- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, confortant le respect des principes de la République (n°3649 rectifié)., n° 3797-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Au septième alinéa de l’article 24 de la loi 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, les mots : « à la discrimination, » sont supprimés.
Les règles qui régissent les associations classiques ne peuvent pas toujours s’appliquer aux associations cultuelles qui régissent l’exercice des cultes. Certaines règles ou certains rites peuvent par exemple apparaître comme discriminatoires alors qu’elles expriment une réalité de foi pour les croyants. A titre d'exemple, il ne revient pas à l'Etat de dire si dans la religion catholique, réserver la prêtrise aux hommes est discriminatoire ou pas. De même, il ne revient pas à l'Etat de juger que dans telle religion qui réserve des temps de prières aux hommes ou aux femmes est, par exemple, une pratique discriminatoire.
Par souci de sagesse, il convient de faire preuve de prudence au risque sinon de soutenir une immixtion problématique de l’État dans l’exercice des cultes.
Or, on ne serait trop rappeler que le rôle de l’État est d’assurer la liberté de culte et de non d’organiser les croyances des fidèles.