Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1661

Déposé le vendredi 30 octobre 2020
Discuté
Retiré
(mercredi 4 novembre 2020)
Photo de madame la députée Bénédicte Peyrol

Bénédicte Peyrol

Membre du groupe La République en Marche

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Le 3° nonies de l'article 208 du code général des impôts est abrogé à compter du 1er janvier 2022.

Exposé sommaire

Depuis le début de la législature, un travail de rationalisation des dépenses fiscales inefficientes a été engagé. De nombreux parlementaires ont exigé de disposer d'une meilleure information sur ces dispositifs dérogatoires à la norme fiscale.

Un chiffrage a été fourni pour la première fois cette année pour l'ensemble des 28 dépenses fiscales rattachées à la mission Engagements financiers de l'État.

Sur ces 28 dépenses, 12 n'auraient aucune incidence d'après les données fournies par le Gouvernement d'après le projet annuel de performance. Il est donc proposé de les supprimer. À défaut d'une suppression, ces amendements visent également à demander au Gouvernement de justifier l'efficience de ces niches fiscales qui pour certaines ont été créées en 1959, pour d'autres n'ont pas été modifiée depuis plusieurs décennies ou encore ne disposent pas de fondement législatif.

L'incidence estimée pour 2020 et 2021 de l'exonération des sociétés de placement à prépondérance immobilière à capital variable (SPPICAV) est nulle. Le nombre de bénéficiaire n'est pas communiqué. Le coût de la dépense aurait été de 850 millions d'euros en 2019.

Créée en 2005, la finalité de cette dépense serait "d'orienter l'épargne vers l'immobilier". Cet objectif semble contradictoire avec les réformes récentes de la fiscalité du patrimoine qui visent à orienter l'épargne vers les actifs productifs. Par ailleurs, le changement d'environnement de taux depuis 2005 incite déjà naturellement l'épargne à se tourner vers l'immobilier. Une évaluation rigoureuse de cette dépense fiscale est a minima nécessaire. 

Le présent amendement propose donc de supprimer cette exonération.