Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 13 novembre 2020)
Photo de madame la députée Florence Provendier
Photo de madame la députée Aurore Bergé
Photo de madame la députée Jacqueline Dubois
Photo de madame la députée Fabienne Colboc
Photo de monsieur le député Pierre Cabaré
Photo de madame la députée Florence Morlighem
Photo de madame la députée Stéphanie Kerbarh
Photo de madame la députée Claire O'Petit
Photo de madame la députée Stéphanie Atger
Photo de monsieur le député Patrick Vignal
Photo de monsieur le député Yannick Haury
Photo de madame la députée Marie Tamarelle-Verhaeghe
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de monsieur le député Pascal Bois

I. – Le A de l’article 278‑0 bis du code général des impôts est complété par un 4° ainsi rédigé :

« 4° Les produits physiques musicaux et le téléchargement de phonogrammes musicaux, dans le cas des opérations dont le fait générateur intervient à compter du 1er janvier 2023. »

II. – La perte de recettes pour l’État résultant du I est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

Le présent amendement propose d’appliquer le taux de 5,5% de TVA aux produits physiques musicaux, identique à celui des livres, relevant d’un acte d’achat (ventes de CD, vinyles et téléchargements) à compter du 1er janvier 2023. Ce délai laisse à la France le temps d’emporter l’adhésion des autres États membres de l’Union européenne sur ce sujet en mettant à profit notamment la période où elle prendra la présidence du Conseil de l’Union à compter du 1er janvier 2022. L’Assemblée nationale a déjà adopté une mesure similaire en matière d’abaissement du taux de TVA concernant le livre audio. La France a la chance d’avoir un maillage exceptionnel de disquaires qui rendent possible l’accès à la culture sur tous les territoires. La crise de la Covid-19 a aggravé la situation déjà compliquée de ces commerçants. Sur les 5 dernières années le secteur connaît un recul de près de 10 % par an, avec la montée en puissance du streaming. Aussi, cela permettrait de soutenir l’activité des labels encore très dépendante du marché physique : il représentait encore près de 40% des ventes de musique enregistrée en 2019 et s’est écroulé au premier semestre 2020 (- 37%).

Cette mesure historique bénéficiera à l’ensemble de la chaîne de valeur de la musique de l’artiste, aux labels en passant par les disquaires.