Fabrication de la liasse
Rejeté
(samedi 17 octobre 2020)
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

I. – Les commerces de vente en libre service disposant de caisses automatiques paient une taxe exceptionnelle sur les ventes issues de ces caisses.

II. – Un arrêté signé du ministre chargé de l'Economie détermine les modalités et le taux de la taxe mentionnée au premier alinéa, qui ne peut être inférieur à 10% par produit vendu.

Exposé sommaire

Depuis une dizaine d’années, les caisses automatiques se développent, ce qui provoque une mutation profonde du travail. « On passe d’un travail séquentiel, où les choses s’enchaînent avec des temps morts, à un travail en simultané où l’on supervise plusieurs caisses en même temps, ce qui demande une vigilance et une réactivité permanentes » pour Sophie Bernard, sociologue du travail à Paris-Dauphine.

Aussi, le développement des caisses automatiques met en danger les emplois des caissières. Depuis une dizaine d'années, le nombre de caissières a chuté de 150 000 équivalent temps plein. En parallèle, les caisses automatiques ont progressé. Pourtant, pendant le confinement, elles étaient applaudies, démontrant leur utilité pour préserver les services de base. De plus, jusqu'où va-t-on tout déshumaniser ? Le lien doit-il disparaitre des magasins ? Les personnes âgées, parfois isolées, sont-elles condamnées à devoir se débrouiller avec des machines alors qu'elles échangeaient hier pendant leur course avec la personne à la caisse ?

Nous ne voulons pas enlever le peu d'humanité qu'il peut exister dans la grande distribution. Cette taxe vise à protéger les emplois et inciter la grande distribution à embaucher des humains en magasin.