Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Laurence Gayte
Photo de madame la députée Typhanie Degois
Photo de madame la députée Brigitte Liso
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Jacqueline Dubois
Photo de madame la députée Florence Provendier
Photo de madame la députée Céline Calvez
Photo de madame la députée Cécile Muschotti
Photo de monsieur le député Sébastien Cazenove

I. – Après l’alinéa 4, insérer l’alinéa suivant :

« a bis) Le troisième alinéa est supprimé ; ».

II. – En conséquence, après l’alinéa 6, insérer l’alinéa suivant :

« 1° bis L’article 145 du code civil est abrogé ; ».

Exposé sommaire

Le mariage des mineurs est interdit depuis la loi du 4 avril 2006 (article 144 du code civil) pour lutter notamment contre les mariages forcés. Cependant, l’article 145 du code civil autorise des dérogations, pour des « motifs graves ». Le procureur de la République peut autoriser des dispenses si les parents donnent leur autorisation au mariage. En l’occurrence, le « motif grave » le plus invoqué est la grossesse (en moyenne 400 dispenses pour cause de grossesse sont délivrées par an). Cet article établit une inégalité de fait entre les femmes et les hommes. C’est une atteinte à la liberté de l’adolescente et de l’adolescent de conditionner une grossesse à un mariage. Les statuts anciens de « fille-mère » ou « enfants illégitimes » n’existent plus. Une grossesse n’a pas à être conditionnée à un mariage, cette idée résulte de pratiques archaïques. Interdire ces dérogations permettrait de protéger la totalité des mineurs de mariages forcés.

Cet amendement a été travaillé avec l’association « Regards de femmes ».