Fabrication de la liasse
Rejeté
(lundi 9 novembre 2020)
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Infrastructures et services de transports00
Affaires maritimes00
Paysages, eau et biodiversité00
Expertise, information géographique et météorologie00
Prévention des risques2 632 0000
Énergie, climat et après-mines02 632 000
Service public de l'énergie00
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables00
Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l'État (crédits évaluatifs)00
TOTAUX2 632 0002 632 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement vise à protester contre le rattachement du fonds Barnier à la mission Ecologie et l'insuffisance de ses dotations pour faire face aux bouleversements écologiques. Les recentes catastrophes, qui n'ont plus rien de ""naturel"", augmentent en fréquence et en intensité.

Premièrement, l'augmentation de 130 à 205 M est dérisoire vu les besoins en matière de prévention et adaptation. Les menaces dues au réchauffement climatique sont réelles, à commencer par la montée des eaux et le recul du trait de côté. Il y a tant à faire pour l'intérêt général : rénover les réseaux d'eau et les ouvrages d'art. Le fonds Barnier est tout indiqué pour y faire face !


Deuxièmement, nous nous opposons à son rattachement à la mission Ecologie. Comme l'a relevé la mission sénatoriale sur la gestion des risques climatiques, le plafonnement actuel dévoie le produit du prélèvement sur les primes d'assurance versé par les assurés, destiné à financer des mesures de prévention des risques, et non à alimenter le budget de l'État. Sont ainsi détournés près de 70 millions d'euros annuels. Loin de constituer une solution acceptable, la manœuvre prévue par l'article 25 risque de faire bien pire. Entreront chaque année dans les caisses de l’Etat 12% d’un produit annuel variable, mais nous n'aurons aucune garantie de transfert à 100% de la somme collectée annuellement au programme 181.


En guise de repli, nous demandons à ce que la dotation de ce fonds soit augmentée. Comme le relève la mission d'information du Sénat sur la gestion des risques climatiques dans son rapport de juillet 2019, « le FPRNM est la principale source de financement de la politique de prévention des risques naturels, menant une véritable politique incitative pertinente au profit d'une meilleure couverture des risques ». Elle souligne à juste titre qu'il est essentiel de renforcer les politiques de prévention pour diminuer l'exposition aux risques naturels et l'ampleur des sinistres. En effet, « pour un euro investi dans la prévention, ce sont sept euros économisés en matière d'indemnisation des dommages ». Ainsi, « le fonds doit devenir l'instrument principal des dépenses de prévention des assurés ».

Ce transfert de crédits vise à doter l'action 14 "" Fonds de prévention des risques naturels majeurs"" du programme 181 Prévention des risques (hors titre 2) de 2 632 000 euros prélevés sur l'action 01 du programme 174 Energie Climat et après Mines correspondant au budget de l'ANDRA.