Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF545

Déposé le vendredi 16 octobre 2020
Discuté
Rejeté
(mardi 20 octobre 2020)
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

I. Modifier ainsi les autorisations d'engagement :

(en euros)
Programmes+-
Écologie00
Compétitivité00
Cohésion03 400 000 000
300 000 emplois jeunes(ligne nouvelle)3 400 000 0000
TOTAUX3 400 000 0003 400 000 000
SOLDE0

II. Modifier ainsi les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Écologie00
Compétitivité00
Cohésion04 100 000 000
300 000 emplois jeunes(ligne nouvelle)4 100 000 0000
TOTAUX4 100 000 0004 100 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Pendant que le Gouvernement s’entête et continue à accumuler les cadeaux aux grandes entreprises et aux plus riches, rien n’est vraiment fait pour endiguer la crise de l’emploi ni pour aider les nombreuses personnes plongées ou maintenues en situation de chômage pendant la période de crise sanitaire. Depuis janvier, malgré la possibilité pour les entreprises de recourir au chômage partiel, plus de 600 000 emplois ont été détruits. La situation est particulièrement alarmante pour les plus jeunes, chez qui le taux d’emploi atteint son niveau le plus bas depuis au moins 1975 (année où l’Insee a commencé à le mesurer).

Alors qu’ils et elles sont des centaines de milliers à arriver sur le marché de l’emploi, le Gouvernement se contente d’un plan jeune, qui passera notamment par le recours à un « dispositif de réduction du coût du travail » à hauteur de 4000 €/an entre 1 et 1,6 Smic pour l’embauche de jeunes. Il s’agira donc d’une subvention à l’emploi, qui repose sur l’idée archaïque selon laquelle baisser les « charges » pesant sur les entreprises, leur permettrait de produire et d’embaucher davantage. C’est une hypothèse particulièrement fausse dans une période comme la nôtre où les marchés intérieurs et extérieurs restent déprimés. Les freins à la création d’emploi ne résident pas dans leur coût, mais dans l’absence de perspectives d’offres correspondantes.

Nous proposons donc de créer le plus vite possible 300 000 emplois jeunes avec des contrats de 5 ans payés au SMIC, pour un coût d’environ 5,7 milliards d’euros pour l’État, et consacrés au service public. Le transfert des crédits de l’action « Jeunes » de la mission « Cohésion » à hauteur de 3,4 milliards d’euros en autorisations d’engagement et 4,1 milliards d’euros en crédits de paiement, vers la création d’un nouveau programme « Création de 300 000 emplois jeunes » permet d’engager une première grande salve d’embauches.