Fabrication de la liasse

Amendement n°I-CF1294

Déposé le vendredi 2 octobre 2020
Discuté
Rejeté
(mardi 6 octobre 2020)
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Jean-Paul Dufrègne
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de monsieur le député Alain Bruneel
Photo de madame la députée Marie-George Buffet
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de madame la députée Manuéla Kéclard-Mondésir
Photo de madame la députée Karine Lebon
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de monsieur le député Gabriel Serville
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc

Au premier alinéa du 1 du I de l’article 117 quater du code général des impôts, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 16,8 % ».

Exposé sommaire

Cet amendement vise à créer une taxe additionnelle sur les dividendes de 4%. 

Cette mesure, que nous avions déjà portée lors des PLFR de l’année 2020 rejoint désormais l’une des propositions de la convention citoyenne pour le climat. 

 


Un rapport d’Oxfam du mois de juin l’a montré : les dividendes ont fortement augmenté depuis 2009, et ce au détriment de l’investissement des entreprises, qui a baissé de 5% pour le Cac 40.

 


Or, les investissements sont indispensables pour que nos entreprises, nos industries, accomplissent leur transformation productive en vue de la transition écologique. 

 
Les moyens sont pourtant là : En 2018, si la part des bénéfices allant aux actionnaires avait été encadrée à 30%, l’argent généré aurait permis de couvrir 98% des besoins en investissement dans la transition des entreprises du CAC40, selon le Climate Disclosure Project.

 
Vous remarquez donc bien que la politique de l’offre, sans contrepartie, qui mise tout sur la bonne volonté des entreprises, n’est d’aucune efficacité. 

Dans le cas précis, c’est la pression actionnariale pour des rendements élevés qui pèse sur l’investissement. Une action de l’État est donc nécessaire, c’est l’objet de cette taxe additionnelle de 4% sur les dividendes. Elle aurait un double effet : d’une part, elle pousserait les entreprises à moins distribuer de dividende, ce qui permettrait à celle-ci d’augmenter leurs capacités d’investissement. D’autre part, les recettes fiscales de la taxe additionnelle permettraient de financer la transition écologique.