Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF388

Déposé le jeudi 15 octobre 2020
Discuté
Rejeté
(mardi 20 octobre 2020)
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Christine Pires Beaune
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bricout
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Gisèle Biémouret
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de madame la députée Laurence Dumont
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député David Habib
Photo de monsieur le député Christian Hutin
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de monsieur le député Régis Juanico
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de monsieur le député Jérôme Lambert
Photo de monsieur le député Gérard Leseul
Photo de monsieur le député Serge Letchimy
Photo de madame la députée Josette Manin
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de madame la députée George Pau-Langevin
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Sylvie Tolmont
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de madame la députée Michèle Victory

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Écologie750 0000
Compétitivité0750 000
Cohésion00
TOTAUX750 000750 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement du Groupe Socialistes et apparentés vise à apporter un soutien financier, dans le cadre du Plan de relance, à l’agriculture de groupe. 

La transition vers l’agroécologie demande au milieu paysan des compétences multiples et complexes. Plus que jamais, les agriculteurs ne peuvent être réduits à des extracteurs de matières premières ou de simples opérateurs d’une filière. Répondre aux attentes sociales en matière de qualité des produits, d’emploi, de relocalisation de l’alimentation, répondre aux défis du changement climatique et de la protection de l’environnement, conduit à une profonde transformation des métiers de l’agriculture.

L’agriculture de groupe, définie à l’article 21 de la loi EGAlim avant de connaître la censure du Conseil Constitutionnel, concerne plus de la moitié des agriculteurs en France. Elle a été plébiscitée en 2017 lors des États Généraux de l’Alimentation, notamment dans le cadre de l’atelier « Préparer l’avenir : quels investissements, quel accompagnement technique, quelle recherche pour une plus grande performance environnementale, sanitaire, sociale et économique » (Atelier 14), dont la synthèse finale mentionnait : « Sur l’amont agricole, la mise en mouvement collective sera déterminante. Celle‑ci nécessite que les groupements d’agriculteurs puissent bénéficier d’animateurs formés, dédiés et indépendants, et qu’il y ait une reconnaissance du transfert de savoirs entre agriculteurs ». L’atelier « Réussir la transition écologique et solidaire de l’agriculture en promouvant une alimentation durable » (Atelier 11) recommandait de miser sur l’agriculture de groupe : « Parce qu’on est plus forts, plus résilients ensemble, parce que le collectif permet des économies d’échelle partagées, des expérimentations mutualisées, une diffusion et une confrontation des savoirs, autour d’un projet commun, le groupe doit être favorisé par toutes les politiques publiques de soutien à la transition agricole ».

Les États généraux ont ainsi permis de redécouvrir à quel point les collectifs territoriaux ont été des moteurs de l’agriculture comme source d’intégration de nouveaux entrepreneurs, d’innovation dans l’agriculture et dans la recherche participative.

L’ambition nationale affichée de promouvoir des choix alimentaires respectueux de la santé et de l’environnement doit s’appuyer sur des collectifs agricoles qui s’engagent largement dans la modification ou la consolidation de leurs pratiques en visant une performance économique, environnementale et sociale. Reposant sur les principes de l’éducation populaire, l’échange entre pairs et la solidarité, l’agriculture de groupe peut jouer un rôle déterminant et complémentaire de l’action des chambres d’agriculture et du mouvement coopératif. Parce qu’elle contribue à améliorer le revenu des agriculteurs et constitue autant de tiers‑lieux d’innovation, elle mérite d’être davantage accompagnée.

Afin d’assurer la recevabilité de cet amendement, ce dernier procède au mouvement de crédits suivant :

- il abonde l’action 05 « Transition agricole » du programme 362 « Ecologie » à hauteur de 750 000 euros ;

- il minore l’action 04 « mise à niveau numérique de l’État » du programme 363 « compétitivité » à hauteur de 750 000 euros.