- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2021, n° 3360
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Participations financières de l'État
I. – Les grandes entreprises telles que définies à l’article 3 du décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008 relatif aux critères permettant de déterminer la catégorie d’appartenance d’une entreprise pour les besoins de l’analyse statistique et économique bénéficiant des mesures prévues au II doivent, pendant l’année 2021, solliciter une autorisation du ministre de l’économie, des finances et de la relance, pour transférer des activités rentables hors de France, avec pour conséquence de rendre insolvable la structure restant en France.
II. – Les mesures concernées par le I correspondent :
a) aux subventions publiques versées au titre des crédits ouverts par la présente loi ;
b) aux garanties publiques pour le commerce extérieur prévues au chapitre II du titre III du livre IV du code des assurances ;
c) au crédit d’impôt mentionné à l’article 244 quater B du code général des impôts ;
d) aux participations financières de l’État par l’intermédiaire de l’Agence des participations extérieures de l’État.
III. – Le Gouvernement inclut au projet de loi de finances une annexe indiquant le nombre d’entreprises auxquelles il a donné un avis favorable aux transferts et le nombre d’entreprises auxquelles il a donné un avis défavorable.
IV. – En cas de non-respect des obligations prévues au présent article, le montant total de l’aide visée au titre II est remboursée par l’entreprise.
Plusieurs grands groupes internationaux, propriétaires d'usines ou d'entreprises en France, ont entamé des restructurations qui ont eu pour conséquence de transférer hors de France, des activités rentables, ce qui a de facto rendu non rentables les structures en France. Dans de nombreux cas, ces structures ont été fermées par la suite.
Le présent amendement vise à ce que le Ministre de l'Économie, des finances et de la relance puisse avoir un droit de regard sur les grands groupes qui ont perçu des aides publiques.