaleux que cet argent serve une nouvelle fois à sauver les marchés financiers ou à renflouer les caisses des banques voire que ces fonds accentuent la financiarisation mondialisée de notre économie au lieu d’aider l’économie réelle et enracinée.
Le Président de la République a utilisé le terme de rupture, cet amendement vise donc à s’assurer que cette crise va en effet entraîner un changement dans notre modèle économique dont chacun ne peut que constater aujourd’hui les limites et même la dangerosité.