Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 30 octobre 2020)
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Coordination du travail gouvernemental00
Protection des droits et libertés3 000 0000
Présidence française du Conseil de l'Union européenne en 202203 000 000
TOTAUX3 000 0003 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, notre groupe parlementaire souhaite augmenter les moyens de la l’autorité administrative indépendante « Contrôleur général des lieux de privation de liberté » (CGLPL) dont le budget est de nouveau ridiculement bas pour l’année à venir : seulement 5,4 millions d’euros !

Pourtant, le contrôleur général des lieux de privation de liberté joue un rôle capital dans notre démocratie. En effet, sa mission est de veiller à ce que les personnes privées de liberté soient traitées avec humanité et dans le respect de la dignité inhérente à la personne humaine. Devant la nécessité de prévenir toute violation de droits fondamentaux des personnes détenues dans un très grand nombres d’établissements (établissements pénitentiaires, établissements de santé, établissements placés sous l’autorité conjointe du ministère de la santé et du ministère de la justice, locaux de garde à vue, de rétention douanière, centres et locaux de rétention administrative des étrangers, centres éducatifs fermés, etc…) le budget qui lui est alloué reste donc trop faible, particulièrement après le triste constat d’Adeline Hazan sur l’évolution de la situation des personnes enfermées. Elle déplorait en juillet 2020 « il y a eu une aggravation manifeste de l’accès aux droits fondamentaux de tous dans notre pays, et en particulier des personnes privées de liberté » et un net recul des «droits fondamentaux, perçus maintenant par certains comme un supplément d’âme qu’on ne peut plus se permettre.» pendant son mandat. Malgré une augmentation affichée de +0,78% entre la LFI2020 et le budget prévu pour 2021, il s’agit en réalité d’une baisse de 0,02% soit une stagnation par rapport à l’année écoulée.

Nous transférons donc 3 millions d’euros en AE et en CP de l’action 02 « Manifestations correspondant à l’initiative propre de la présidence » du programme 359 « Présidence française du Conseil de l’Union Européenne en 2022 » pour les transférer sur l’action 05 « Contrôleur général des lieux de privation de liberté » du programme 308 « Protection des droits et libertés ». Le budget du CGLPL sera ainsi augmenté, lui permettant plus de recrutements et plus de déplacements et de contrôles dans les lieux de privation de liberté. Notre démocratie n’en sera que renforcée.