- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2021, n° 3360
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
- Mission visée : Avances à l'audiovisuel public
Modifier ainsi les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
France Télévisions | 0 | 50 000 000 |
ARTE France | 0 | 0 |
Radio France | 0 | 0 |
France Médias Monde | 0 | 0 |
Institut national de l'audiovisuel | 0 | 0 |
TV5 Monde | 0 | 0 |
TOTAUX | 0 | 50 000 000 |
SOLDE | -50 000 000 |
Dans son rapport de 2016 intitulé « France Télévisions Mieux gérer l’entreprise, accélérer les réformes », la Cour des Comptes constatait qu’« après avoir procédé au contrôle des exercices 2009 à 2015, [...] la gestion de France Télévisions manque de rigueur et que l’entreprise ne s’est pas assez réformée pour faire face à la révolution numérique qui modifie profondément l’environnement dans lequel elle évolue, ses métiers et les usages des téléspectateurs. »
Ce rapport est particulièrement critique à l’égard de la politique des ressources humaines de l’organisation, politique qu’il considère « mal pilotée et très coûteuse ».
En cause notamment, « une gestion des effectifs peu maîtrisée », dont les symptômes sont : « l’absence de cadrage des effectifs », « des plans de départs volontaires à l’efficacité inégale », ou encore « un recours aux salariés non permanents, juridiquement risqué et économiquement coûteux ».
Par ailleurs, le dernier accord collectif en date « a mis en œuvre des dispositions favorables aux salariés de France Télévisions (en particulier aux cadres supérieurs), en comparaison du régime applicable chez les principaux concurrents » : la Cour des Comptes constate ainsi « [une nette amplification] de la hausse des charges de personne », « une organisation du temps de travail qui ne favorise pas l’efficience », ainsi que « des rémunérations individuelles nettement revalorisées ».
France Télévisions doit donc consentir à d’importants efforts en termes de politique de ressources humaines, politique s’accompagnant nécessairement d’une diminution significative des crédits qui lui sont alloués.