- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, confortant le respect des principes de la République (n°3649 rectifié)., n° 3797-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de l'éducation
Les articles L. 442-5-1 et L. 442-5-2 du code de l'éducation sont abrogés.
Nous souhaitons abroger la loi Carle qui instaure des obligations supplémentaires de financement des écoles privées pour les communes.
La loi du 28 octobre 2009 tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence fixe les conditions dans lesquelles les communes doivent payer les dépenses de fonctionnement des écoles sous contrat. Mais de quelle parité s'agit-il lorsque le public et le privé ont des obligations et des contraintes si différentes ? La loi Carle fragilise les écoles primaires publiques des petites communes rurales dont le maintien dépend souvent de l'inscription d'un ou deux élèves. De même dans les villes de banlieue où elle facilite le contournement de la carte scolaire par l'inscription dans les écoles privées de communes proches.
Alors que les finances des communes sont exsangues et peinent parfois à entretenir leur école publique, l'argent public ne doit pas servir aux intérêts particuliers des parents et élèves. Si des parents veulent scolariser leurs enfants hors de leur commune de résidence, c'est à eux et eux seuls d'en assumer les conséquences financières.
Nous demandons donc l'abrogation des dispositions prévues par la loi Carle.