- Texte visé : Texte n°3791, adopté par la commission, sur la proposition de loi de Mme Laëtitia Romeiro Dias et plusieurs de ses collègues visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale (3661 rectifié)
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À l'alinéa 2, après le mot :
« entraîné »,
insérer les mots :
« la mutilation ou ».
Depuis plusieurs mois, nous assistons à une multiplication d’actes de barbarie à l’encontre d’équidés. Pas loin de 200 plaintes ont été enregistrées. Les éleveurs, comme les particuliers qui sont nombreux à posséder et aimer des chevaux ou des poneys, sont inquiets et en colère.
Aucun type n’est malheureusement épargné et encore aujourd’hui, il est difficile de connaitre les raisons qui poussent les auteurs de ces actes barbares à passer à l’acte. Les enquêtes menées par les forces de l’ordre devront faire toute la lumière sur les motivations d’individus que l’on peut qualifier, peu importe les raisons et motifs, de tortionnaires. À ce stade, les questions restent plutôt sans réponse.
Au-delà du cas des équidés, qui est assez médiatisé, d’autres animaux peuvent souffrir, sans doute trop en silence, de mutilation : des animaux domestiques, bien sûr, comme des chats ou des chiens victimes innocentes de la bêtise humaine et de méchanceté, mais aussi des animaux d’élevage. On a ainsi retrouvé des vaches et plus généralement des bovins au fond des champs, débités sur place, des ovins ou des caprins qui ont fait aussi les frais de tels actes. La liste, malheureusement, n’est pas exhaustive.
Au-delà de l’effroi que chacun d’entre nous ressent face à de tels actes inqualifiables, il convient d’apporter une réponse pénale à la hauteur des actes commis.
La version initiale de la proposition de loi prévoit un renforcement des peines contre les auteurs d’actes ayant entrainé la mort de l’animal. Or il convient, compte tenu de la multiplication des actes de mutilation, de renforcer également les peines contre leurs auteurs. La règle être claire, et la réponse pénale sans ambiguïté !
C’est le sens de cet amendement